Situation en Côte d’Ivoire : Communauté internationale là, c’est maïs !
S’il y a bien un slogan qui aura fait parler de lui pendant l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, c’est bien celui qui dit « il n’y a rien en face, c’est maïs » du camp de la majorité présidentielle. Un slogan qui va comme un gant au « boulanger » de Cocody qui a fini de rouler tout le monde dans la farine… de maïs avec son coup d’état constitutionnel.
Et l’on se demandait bien, depuis l’annonce de la victoire de Laurent Gbagbo par le Conseil constitutionnel, comment la Communauté internationale allait réagir. Eh bien, on le sait maintenant car, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, et le président des Etats- Unis, Barack Obama, ont salué la victoire de Ouattara, récusant ainsi la décision du Conseil constitutionnel.
L’Union européenne, par la voix de José Manuel Barroso, considère ADO comme le « vainqueur légitime ». L’élection de ce dernier est incontestable selon le président français, Nicolas Sarkozy, qui a déclaré lors de sa visite en Inde : “Il y a un président élu en Côte d’Ivoire. L’ensemble de la communauté internationale et les Nations unies l’ont reconnu. Ce président, c’est Alassane Ouattara”.
L’Union africaine, elle, a une position plus feutrée ou plutôt plus diplomatique en menaçant de prendre des mesures contre quiconque minerait les résultats diffusés par la CEI et annonçant l’envoi à Abidjan d’un émissaire, en la personne de l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, pour tenter de trouver une solution à la crise ivoirienne.
Par contre, le Conseil de sécurité des Nations unies n’est en revanche pas parvenu, vendredi soir, à s’entendre sur une déclaration reconnaissant Ouattara comme vainqueur, cela en raison d’objections de la Russie et de la Chine. Comme pour répondre à la fatwa internationale sur lui, Gbagbo n’a pas manqué d’en parler dans son discours après sa prestation de serment dans la salle des pas perdus du palais présidentiel : « J’ai observé quelques exemples graves d’ingérence.
Nous n’avons demandé à personne de venir gérer notre pays. Notre souveraineté est quelque chose que je vais défendre. L’organisation et la proclamation des résultats d’une élection fait partie de la gestion souveraine d’un pays. Le jour où un pays perd sa souveraineté, il perd tout et devient un vassal.
Je continuerai à travailler avec l’ensemble de la communauté internationale, mais je ne transigerai jamais sur la souveraineté nationale ». Il a également appelé les Ivoiriens à se ressaisir et à ne pas compter sur autrui pour venir les faire roi : « Celui qui te fait roi a toujours un droit sur ton siège ».
En filigrane, il évoquera une stratégie de son adversaire, sans le nommer, basée sur une complicité entre la communauté internationale et son rival qui pourrait se résumer en cette prhase : « Débrouille-toi, fais tout pour être élu et ensuite on te reconnais ». Au-delà de toutes ces déclarations de part et d’autre part, il y a lieu de se demander ce qui va se passer concrètement maintenant.
Il faut dire qu’en réalisant son hold-up électoral, Gbagbo savait très bien qu’il pouvait jouer sur les divisions de la Communauté internationale, qui à en croire justement Pascal Afi N’Guessan, un de ses proches collaborateurs, manque de consistance. En d’autres termes, pour reprendre le slogan tiré de l’argot ivoirien : « Communauté internationale là, c’est maïs ! »
La difficulté de décision consensuelle sur une résolution onusienne sur la Côte d’Ivoire en est la preuve. Il fallait s’y attendre et il n’y a rien d’étonnant à ce que des pays qui ne sont d’ailleurs pas des exemples de démocratie s’opposent à une telle prise de position. Au-delà de simples déclarations, que peut bien faire cette Communauté quand on sait que l’option d’une intervention militaire est à écarter.
Pour tout dire, ADO (qui a lui aussi prêté serment samedi par courrier au Conseil constitutionnel) et ses partisans savent qu’ils doivent d’abord compter sur leurs propres forces. Pour paraphraser le général de Gaulle, les grandes puissances n’ont pas d’amis, elles n’ont que des intérêts. Et qui nous dit que ces intérêts ne passent par Laurent Gbagbo ? Bien malin qui saurait y répondre. Pour présager l’avenir de la Côte d’Ivoire, il faudrait plutôt un devin.
L’Observateur Paalga
Vos commentaires
1. Le 6 décembre 2010 à 10:15 En réponse à : Situation en Côte d’Ivoire : Communauté internationale là, c’est maïs !
Quand on a de grosses machoires, on voit partout du mais. Mais quand on commence a croquer on voit que mais- la peut etre petit caillou deh !
2. Le 6 décembre 2010 à 10:18 En réponse à : Situation en Côte d’Ivoire : Communauté internationale là, c’est maïs !
Pas besoin d’ un devin pour predire l’avenir de la CI. Soit Gbagbo rend le pouvoir soit c’est la guerre totale. Ca, ya pas midi a 14h. Qui n’ a pas vu que le RHDP a gagne de facon propre ? Ce n’est meme pas le RDR qui a gagnwe en tant que tel et j’ai admire la maniere d’aller a la victoire. Meme sur le plan moral, meme i le RHDP n’ avait pas gagne, il fallait qu’ ; elle gagne car ca fera le bonheur de la population, pas d’ individus aurpris par le pouvoir et qui veulent le garder pendant 30 ans. Maintenat ce n’ est plus le parti unique, Gbagbo. Socialiste, ou es ta vicotire ?
3. Le 7 décembre 2010 à 13:21, par j aime pas la france En réponse à : la france veut nous imposer un prsident
ado est un hor la lois il me decoi et il fait pitié mais je pense la france veut nous imposer un president mais ado n est pas le plus aime en cote d ivoire arret tt ca ok
4. Le 8 décembre 2010 à 11:18, par Crache En réponse à : Situation en Côte d’Ivoire : Communauté internationale là, c’est maïs !
Oui, communauté internationale là, C’EST MAÏS. ADO : Le père de la rébellion, tout a été dévoilé avec son QG au golf hôtel avec les rebelles. lui qui niait ne pas s’y reconnaître avec l’appuie de la communauté internationale. C’est vraiment honteux. Et DIEU lui même ne permettra jamais qu’un tel assassin dirige ce pays si bénit. Jamais, jamais.
Oui, Y A RIEN EN FACE. Et la communauté int sera dévoré par le lion qu’elle a fabriquée elle-même.
5. Le 8 décembre 2010 à 12:14 En réponse à : Situation en Côte d’Ivoire : Communauté internationale là, c’est maïs !
Arretons d’être mechant et irreverencieux envers le président Gbagbo ! qu’on l’aime ou pas le conseil cconstitutionnel a tranché. La CEI n’est pas l’oragane ssuprême qui proclame les resultats definitifs en Côte d’Ivoire, elle aurait pu proclamer "ces resultats" en tant convenu pourquoi ne l’a t’elle pas fait ? qui vous dit que le président de la CEI n’a pas été pris en otage ? Cela peut être possible ne croyze vous pas ? En tout état de cause le Président Gbagbo n’est pas impopulaire comme vous le croyer et ce n’est pas un dictateur sinon il n’aurait pas composer avec ses "ennemis" il ya des présidents qui n’aurait jamais acceptet cela ! le monsieur a subi trop d’injustices il n’a pas pu travailler à cause de la crise mais il ya certains de ses collaborateurs qui ne l’ont pas aidé en faisant du n’importe quoi !!! Pourquoi voulez-vous que ce soit toujours les blancs, qui dit en passant ne nous respectent pas les nègres NON que dis je les africains que nous sommes, qui dictent nous dictent leurs lois en vertu de quoi ils peuvent et doivent le faire ? Nous les africains avons nous une voix devant ces blancs là ? Ils tuent les gens (civils) en Irak, en Afghanistants et autres en vertus de quoi ? de leurs intérêts !!!! et personnes ne parlent parceque ce sont des blancs !!!!! de la même manière ils supportent certains de nos dirigeants(qui sont plus dictateurs que Gbagbo)quand ils n’auront plus besoin d’eux ils vont les accuser de tout et de rien, ils vont bloquer leurs biens etc. an vertu de quoi ? Regarder ce qu’ils sont entrain de faire au président du Cameroun après ce sera le tour de qui ? Pourquoi ne pas s’unir un jour pour la delivrance et la GRANDEUR de l’Afrique !!! Nous avons tout pour être indépendant mais non nous voulons être des vassaux POURQUOI ? il faut aussi que nos voix comptent nous ne sommes pas des figurants dans le concert des nations au contraire !!! aucun blanc n’est supérieur à un Africain. S’il vous plait laisser le peuple Ivoirien regler son Problème prier plutôt pour nous que de mettre le feu à ce pays qui accueille plusieurs de vos compatriotes et qui vivent très à l’aise ici. Allassane je n’ai rien contre lui, il aurait pu laisser le president de la CEI proclamer normalement le résultat là où cela devait se faire normalement(dans les locaux de la CEI)même si c’était hors delai mais il a aussi fauter par ce geste. Dieu a choisi Gbagbo(ses voies sont insondables)même si cela ne fait pas plaisir à tous le mondes il A CHOISI. Vous verrez que l’avenir me donnera raison. Cette même communauté internationnale qui est entrain de crier là va le reconnaitre et venir lui demander des marchés pour leur pays. Ne vous faites pas d’illusion il va rester président et ce pour 5ans quelque soit l’issue guerre ou pas. La communauté internationale est vraiment MAÏS !!!! VIVE LA COTE D’IVOIRE PAYS BENI DE DIEU !!!!!!!!!!!!!!!