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Au coin du palais : Pris la main dans le… porte-monnaie

Publié le mercredi 17 novembre 2010 à 03h44min

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Le Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso, en son audience du vendredi 12 novembre 2010, a condamné AD, peintre de 18 ans, domicilié à Banfora, à 12 mois de prison avec sursis, pour tentative de vol d’un portefeuille contenant 56 000 F CFA et appartenant à AT. Le 23 octobre 2010, jour des faits, AD, désœuvré et sans le moindre sou, quitte sa ville de résidence pour Bobo-Dioulasso où il espère trouver de quoi s’occuper.

Mais peut-on débarquer dans une localité sans argent ni connaissance et ne pas être tenté de faire n’importe quoi pour subvenir à ses besoins ? AD va justement tomber dans ce travers. En effet, pendant qu’il se balade ce 23 octobre, il en vient à passer devant la table de commerce d’AT, absente à ce moment, et aperçoit en dessous un portefeuille. Il a faim et trouve là, l’occasion de se faire un peu d’argent. Il soustrait frauduleusement donc ledit portefeuille et découvre les 56 000 FCFA qu’il contient.

Malheureusement pour lui, il n’aura pas le temps d’en profiter, car des témoins qui ont suivi son geste, vont le coincer après coup. Le voilà conduit à la police et traduit par la suite, en justice. Devant les juges, le prévenu ne nie pas les faits, expliquant qu’il a commis ce forfait dans l’intention de subvenir à ses besoins. Trouvant les faits assez clairs et sa culpabilité évidente, les juges ont toutefois relevé qu’AD donne l’impression d’être exclusivement venu à Bobo-Dioulasso pour voler. Il a été condamné à la peine mentionnée plus haut.


Le transitaire a-t-il « dealé » ?

Après trois ans de collaboration (de 2007 à avril 2010), LT, patronne d’une société de transit basée à Bobo-Dioulasso et EZ, son ancien représentant au poste de douane de Bittou, sont à couteaux tirés. LT accuse son ex-employé d’avoir dissipé, dans le cadre de sa fonction, la somme de 4 500 000 F CFA au préjudice de sa société. Le montant mis en cause correspondrait aux recettes de traitement de près de 300 dossiers de déclaration en douane à raison de 15 000 F CFA l’unité.

La plaignante dit avoir constaté un trou de 4 500 000 F CFA, suite à des contrôles qui ont permis au comptable, MD de vérifier, par un code, l’état des dossiers traités au nom de la société sur le réseau informatique de la douane. Dans le cadre de leur collaboration avec les services de douane, il est autorisé aux bureaux de transit reconnus comme tels par la loi, de vérifier l’état des dossiers traités sur ledit réseau. Aux dires du comptable qui a comparu aux côtés de sa patronne, la vérification a permis de savoir que les dossiers déclarés par EZ à la société sont en-deçà de ce qu’il aurait réellement traité.

Il n’en fallait pas plus pour que LT, qui dit avoir toléré certains écarts de conduite de EZ, le convoque à la gendarmerie pour explication. Après avoir entendu les deux parties et procédé même à la saisie de la moto d’EZ, les gendarmes vont en référer à la justice pour l’ouverture d’une instruction. A la barre, le prévenu reste constant dans ses déclarations, en faisant savoir aux juges qu’il n’a pas détourné le montant dont il est question. « Je reconnais devoir 186 500 FCFA à la société, somme due par des clients dont les dossiers ont été traités, mais qui n’ont pas encore payé », a-t-il confié cependant.

Il a été appuyé dans ce sens par son avocat, qui a surtout regretté l’absence de preuves à charge contre son client. « Les documents comptables qui ont été fournis sont difficiles à interpréter », a-t-il lancé. Quoiqu’il en soit, le ministère public s’est dit convaincu de la responsabilité d’EZ dans la disparition des 4 500 000 F CFA, eu égard à son statut de mandataire de la société. C’est en cela qu’il a requis une peine de 12 mois avec sursis à son encontre. Ayant visiblement du mal à tirer les conclusions de l’affaire au cours de son audience du vendredi 12 novembre 2010, le Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso l’a mis en délibéré pour le 19 novembre prochain.


L’âne de la dot

Cultivateur à Soumousso (province du Houet), BN a écopé d’une peine de 12 mois avec sursis devant le Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso qui, en son audience du vendredi 12 novembre 2010, l’a reconnu coupable du vol de l’âne de BO. C’est le 25 octobre 2010 que BN s’est rendu coupable des faits à lui reprochés à Soumousso. Ce jour-là, il se balladait à proximité de la cour de BO et s’aperçut que l’âne de celui-ci, corde au cou, était en divagation. Discrètement et à l’insu du propriétaire, il saisit l’animal par la corde et l’entraîne pour aller vendre.

Avait-il préparé son coup ? On ne saurait le dire. Toujours est-il que BO va se rendre compte de la disparition de son âne et va se mettre à sa recherche. C’est ainsi qu’il va croiser BN par surprise avec la bête. Les faits sont têtus ! Gêné aux par les questions des juges, le prévenu a reconnu les faits, soutenant qu’il a volé l’âne, en vue de le vendre à 40 000 CFA pour assurer la dot de son mariage.

Rassemblés par Kader Patrick KARANTAO

Sidwaya

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