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Palais de justice : Une femme pas comme les autres

Publié le vendredi 3 décembre 2010 à 02h22min

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Zenabou dit Djénebou, employé de commerce est mère de 6 enfants. Agée de 43 ans, cette dame a comparu devant la juridiction de Bobo pour des faits d’escroquerie. Celle-ci aurait utilisé son statut matrimonial (elle était mariée au second adjoint d’un maire d’arrondissement de Bobo) pour convaincre des citoyens de sa capacité à leur trouver des parcelles. De cette manoeuvre, elle arrive à prendre trois personnes dans ses filets. Le premier, un enseignant lui aurait remis la somme de 200 000FCFA. Un autre, commerçant de profession lui aurait confié une tonne de sac de « bissap » d’une valeur de 125 000FCFA. En effet, en plus de sa capacité à trouver des parcelles pour des gens, elle s’est aussi spécialisée dans les « deals » de concours, de délivrance de passeport et de visa.

C’est ainsi qu’elle va faire débourser la somme de 100 000F CFA par une dame qui espérait voir son enfant entrer dans la fonction publique par le biais d’un concours. Puis une autre qui, quant à elle, espérait voir partir son enfant à « Binguer », c’est-à-dire l’Occident. Toute ces sommes escroquées par la « bonne dame » étaient destinées à fructifier son commerce. C’est suite a une plainte d’une de ses victimes qui n’a pas eu gain de cause que les autres se rendirent compte du « pétrin » dans lequel ils se sont mis. Aussi, il ressort du procès verbal, qu’après perquisition, la police a trouvé un lot de pièces d’identités et des documents d’attribution de parcelles. Mais Zenabou dira qu’elle n’avait nullement l’intention d’escroquer ces personnes. Elle dit avoir même promis de donner des réponses pour ce qui est des parcelles en ce mois de décembre. Reconnue tout de même coupable, le parquet a estimé qu’une peine ferme correspondrait à sa faute. Car selon lui, nombreux sont de honnêtes citoyens qui se font arnaquer par ces histoires de parcelles. Après délibération, le tribunal l’a condamné à 12 mois d’emprisonnement avec suris.


Une affaire louche d’or

33 ans, Tasseré alias Ladji pastis a deux enfants. Il est vendeur de liqueur mais s’est retrouvé dans une affaire louche de vente de faux or. « J’ai eu très peur lorsque mes amis m’ont demandé de m’associer à eux pour traiter une affaire d’or », explique le prévenu. Il poursuit en disant que comme il y avait de l’argent, il a pris son courage à deux mains et s’y est lancé. « J’ai eu total 31O milles comme récompense ». Sans trop tergiverser, Tasséré reconnaissait sa faute. En tout cas, il a toujours manifesté sa peur, ce qui a d’ailleurs permis de lever le doute sur la qualité de l’or à travers les testes qu’il a facilités à réaliser. Ce n’était pas une bonne qualité, mais ils l’ont vendu à 5 000 000FCFA. Il a même fait le déplacement jusqu’à Ouagadougou pour assister à cette opération illicite. Certes, l’acte est déjà consommé et le parquet a estimé qu’il est un délinquant primaire et pas dangereux. Par conséquent il peut bénéficier de la clémence de la juridiction. Pour 8 mois d’emprisonnement avec sursis requis, le tribunal lui a infligé 12 mois et au payement de 3 millions à la victime. La victime aurait déjà obtenu 2 millions de F CFA.


Un avocat à la barre

Thierry, 58 ans et père de deux enfants a été ester en justice par ses propres clients pour abus de confiance portant sur la somme de plus d’un million. Et de plus de 8 millions au préjudice de la société ECODIS. Pour le premier cas qui a été à moitié trancher ce vendredi 26 novembre 2010, le prévenu ne se reconnait pas dans cette affaire. Selon ses déclarations, c’est une autre personne parentée ayants droits du défunt qui est venu solliciter son aide. N’ayant pas de quoi ouvrir le dossier, le conseil lui prêtait la somme de 100 000FCFA afin qu’il ouvre lui-même le dossier. L’envoyer aurait alors reçu plusieurs sommes d’argent sans rendre compte à l’ayant droit. Or tous ces déplacements et autres frais étaient pris en charge par le frère du défunt (l’ayant droit). Illettré, son envoyé lui faisait signer des bons et autres décharges. En tout cas, devant les juges, le frère affirme n’avoir jamais signé de papier, ni percevoir de l’argent. Une affaire très ambiguë avec autant de témoins qui se font passer par des ayants droits, le président du tribunal à demandé le renvoi du dossier pour plus d’éclaircissement.

Rassemblés par Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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