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Rayonnement de la diplomatie burkinabè : Le fruit de l’accumulation des expériences

Publié le samedi 4 décembre 2010 à 21h15min

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Le ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale fête les 50 ans de la diplomatie burkinabè. La journée du 03 décembre a été consacrée à la grande conférence sur le thème : « 50ans de construction diplomatique et d’affirmation internationale d’une nation ». Ce fut l’occasion de retracer le parcours de notre diplomatie avec ses succès et ses échecs. Ces journées permettent de mettre en exergue toute l’importance de la diplomatie burkinabè.

C’est l’ex ambassadeur, actuel représentant du président de la commission de l’Union africaine au Tchad Doulaye Corenthin Ky qui a ouvert le bal des communications avec le thème : « 50ans de construction diplomatique et d’affirmation internationale d’une nation ». Après l’indépendance, la diplomatie burkinabè était quelque peu inféodée à celle de la Côte d’Ivoire pour les liens qui existaient entre les deux chefs d’Etat. Mais il faut reconnaitre à Maurice Yaméogo qu’il était un homme de paix et de consensus. Il a beaucoup œuvré pour le rapprochement entre Abidjan et Dakar au lendemain des indépendances.

Pendant la deuxième république, la diplomatie de notre pays commence à émerger mais c’est sous le régime de Sangoulé Lamizana qu’elle connaîtra son heure de gloire grâce à la démocratie exemplaire dont a fait montre notre pays. Le régime de Saye Zerbo qui lui a succédé avait de bonnes résolutions mais il fut de courte durée pour les mettre en application.
Pendant la révolution, le Burkina s’est surtout rapproché des pays communistes. Sa diplomatie très active fut qualifiée de politique d’ingérence dans les affaires intérieures des autres pays si le Burkina n’était pas tout simplement qualifié de déstabilisateur.

Cette image suivra la 4e république avec l’implication de notre pays dans les conflits du Libéria et de la Sierra Léone. Ce qui avait fortement terni l’image du pays des hommes intègres, selon monsieur Doulaye Ky. C’est vers la fin des années 1990 que le Burkina sortira peu à peu de cette conception pour s’ériger en faiseur de paix. Après quelques tâtonnements, la 4e république retrouve ses marques de fort belle manière dans la diplomatie faisant du Burkina la plaque tournante de l’Afrique de l’Ouest. Alain Gustave Ilboudo, secrétaire général du ministère des affaires étrangères, quant à lui s’est penché sur la contribution du Burkina à l’intégration régionale en Afrique. Là aussi, le bilan est positif.

Le deuxième panel s’est penché sur les mandats du Burkina au conseil de sécurité des nations Unies et la contribution du Burkina Faso dans la recherche de la paix, de la stabilité et de la sécurité en Afrique animé par les ambassadeurs Michel Kafando et Bruno Zidouemba.

Le rayonnement actuel de la diplomatie du Burkina Faso est le fruit d’une accumulation d’expériences de tous les diplomates qui se sont succédé depuis l’indépendance de notre pays. Le Burkina peut donc s’enorgueillir aujourd’hui d’être un élément fédérateur, un moteur dans l’intégration ouest africaine. Sa voix compte aujourd’hui dans le concert des nations.
Les diplomates actuels ont se sont servi des expériences passées, des échecs et des succès pour bâtir une diplomatie respectée et enviée à travers le monde. Ainsi, le pays a pu remonter la pente pour adopter une position plus réaliste. Donc, aujourd’hui, le pays est présenté comme un faiseur de paix. La tache noire de la diplomatie burkinabè, ce sont les deux guerres ayant opposé le Burkina au Mali.

Diplomatie de bon voisinage, diplomatie de développement, diplomatie de rayonnement international, tous renvoie à la même chose reconnait Alain Yoda, le ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale. Car toutes sont liées. La diplomatie burkinabè rayonne actuellement. C’est pourquoi, « nous allons beaucoup plus nous attacher au fond qu’à la forme pour tirer profit de tout ce que nous faisons », précise Alain Yoda. Et les technologies de l’information et de la communication sont précieuses dans ce sens. Elles seront utilisées à fond par le ministère pour que les décisions se prennent à temps, ajoute le patron de la diplomatie burkinabè. Actuellement, les ambassades sont en train d’être mis en réseau. Et les regards sont à présents tournés vers les 50 prochaines années.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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