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COUP DE COEUR : Secourisme, geste louable d’un "expat"

Publié le vendredi 12 novembre 2010 à 02h04min

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Porter secours à son prochain est un acte louable. Et certains en sont conscients. Lors de l’accident mortel qui s’est produit dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 novembre 2010 à Ouagadougou, sur l’avenue du président Babanguida, un toubabou (expatrié ou "expat"), a surpris plus d’un par son geste. Avant que les secouristes ne viennent, il a porté secours à l’accidenté en pratiquant le bouche-à-bouche et autres techniques de réanimation. Certes, son geste n’a pas pu sauver l’infortuné, mais il reste hautement louable. Au-delà de son caractère humaniste, il offre l’occasion à certains d’apprendre à sauver des vies.

Il serait, par ailleurs, souhaitable que les cours de secourisme soient vulgarisés pour permettre aux citoyens de pouvoir porter secours aux personnes victimes d’accident ou autres crises mortelles.


COUP DE GUEULE : Accidents, dangereux bouchons autour des victimes

Avez-vous remarqué la foule de badauds qui se forme quand un accident se produit dans la circulation ? Certaines personnes ne ratent pas, en effet, l’occasion de satisfaire leur curiosité malsaine. Le problème, c’est qu’au lieu d’appeler les secours, elles créent un bouchon autour des accidentés, ce qui empêche ces derniers de bien respirer. Or, il est connu que les premiers moments d’un accident ou d’une crise déterminent le pronostic vital en fonction des soins d’urgence qui seront administrés à la personne. Au lieu de s’agglutiner autour d’un accidenté, cherchons plutôt à le sauver en adoptant des comportements responsables.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 12 novembre 2010 à 12:57, par Tengembiiga En réponse à : COUP DE COEUR : Secourisme, geste louable d’un "expat"

    Bonjour. Votre article m’offre l’occasion de pousser un coup de gueule. Je commence cependant par des mots de remerciement à l’égard de cet expat qui a eu le courage de porter secours. Dommage que la victime n’ait pas pu être sauvée, mais son intention est louable et doit être saluée comme telle. Je dis aussi merci à l’auteur de cet article qui permet de soulever la question des premiers secours. Les spécialistes de la santé sont unanimes : ces gestes que l’on pratique sur les victimes d’accidents dès les premières minutes peuvent leur sauver la vie. Cependant, au Burkina Faso, certaines considérations ne permettent pas aux bonnes volontés d’offrir leurs compétences. Pourtant, nous savons tous que nos braves Sapeurs Pompiers sont souvent très débordés ou mal équipés, ce qui rallonge les délais nécessaires à leur intervention en cas d’accident. Je veux parler en particulier du comportement de certaines personnes qui empêchent ou découragent les secouristes, en avançant des arguments fallacieux comme "si vous n’êtes pas de la famille, alors il ne faut pas le toucher" ou "laissez-le comme ça en attandant que les pompiers arrivent si vous n’êtes pas de la santé, " ou pire " s’il lui arrive quelque chose de grave, vous serez tenu pour responsable". Ces arguments sont aberrants et reflètent l’ignorance de leurs auteurs ? En plus, ils ne rendent pas service aux personnes accidentées car quiconque battrait en retraite en les entendant quelque soit sa bonne volonté. Pire, cela correspond à une incitation au délit de "non assistance à personne en danger". J’ai personnellement dû, à plusieurs reprises, me résigner à jouer le rôle d’un spectateur passif face à ce genre d’argunments. C’est peut être lâche de ma part, me diriez vous. Mais que pouvais-je répondre à ce monsieur qui prétendait pourtant être de la santé et qui m’interdisait de faire quoique ce soit si je n’étais pas médecin ou infirmier alors qu’une une veille femme pertcutée par un motocycliste en descendant du bus gisait par terre, sans connaissance, et risquait de s’étrangler avec ses propres vomissures ? Les spécialistes savent que c’est une situation potentiellement dangereuse pour l’accidentée et qu’il fallait simplement la mettre en Position Latérale de Sécurité (PLS) après lui avoir dégagé les voies respiratoires supérieures. Un geste que tout secouriste peut prodiguer. Pas besoins d’être de la santé. Que pouvais-je également le soir où, une jeune fille (une domestique à ce que l’on disait) fauchée sur son vélo devant un maquis à quelques encâblures de l’ancienne station Tagui de Wemtenga et qui était sans connaissance, avec une énorme bosse sur le front, dans une position dangereuse également ? Lorsque j’ai demandé dans l’assistance un secouriste pour la mettre en PLS, un volontaire s’est avancé, que je connaissais d’ailleurs, mais nous avons été dissuadés d’agir par les propos que tenaient certaines personnes. Malheureusment, cette fille est décédée ét a été inhumée au cimétière de Taabtenga le lendemain. Ces evênements datent de 98 ou 99 et se sont produits sur l’Avenue De Gaulle mais sont restés dans ma mémoires car j’en avais été profondement deçu. Je sais aussi que ce genre de situation se passe ailleurs dans la ville et qu’on prive des acidentés de premiers secours.
    J’en profite donc pour faire le plaidoyer en faveur de la nécessité de vulgariser les cours de scourisme (au primaire et au secondaire par exmple pour semer la bonne graine chez les jeunes) et, surtout, pour que les citoyens prennent conscience de leur devoir de porter secours à ceux qui en ont besoin. En conclusion, soyons toujours disponibles pour venir en aide aux autres et évitons d’empêcher les bonnes volontés de se manifester das certaines circonstances.

  • Le 16 novembre 2010 à 18:25 En réponse à : COUP DE COEUR : Secourisme, geste louable d’un "expat"

    Le probleme est serieux et je le pose en terme de manque d’initiatives au plan national. Personne, je dis bien personne ne tente d’organiser les secteurs d’activités pour une solution idoine de nos problemes cruciaux : transport, circulation routiere, santé, secourisme,....Toute notre vie est et doit etre menée sur la base des connaissances acquises. Qu’avons nous comme acquisition dans ces domaines ? Rien, rien et rien. Nous sommes presque tous des badauds qui nous agglutinons au moindre evenement juste pour satisfaire notre curiosité. J’ai meme proposé au patron des pompiers il y a 3 ou 4 ans de detacher des hommes dans divers milieux pour donner le minimum pour permettre de sauver encore plus de vie humaine. Helas ! Le constat : "laisse guidon" de notre avenir. Où cela nous mènera ?

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