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Lutte contre les grossesses non désirées chez les adolescentes et les jeunes : La contraception d’urgence ou pilule du lendemain à la rescousse

Publié le vendredi 19 novembre 2010 à 02h16min

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Diverses méthodes de contraception interviennent à différentes phases du processus de la reproduction, soit qu’elles bloquent complètement l’ovulation, elles empêchent la rencontre des spermatozoïdes et de l’ovule dans les trompes, ou qu’elles créent un environnement hostile à la fécondation. Une gamme de produits contraceptifs existe dans les formations sanitaires et en pharmacie. La pilule du lendemain, ou contraception post-coïtale ou encore contraception d’urgence, qui n’est pas en réalité une méthode de contraception, selon les professionnelles de la santé, fait partie de ces produits. Son utilisation suscite d’ailleurs des controverses dans divers milieux. Pour certains, elle n’est rien d’autre qu’un « stimulant » de la débauche, au vagabondage sexuel ; bien d’autres raisons comme l’infanticide, l’avortement sont même évoquées.

Pour d’autres enfin, elle se présente comme une solution aux nombreux cas de grossesses non désirées et leurs conséquences (les avortements clandestins, les abandons d’enfants, les paternités précoces et parfois les décès des jeunes filles). Nous nous sommes donc intéressé à cette pilule pour mieux la faire connaître dans la mesure où, malgré la polémique, elle reste une pilule contre les grossesses non désirées, véritable fléau social qui mobilise les différents acteurs de la lutte pour la promotion de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ) au Burkina Faso.

Pour Mme DIALLO, responsable de la clinique siège de l’ABBEF, avant de prendre la pilulle, le couple ou la jeune fille doit se rendre dans une structure sanitaire pour des conseils avisés.Depuis 2007, le 26 septembre de chaque année est célébrée la Journée mondiale de la contraception. Elle est soutenue par de nombreuses organisations non-gouvernementales dans différents pays et a pour but essentiel la réduction du nombre de grossesses non désirées dans le monde. Au Burkina Faso et dans la plupart des pays africains, l’évènement cette année encore, malheureusement, est passé presqu’inaperçu. Pour cette année 2010, l’accent a été mis sur la responsabilisation des jeunes à travers le thème : « Ta vie, Ta responsabilité ».

Un thème qui a tout son sens et qui prône le dialogue responsable entre trois acteurs essentiels de la lutte contre les grossesses non désirées et pour la santé de la reproduction : la jeune fille, son partenaire et les professionnels de santé. Une responsabilisation devenue impérative dans la mesure où les grossesses non désirées continuent de déverser larmes et de semer la désolation dans plusieurs familles au Burkina Faso et ailleurs.

Des chiffres qui parlent et qui font pleurer

Le pillule du lendemain ou contraception d’urgence permet de faire face aux grossesses non désirées mais son abus est très dangéreux pour la santé.Aujourd’hui, le constat est sans appel : chaque année, on compte 80 millions de grossesses non désirées, 20 millions de femmes tentent des avortements de fortune et près de 70 000 y perdent la vie. Cette année, la journée mondiale s’adresse particulièrement aux plus jeunes et aux problèmes des grossesses des adolescentes. Un quart des jeunes de 15 à 24 ans a eu sa première relation sexuelle sans contraception. En 2004 au Burkina Faso, selon une étude menée par l’ex-Unité pour l’Enseignement et la recherche en démographie (UERD), on a enregistré 8000 avortements clandestins pour la seule ville de Ouagadougou.

A l’époque, M. Baya BAZAN, le directeur de l’Unité s’inquiétait du fait que plus de 60% de ces avortements se terminent par des complications et des décès. Même si ces chiffres ont sensiblement diminué de nos jours, la situation reste préoccupante, pour ne pas dire alarmante. En effet, En 2009, 23 373 avortements ont été enregistrés au Burkina Faso, soit une hausse de 7,3% par rapport à 2008. 7,4% de ces avortements sont clandestins contre 92,4% de spontanés. Pour cette même année 2009, on a enregistré 476 avortements clandestins et 676 évacuations pour avortements à Ouagadougou. Les avortements clandestins enregistrés ces trois dernières années au Burkina se répartissent comme suit : En 2007,1448 cas, 2008 ,1491 cas et 2009,1738 cas (Annuaire statistique 2007-2009 DEP Ministère de la Santé). Selon des données du Centre Hospitalier Universitaire Sourou SANOU de Bobo-Dioulasso, 37 % des décès maternels sont dus à des avortements clandestins et plus de la moitié concerne des adolescentes. Au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado OUEDRAOGO, il est établi que 28% des décès maternels sont dus à des avortements provoqués.

Pourtant ce ne sont pas les méthodes contraceptives qui manquent sur le marché. Ce ne sont pas non plus les structures d’appui-conseils et de services en matière de santé de la reproduction (SR) qui manquent à Ouagadougou et dans les autres villes du pays. Dans un tel contexte, que faire pour inverser la tendance afin que les jeunes puissent jouir pleinement de leur jeunesse par une sexualité responsable ? La solution réside certainement dans la communication, l’information, l’accessibilité aux contraceptions adaptées aux jeunes et à la bonne utilisation de ces différents produits contraceptifs, d’où l’importance de la responsabilisation des jeunes, thème principal de la Journée mondiale de la contraception de cette année 2010. C’est pour cet objectif primordial que nous nous sommes intéressés à la pilule du lendemain ou contraception d’urgence. Une pilule que d’aucuns ont qualifiée de pilule à polémique au regard des points de vue souvent diamétralement opposés quant à son utilisation et à sa vulgarisation.

Cette pilule étant efficace contre les grossesses non désirées et l’abstinence tant prônée se présentant comme un cavalier qui va à la recherche du cheval sur lequel il est assis, pour une grande majorité des adolescents et des jeunes, il est important de la faire connaître. L’objectif étant la réduction des nombreux cas de grossesses non désirées et ses conséquences tant pour l’individu que pour la société tout entière.

Une pilule occasionnelle, pas une méthode de contraception
« La pilule du lendemain est une pilule que l’on prend pour éviter une grossesse dans les 72 heures qui suivent des rapports sexuels non protégés à une période féconde du cycle. Il peut s’agir d’insertion de dispositif intra-utérin (DIU) dans les mêmes conditions et c’est toujours la contraception d’urgence sauf qu’ici, le délai peut aller à 5 jours maximum. Les filles et les femmes en âge de procréer peuvent la prendre et cela pour éviter une grossesse non désirée. La pilule du lendemain se prend dans les 72 heures qui suivent les rapports sexuels supposés être féconds », précise Mme Kadidia DIALLO professionnelle de santé, sage-femme d’Etat et responsable de la clinique, siège de l’Association burkinabé pour le bien-être familial (ABBEF).

La contraception d’urgence peut se prendre à tout moment du cycle. Il existe toujours un risque de grossesse après un rapport non protégé, quelle que soit la période du cycle où a eu lieu ce rapport (même pendant les règles). « L’avantage de la pilule du lendemain est qu’elle permet d’éviter les grossesses non désirées dès lors que sa prise respecte le temps conseillé c’est-à-dire dans les 72 heures qui suivent les rapports sexuels. Elle est efficace 3 fois sur 4, ce qui est très important », foi de Mme DIALLO qui conseille cependant au couple ou à la fille de se rendre dans une structure sanitaire pour recevoir des informations avant toute prise de cette pilule. En effet, comme tout médicament, la pilule du lendemain, en sus des effets secondaires qui sont, entre autres, les nausées, les maux de tête et les maux de ventre, les petits saignements, peut provoquer d’autres complications. « La pilule du lendemain n’est pas une méthode de contraception.

Un usage abusif et incontrôlé de cette pilule peut provoquer des troubles du cycle menstruel », prévient Mme DIALLO. Il est donc important d’avoir des conseils de personnes avisées avant de prendre cette pilule. L’utilisation de la contraception d’urgence doit donc rester occasionnelle. Elle ne permet pas d’éviter une grossesse dans tous les cas et ne peut remplacer la prise d’une contraception régulière associée à un suivi médical. « Il faut faire des rapports sexuels en toute responsabilité et cela recommande qu’on s’interroge sur la période du cycle sexuel avant de commencer ou s’abstenir de faire des rapports. Nous remarquons aujourd’hui que les jeunes font de plus en plus recours à la pilule du lendemain. Mais Il faut savoir que la pilule n’est pas une méthode de contraception. Il est déconseillé d’utiliser la contraception d’urgence comme une méthode de contraception car il y a risque de trouble du cycle. Il est recommandé de poursuivre avec un moyen de contraception ordinaire après la prise d’une contraception d’urgence », prévient-t-elle tout en insistant sur les autres méthodes et produits contraceptifs disponibles à l’ABBEF, « Nous disposons de toute la gamme de produits contraceptifs homologués par le ministère de la Santé. Nous disposons de préservatif masculin et féminin, de la pilule, du stérilet, des implants, du collier, des injectables, des spermicides. Et nous faisons la promotion de la méthode MAMA (allaitement maternel).Il existe d’autres méthodes comme la vasectomie et la ligature des trompes qui sont des méthodes chirurgicales définitives pour lesquelles nous pouvons donner les informations et référer ».

Thèse et antithèse de l’utilisation d’une pilule

La pilule du lendemain peut permettre d’éviter les grossesses non désirées. Mais son utilisation, comme nous l’avons mentionné, reste un sujet à polémique. Pour certains, elle encourage les jeunes filles à avoir des partenaires multiples, convaincues qu’une grossesse non désirées est vite évitée grâce à cette pilule. « La pilule du lendemain est une mauvaise chose. Les filles n’ont plus peur des grossesses, elles savent que la pilule du lendemain viendra les sauver si elles sentent qu’elles ont eu des rapports sexuels à risque. Vraiment moi, je ne suis pas pour cette pilule », soutient M. Alassane SAWADOGO, du secteur 28 de Ouagadougou. C’est également l’avis de l’étudiante Hafissatou SANA qui pense que la pilule du lendemain n’a pas sa raison d’être dans la mesure où elle ne permet pas d’éviter le VIH/ SIDA. Pour elle, il faut sensibiliser et encourager l’utilisation du préservatif ou l’abstinence. « Vous pouvez éviter une grossesse, mais être contaminé par le VIH, donc je pense qu’il faut encourager l’utilisation du préservatif ou s’abstenir des rapports sexuels, c’est pourquoi, je ne suis pas pour cette pilule ». Sa camarade Constance KABORE n’est pas de cet avis : « Moi, je ne suis pas contre cette pilule.

Par exemple, en cas de viol, on peut prendre cette pilule pour éviter une grossesse. Je pense qu’il ne faut pas être catégoriquement contre la pilule du lendemain ». Avis partagé également par M. Bagnomboé BAKIONO, coordonnateur national du Réseau africain santé et développement (RAJS), mais pour bien d’autres raisons : « Pour nous, si une méthode, un produit existe pour éviter une situation de drame social, pour que les jeunes ne vivent pas l’amertume, la douleur d’un acte sexuel, d’un plaisir qui est recherché pas dans la prétention de procréer, nous pouvons dire que cette méthode ou ce produit est la bienvenue... Même à l’absence de cette pilule, on ne peut pas empêcher les jeunes d’avoir des rapports sexuels. Pour nous, l’existence de cette pilule est une bonne chose qui permet d’éviter des situations dues au fait que la société n’assume pas sa responsabilité d’éduquer sexuellement les jeunes pour qu’ils puissent commencer leur vie sexuelle avec toutes les gammes d’informations utiles ».

Pour lui, dire que la pilule du lendemain est une aide à la débauche et au vagabondage sexuel des jeunes filles, c’est comme si on disait que vendre les médicaments du paludisme, c’est encourager les gens à s’exposer aux piqûres des moustiques. M. BAKIONO pense qu’il faut vivre avec les jeunes pour comprendre que les grossesses non désirées constituent un véritable problème pour eux et pour la société, d’où sa conviction que la pilule du lendemain permet d’éviter des drames. « Il faut avoir le courage de promouvoir la pilule du lendemain malgré les pesanteurs. Ailleurs, elle existe dans les établissements scolaires pour éviter d’exposer une fille à l’abandon de l’école du fait d’une grossesse, pour éviter qu’un jeune garçon sans argent se retrouve père précocement pendant qu’il ne peut même pas assurer le minimum vital pour lui-même », foi de M. BAKIONO qui reste convaincu que la pilule du lendemain a plus d’avantages que d’inconvénients. Les convictions de M. BAKIONO sont celles de Mme Salimata DOUSSA, étudiante en communication d’entreprise, qui pense que le Burkina est même en retard par rapport à la vulgarisation de la pilule du lendemain.

« Dans certains pays la pilule du lendemain est gratuite. Ce n’est pas parce qu’elle permet d’éviter les grossesses non désirées, qu’elle aide à la débauche. C’est une contraception d’urgence », s’offusque Mme DOUSSA. Certains responsables comme le coordonnateur national du RAJS, M. BAKIONO milite même pour la réduction du coût de cette pilule qui se vend entre 2000 et 3000 FCFA, afin d’accroître son accessibiliter et facilité sa promotion. Mme DIALLO de l’ABBEF n’est pas de cet avis, « Cela n’est pas nécessaire car les situations d’urgence sont à éviter. Les contraceptifs ordinaires et permanents sont si bon prix et disponibles partout pour toute personne qui souhaite faire des rapports sexuels sans hésitation et sans risques… L’ABBEF dispose par exemple de Centres d’écoute pour jeunes au niveau de Ouaga, Bobo, Koupéla et de Koudougou. Ces centres ont été conçus spécialement pour accompagner les jeunes dans la gestion de leur sexualité. Il faut éviter l’auto-médication »

« Mon vrai problème, ce n’est pas cette pilule, c’est le VIH/ Sida… »

Les adolescents et les jeunes ont besoin d’informations pour bien mener leur vie sexuelle. Toute la société est donc interpelée à commencer par les parents.S’il faut promouvoir la pilule du lendemain parce qu’elle permet d’éviter les grossesses non désirées, il convient cependant d’insister sur le fait qu’elle ne peut en aucun cas éviter la contamination au VIH/ Sida. Raison donc suffisante pour la jeunesse d’opter pour les rapports sexuels protégés avec le préservatif, ce qui permet d’éviter et la grossesse et le VIH/ SIDA. « Les rapports sexuels sans protection comportent beaucoup de risques ; non pas seulement à cause de la menace de grossesses non désirées mais aussi à cause du risque des infections sexuellement transmissibles et le VIH », fait remarquer Mme DIALLO de l’ABBEF. « Moi je ne rentre pas dans les débats de pour ou contre la pilule du lendemain. Pour moi, si elle peut éviter une grossesse non désirée, c’est une bonne chose.

J’ai ma petite sœur qui a un enfant de 4 mois mais celui qu’elle dit être l’auteur de la grossesse a refusé de reconnaître, elle vit chez une tante, mais elle souffre, elle ne va plus à l’école. Il faut avoir une sœur qui est dans cette situation pour comprendre que cette pilule aide beaucoup. Mais mon problème n’est pas à ce niveau. Mon vrai problème ce n’est pas cette pilule, le vrai problème, c’est le VIH/Sida que cette pilule ne peut éviter. Cela veut dire qu’il faut mettre l’accent sur la sensibilisation, sur l’utilisation du préservatif qui est un moyen d’éviter cette maladie et la grossesse », affirme Madi OUEDRAOGO, résident à Bouaké (Côte d’Ivoire) en congé à Ouagadougou. « Promouvoir la pilule du lendemain, ce n’est pas dire aux gens d’avoir des rapports sexuels non protégés. Avoir des rapports sexuels non protégés expose la fille à plusieurs risques. La grossesse non désirée, les infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH/Sida. Si une fille veut prendre la pilule du lendemain, c’est qu’elle a déjà eu un rapport sexuel non protégé.

Des problèmes se posent en même temps à son niveau. Le problème qu’on peut résoudre, c’est la grossesse non désirée, il faut le résoudre avec la pilule du lendemain. Et commencer à chercher d’autres solutions aux autres problèmes au cas où… par le dépistage, sinon vous allez vous retrouver à gérer deux ou trois situations de drame, ça coûte plus cher », avis de M. Bagnomboé BAKIONO du RAJS tout en précisant que la pilule du lendemain reste une pilule d’urgence qui ne saurait remplacer les autres méthodes de contraception et de protection de lutte contre le VIH/Sida et les IST.

Face aux nombreux cas de grossesses non désirées et leurs conséquences, si la pilule du lendemain peut être une solution sans pour autant être un “stimulant” à la débauche, il faut la promouvoir, parce qu’à l’analyse, elle fait plus de bien que de mal. « Pour éduquer la jeunesse, pour la comprendre, il faut être attaché à leurs réalités comme les papillons aux fleurs », disait Mao Tsé-TOUNG, ancien président de la Chine Populaire. Il a raison car les problèmes de la jeunesse ne sont toujours pas bien compris du fait qu’on ne prend pas le temps d’être « attaché à leurs réalités » afin de pouvoir les résoudre comme il le faut.o

Idrissa BIRBA


Réponses à certaines questions

Il est conseillé de prendre la pilule le plus rapidement possible après le rapport sexuel à risque. Quelques effets indésirables peuvent survenir après la prise (nausées, maux de tête ou de ventre, petits saignements ...). Ils sont sans gravité et disparaissent en général rapidement. En cas de doute, parlez-en à votre pharmacien ou à votre médecin.
Jusqu’au retour des règles, utilisez à chaque rapport une contraception locale (préservatifs ...) car la contraception d’urgence n’agit que pour les rapports qui ont eu lieu avant la prise. Si vous avez utilisé la contraception d’urgence de type pilule du lendemain suite à un oubli de pilule, prenez le dernier comprimé oublié dès constatation de cet oubli et continuez la prise régulière de votre pilule à l’heure habituelle. De plus, vous devez utiliser des préservatifs pendant les 7 jours qui suivent l’oubli. Si cet oubli est survenu au cours de la dernière semaine de traitement, il est également conseillé d’enchaîner la prochaine plaquette sans marquer l’arrêt de 7 jours.

Prenez rendez-vous auprès d’un médecin ou dans un centre de planification familiale pour une consultation qui vous permettra de vérifier que vous n’avez pas été contaminée par une MST (sida, hépatite B, chlamydiae, herpès génital). Comment savoir si la contraception d’urgence a été efficace ? En surveillant l’apparition des prochaines règles. Leur date peut être légèrement modifiée (de quelques jours) par la prise du contraceptif d’urgence. Mais en cas de retard supérieur à 5jours, il est nécessaire de faire un-test de grossesse et de consulter un médecin. Si vous ne pouvez pas prévoir la date de vos règles parce qu’elles sont irrégulières, faites un test de grossesse 3 semaines après la date du dernier rapport non protégé. Si vos règles arrivent à la date prévue mais vous paraissent anormales (moins abondantes, de durée prolongée ou accompagnées de douleurs inhabituelles), consultez rapidement un médecin. La contraception d’urgence peut se prendre à tout moment du cycle. Il existe toujours un risque de grossesse après un rapport non protégé, quelle que soit la période du cycle où a eu lieu ce rapport (même pendant les règles).

C’est un médicament qui permet de diminuer fortement
(mais non totalement) le risque de grossesse après un rapport non ou mal protégé. Il est d’autant plus efficace qu’il est pris rapidement après le rapport non protégé.

L’utilisation de la contraception d’urgence doit rester occasionnelle. Elle ne permet pas d’éviter une grossesse dans tous les cas et ne peut remplacer la prise d’une contraception régulière associée à un suivi médical. La pilule du lendemain ne protège pas contre le risque de transmission des MST (maladies sexuellement transmissibles) notamment le SIDA et l’hépatiteB. Seule l’utilisation du préservatif vous apporte une protection contre les MST. Un test de dépistage (SIDA) peut être effectué gratuitement dans les centres de dépistage anonyme et gratuit et dans les centres de planification et d’éducation familiale. Ce test peut être également réalisé dans les laboratoires d’analyses médicales.

Sources : ABBEF, Ministère de la Santé, RAJS

L’Opinion

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