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Culture : Un Baobab de la photographie dans nos murs

Publié le mercredi 24 novembre 2010 à 01h28min

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Malick Sidibé, un grand nom de la photographie

A la faveur du 2e Stage international de photographie Afrique-Europe que Ouagadougou abrite du 18 au 28 novembre 2010, nous avons eu l’honneur de rencontrer un monument de la photographie africaine, voire mondiale. Il s’agit du très célèbre photographe malien, Malick Sidibé. Découvert un peu tardivement en 1994, pendant les premières Rencontres de la photographie africaine de Bamako, le natif de Soloba voit rapidement sa carrière prendre une dimension internationale, avec à la clé une reconnaissance à la hauteur de son envergure en 2003.

Cette année là, celui que des proches appellent affectueusement « L’œil de Bamako » est le premier photographe africain à recevoir le prix international de photographie « Hasselblad ». Cette prestigieuse distinction déjà décernée aux plus grands photographes de la planète comme Richard Avedon, Jeff Wall ou Cindy Sherman ; vient ainsi récompenser un parcours professionnel de près de cinquante ans débuté dans le milieu des années 1950.

Né en 1936 à Soloba, 300 km de Bamako, Malick Sidibé, ancien pensionnaire de l’ex-Ecole des artisans soudanais, va, à 19 ans, se lancer dans la photographie. Ses premières photos remontent en effet aux années 1955-56. Deux ans plus tard, il devient son propre patron, en ouvrant en 1958 son studio. Et depuis, il s’est accroché jusqu’à la consécration internationale en 2003, avec le prix international de photographie à lui décerné par la Fondation suédoise Hasselblad. « C’est une grande surprise. Je suis très fiers et content », disait-il, un certain 25 octobre 2003 à Göteborg, à la réception du prix.

D’une valeur de 36,5 millions de F CFA, ce prix venait non seulement couronner la longue carrière de Malick Sidibé, mais aussi et surtout lui donner une dimension internationale. Ses œuvres sont présentes dans les plus prestigieuses salles d’exposition du monde, à la Fondation Cartier à Paris, au musée Guggenheim à New- York, au National Portrait Gallery de Londres.

Malick Sidibé, Chevalier de l’ordre du mérite de France

En outre, en 2002, la France faisait déjà de Malick Sidibé, Chevalier des Arts et Lettres de l’ordre du mérite.
Bref, c’est ce baobab de la photographie qu’un autre grand passionné du métier, le Burkinabè Warren Boureima Saré, co-organisateur du 2e Stage international de photographie Afrique-Europe, a réussi à convaincre. Agé aujourd’hui de 74 ans, le pionnier de la photographie africaine, gagné certainement par le poids du temps traversé, a parfois du mal à se mouvoir.

Mais, il a tenu à faire le déplacement de notre capitale pour partager sa sagesse, sa riche expérience avec la jeune génération. Et ils sont une vaingtaine de jeunes photographes stagiaires (10 européens et 8 africains) qui vont en tirer profit pendant le séjour Ouagalais du monument de la photographie.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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