Décédé le mercredi 24 novembre 2010 à l’hôpital Yalgado- Ouédraogo, Issouf Gustave Congo a été conduit jeudi 25 novembre 2010 à sa dernière demeure. Parents, amis et connaissances, collègues de service se sont rendus nombreux au cimetière route de Saponé pour lui rendre un dernier hommage. Deux oraisons funèbres ont été prononcées par des proches du regretté. Selon Boubacar Dama, promotionnaire d’Issouf Gustave Congo, celui-ci a connu une brillante carrière d’enseignant après l’obtention de son B.E au Cours normal de Koudougou.

Il a d’abord servi à Sawana dans la province d’Oubritenga et à Bantogodo avant de venir ouvrir dans les années 1978, l’école de Dagnoën "B" à Ouagadougou. Enseignant plein de qualités, doté d’une conscience professionnelle aiguë, il fut affecté à la fin de sa formation de conseiller pédagogique itinérant à l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) comme encadreur des élèves-maîtres à Loumbila. Après un bref passage au ministère de l’Enseignment de base et de l’Alphabétisation, il rejoint l’Institut pédagogique du Burkina (IPB) où il anima la radio scolaire.

Au vu de son dynamisme, on lui confia la responsabilité du journal ARC (Action réflexion et culture), a souligné M. Dama. Admis à la retraite, il choisit d’aller épuiser ses dernières énergies comme lecteur-correcteur aux Editions Sidwaya. Boubacar Dama retient de son promotionnaire, un homme qui a toujours aimé le travail. "Nous l’aimions pour son franc-parler" car dit-il, "Congo n’aimait pas contourner la vérité. Il voulait en tout temps et en tout lieu rester lui-même".

Achille Marie Kaboré, présentement professeur de français au collège Cheick Anta Diop représentant les anciens élèves du regretté Congo en 1978 à Dagnoën, retient de celui-là qui leur a appris l’ordre, la discipline et surtout le travail bien fait. "Petit à petit , vous avez donné aux différentes promotions qui se sont succédé, les rudiments qui leur sont indispensables pour affronter la vie moderne", a affirmé l’ancien élève du regretté Congo, reconnaissant par ailleurs que c’est grâce aux valeurs qu’il leur a inculquées qu’ils sont devenus des artisans, des opérateurs économiques, des cadres dans les différentes administrations publiques et privées du Burkina Faso et dans d’autres pays du monde. "Vous avez été et continuez d’être pour nous une véritable référence", a poursuivi Achille Marie Kaboré.

Ses collaborateurs des Editions Sidwaya retiennent de lui également quelqu’un qui aimait le travail. Et pour Armand Charles Zagré, Congo comme on l’appelait affectueusement à Sidwaya, aimait animer le groupe. "Avec lui, on ne s’ennuyait pas, il avait un franc-parler", avoue Armand Charles Zagré. Aujourd’hui, tout le monde pleure sa disparition, "il restera à jamais gravé dans nos mémoires", soutient-il.

Philippe Kayodé AKANGBE

(Stagiaire)