L’Association des jeunes volontaires dans la lutte contre le Sida et la sauvegarde de l’environnement (AJVLS-SE), créée en 1996, a pour public-cible, la jeunesse. Elle a reçu un peu plus de 300 000 FCFA des Pays-Bas pour ses activités de lutte contre le Sida pour 2003-2004. Selon son président, Mohamed Ouédraogo, l’AJVLS-SE a mené grâce à ce financement, une formation en gestion-suivi-évaluation des projets. Elle a mené également des causeries-débats, des projections de films, des théâtres-forums. Elle a aussi pris en charge des orphelins et enfants vulnérables (OEV).

Comme l’AJVLS-SE, le Cercle de la jeunesse active du Boulgou poursuit les mêmes objectifs. Créé en 1996, il s’est restructuré en 2002 pour intégrer la lutte contre le VIH/Sida dans ses activités ; grâce au financement des Pays-Bas, le cercle a exécuté en 2003-2004 des activités de sensibilisation, notamment 8 projections de films et 40 causeries-débats dans 6 secteurs de Tenkodogo.

L’Association jeunesse action pour le développement (AJAD) a bénéficié de 282 000 FCFA des Pays-Bas. Elle a mené des activités de sensibilisation sur le VIH/Sida. On retiendra surtout de ces activités les jeux-concours radiophoniques, projections de films, causeries-débats. L’association burkinabè des jeunes artistes du Boulgou (ABJAB) a utilisé le financement des Pays-Bas pour mener des causeries-débats, des projections de films, des théâtres-forums, du sport, etc.

Toutes ces associations sont reconnaissantes envers les Pays-Bas, donateur qui leur ont permis d’exécuter un tant soit peu leurs plans d’action 2003-2004. "Nous sommes contents du financement des Pays-Bas qui nous permet de lutter contre le Sida quand bien même il est insuffisant", a indiqué M. Ignace Tarama, président de l’Association jeunesse action pour le développement (AJAD). De façon générale, les difficultés de toutes ces associations se résument à l’insuffisance des moyens, à celle de formations en IEC/CCC/VISH/Sida, en plaidoyer, etc.

L’AJLVS-SE aimerait renforcer ses compétences en IEC/CCC/VIH/SIDA et en plaidoyer. Elle souhaiterait avoir un financement substanciel à court terme au lieu d’un financement ponctuel.

"Cela ne permet pas aux associations de mieux s’organiser. Le mieux est qu’elles bénéficient d’appuis financiers à moyen ou à long terme qui leur permette de mieux rentabiliser leurs activités génératrices de revenus" , a souligné le président de l’AJVLS-SE).

Le premier responsable du Cercle de la jeunesse active du Boulgou suggère le renforcement des compétences en IEC/CCC/VIH/Sida au profit de plusieurs membres afin qu’ils soient à leur tour des formateurs. "Seulement 5 de nos membres ont été formés en IEC/CCC/VIH/Sida sur plus de 900" a noté M. Richard Sawadogo, président du Cercle.

Ignace Taram, président de l’Association jeunesse en action pour le développement, insiste beaucoup sur nécessité d’augmenter le financement. "Nous avons demandé 1 300 000 F CFA et nous n’avons reçu que 282 000 F CFA. Cela ne nous a pas permis de mener nos activités comme nous l’aurions voulu", a-t-il relevé.

Dans tous les cas, ces associations, sont loin de baisser les bras. "Nous comptons très prochainement entreprendre une vaste campagne de sensibilisation dans les 13 départements du Boulgou et mettre en place des pairs éducateurs", a dit Ignace Taram.

Charles OUEDRAOGO
Sidwaya