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Affaire Norbert Zongo : Même sans moyens, le collectif tient bon

Publié le mardi 7 décembre 2010 à 01h56min

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La commémoration du 12e anniversaire des assassinats de Sapouy, qui ont coûté la vie à notre confrère Norbert Zongo et à ses 3 compagnons, sera marquée le 13 décembre à Ouaga par un dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe des victimes et une conférence-débat à la Bourse du Travail. Telle a été la substance de la conférence de presse animée par le collectif le lundi 6 décembre au centre de presse Norbert-Zongo.

« La lutte du collectif contre l’impunité au Burkina Faso : une importante contribution à la lutte de notre peuple pour les libertés politiques et son émancipation nationale » ; c’est sur ce thème que la direction du collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) compte commémorer le 12e anniversaire de la tragédie de Sapouy ; un acte barbare qui a ôté la vie à Norbert Zongo, journaliste et directeur de L’Indépendant et à ses compagnons Ernest Zongo, Blaise Ilboudo et Ablassé Nikiéma.

12 ans donc que le collectif, créé pour la circonstance, réclame que la lumière soit faite sur cette ténébreuse affaire. Cette année, année du cinquantenaire de notre indépendance et qui sera célébrée avec faste à Bobo, la direction du Collectif va donner le ton dans la capitale.

Elle projette deux activités majeures dans la journée du 13 décembre 2010, à savoir un recueillement et un dépôt de fleurs sur la tombe des suppliciés de Sapouy suivis, à 8h 30, d’une conférence-publique à la Bourse du Travail. Maintenant, chaque localité a la liberté d’organiser ses manifestations qui peuvent être des meetings, des marches, des projections-débats ou assemblées générales…

Le président du collectif, Chrysogone Zougmoré, a souligné que la capitale ne connaîtra pas de marche-meeting ; une telle manifestation nécessite des moyens, alors que le collectif n’en dispose pas. « Pour organiser une marche-meeting, il nous faut au moins 1,5 million de FCFA alors qu’au collectif, nous n’avons pas de financement ; nous fonctionnons sur la base des cotisations des associations membres », regrette M. Zougmoré.

Mais pour lui, le plus important est surtout d’animer la vie politique du Burkina, et à ce sujet, nul n’ignore les mérites et les acquis récoltés par le CODMPP. Qu’à cela ne tienne, la conférence suivie de débat permettra au public de savoir que des gens se sont battus pour la justice, pour l’enracinement d’une culture démocratique dans notre pays.

« L’essentiel est de garder espoir et de continuer à croire que le dossier va connaître un dénouement. Donc il ne faut pas baisser les bras », souligne le président.

A ce sujet, Me Bénéwendé Sankara a réaffirmé que les juridictions africaines et sous-régionales sont saisies pour la diligence du dossier Norbert-Zongo. Pour lui, c’est même un acquis que de savoir que l’affaire Norbert pourra être instruite par la cour de justice de la CEDEAO et de l’UA.

Pendant sa déclaration liminaire, Chrysogone Zougmoré a fait une pique aux organisateurs des festivités du cinquantenaire en soulignant que le bilan politique, économique et social est délibérément occulté par la France et ses valets locaux.

Il a également dit avec force que les autres crimes économiques et de sang qui ont jalonné notre histoire depuis les indépendances formelles de 1960 devront être jugés, notamment ceux commis « sous le régime de Blaise Compaoré ».

Kader Traoré

Encadré

Information sur les manifestations entrant dans le cadre de la commémoration du 12e anniversaire des assassinats de Sapouy, le lundi 13 décembre 2010

Monsieur le Directeur,

Nous avons l’honneur de vous informer que, dans le cadre de la commémoration du 12e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses trois compagnons d’infortune, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques organise, sur toute l’étendue du territoire national, des processions, des marches-meetings, des conférences-débats, le lundi 13 décembre 2010.

A Ouagadougou, il est prévu :

07h : Cimetière de Gounghin : Recueillement, hommage à Norbert Zongo et à toutes les victimes de la violence en politique.

08h30 : Bourse du travail :

- Animation de la chorale du Collectif ;
- message du Collectif ;
- conférence-débats sur le thème : "La lutte du Collectif contre l’impunité au Burkina Faso, partie intégrante de la lutte du peuple burkinabè pour son émancipation nationale".

Nous savons compter sur votre disponibilité pour la couverture médiatique par votre organe de presse desdites manifestations. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de notre considération distinguée.

Ont signé pour le Collectif, le Bureau :

Le président du Collectif Chrysogone Zougmoré MBDHP

P.O. Vice-président Tolé Sagnon Collectif CGT-B

Vice-président Kader Nacro Groupe du 14 Février

P.O. Jean-Claude Méda AJB

Rapporteur Moumouni Derra UGEB

Me Bénéwendé Sankara Collectif/Avocats

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 7 décembre 2010 à 17:37, par le fer En réponse à : Affaire Norbert Zongo : Même sans moyens, le collectif tient bon

    Merci pour l’information la cause est Sacrée et Noble

    • Le 7 décembre 2010 à 23:42 En réponse à : Affaire Norbert Zongo : Même sans moyens, le collectif tient bon

      Quoi, le collectif ne peut même pas réunir 1,5 million de F CFA pour organiser une marche suivie d’un meeting ? Là, je suis désolé, votre cause est perdue à jamais !

      • Le 8 décembre 2010 à 18:48, par Douni yam En réponse à : Affaire Norbert Zongo : Même sans moyens, le collectif tient bon

        SVP,arretez votre hypocrisie ! Le collectif c’est vous,c’est nous,enfin.... tous ceux qui se sentent impregnes par la lutte contre l’impunite et l’emancipation de nos droits. Alors soyez pas surpris que le collectif ne puisse mobiliser cette "maudique" somme quand vous n’etes jamais prets a mettre la main a la poche mais toujours au reflexe de la critique negative vis a vis des initiaves des autres. C’est ce qui nous "tue" au Faso bcp plus que l’incapacite de nos dirigeants.

      • Le 11 décembre 2010 à 23:59, par Katrou En réponse à : Affaire Norbert Zongo : Même sans moyens, le collectif tient bon

        ce n’est pas seulement la cause du collectif mon cher ;c’est la cause de nous tous.Tu sais avant l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons,on disait dans ce pays "on te fait et il y a rien".Depuis quelques temps on n’entend plus ça.Si des burkinabè n’avaient pas réagit à travers le collectif après l’assassinat de Zongo, on allait continuer à nous "faire ici comme des poulets" sans qu’il y ait quelque chose effectivement.Et il y a des dizaines de burkinabè qui ont été "fait" comme ça avant Zongo,dans l’indifférence totale des gens.C’est pourquoi l’un des 1ers slogans du collectif c’était "trop c’est trop".C’est même mieux que le collectif n’aie pas les sous pour organiser la marche cette fois, afin que tout le monde sache que ce qu’il a réussi à faire jusque là,c’est uniquement par le sacrifice de ses militants.
        Je crois bien que si le collectif avait décidé de lever des fonds(une souscription spéciale ouverte à tout monde) pour organiser la marche de cette année,il aurait eu de l’argent pour le faire parce que de nombreuses personnes soutiennent cette cause dans l’annonymat.Je ne sais pas pourquoi ses responsables n’ont pas exploré ce côté.

  • Le 8 décembre 2010 à 16:09, par VP En réponse à : Affaire Norbert Zongo : Même sans moyens, le collectif tient bon

    ’Tas’ de mendiants... Vous n’aurez rien.En plus des tueurs de mon amis Norbert qui répondront devant l’histoire,il ya surtout vous les membres du collectif qui profite de cette situation pour vous enrichir et vous faire une place au soleil.Arretez cette mascarade.Je ne suis pas content des gens du collectif.

    • Le 13 décembre 2010 à 19:54, par A.K En réponse à : Affaire Norbert Zongo : Même sans moyens, le collectif tient bon

      C’est bien à cause de ces idées qu’on n’avance pas dans ce pays.En quoi vous qualifiez le collectif de mendiant.Ce pouvoir a tellement habitué les gens à la pourriture et aux detournements impunis qu’on pense que tout le monde est comme ça.On ne crois plus qu’il y a des hommes intègres au Faso que ce pouvoir a etouffé.
      Je crois qu’il faut faire confiance aux gens les voire à l’oeuvre avant d’apprecier.C’est l’objectif de ce regime de voir le peuple vilipender ceux qui luttent pour les causes nobles,c’est tout ce que ces dirigeants cherchent.Alors si nous militons pour la justice et le droit laisssons tomber ces genres d’idées et faisons confiance à cette structure.Ils n’ont pas de moyens et c’est réel,le collectif fonctionne avec les moyens de bord.Pas de financement,et nous qui sommes concerné ne l’aidons pas,comment on veut nous voulons em meme temps qu’il fonctionne comme nous le souhaitons ?Donnons leur quelque chose pour fonctionner et verrons si les responsables sont faux ou pas.Jusqu’à present ils n’ont pas eu l’occasion de le demontrer.

    • Le 14 décembre 2010 à 00:47, par DEZ En réponse à : Affaire Norbert Zongo : Même sans moyens, le collectif tient bon

      Désolé mon gars tu ne peut pas etre ami de Norbert et etre ennemi du collectif,tu as fais quelle serie,la translation ca te dit quelque chose ?
      Dis moi tu as été à la BT aujourd hui ?

  • Le 7 février 2011 à 17:14, par SLASHE En réponse à : Affaire Norbert Zongo : Même sans moyens, le collectif tient bon

    BONSOIR NOUS VOUS SOUTENONS MEME A L ETRANGER LES OPPOSANTS COMME KADER NACRO E ISSA TIENDREBEOGO NOUS FERONS L MIEU Q VS SOYE CONNU A L INTERNATIONAL

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