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Côte d’Ivoire : Vainqueur ou perdant, que restera-t-il de Laurent Gbagbo ?

Publié le mercredi 10 novembre 2010 à 02h31min

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Pour Henri Konan Bédié, c’est un ticket de sortie de la scène politique ivoirienne. Mais à 76 ans, pouvait-il espérer, encore, autre chose ? Et, avant d’abandonner définitivement un premier rôle, il aura fait ce qu’il fallait faire. En 2010 comme en 1999, en refusant de résister inutilement aux « lois de l’histoire », il aura éviter le pire sans jamais être parvenu à offrir le meilleur.

Dans les années 1980, lors d’un dîner organisé chez lui, à Paris, par André Hovine (qui avait été le conseiller financier de Bédié et le directeur général de la Bourse des valeurs d’Abidjan - BVA - de 1975 à 1978), Bédié confiait à ses interlocuteurs qu’il était déjà trop tard pour qu’il succède dans de bonnes conditions à Félix Houphouët-Boigny. Normal. Il n’y a que Abdoulaye Wade, par je ne sais quel miracle, qui soit capable de gouverner dans une perspective de court terme avec une vision de long terme. Les autres ont besoin que l’horizon recule au fur et à mesure qu’ils avancent (ou pensent avancer).

On pardonnera beaucoup à Bédié dès lors qu’il joue un jeu collectif dans une perspective ivoirienne et ouest-africaine. Il faut dire qu’il avait un réel passif ! C’est vrai aussi qu’il n’était pas le mieux préparé pour accomplir la tâche qui lui avait été confiée : succéder au « Vieux » dans une conjoncture politique, économique et sociale difficile. Il avait été ministre de l’Economie et des Finances de 1966 à 1977 et avait, à compter de 1980, présidé l’Assemblée nationale, poste protocolairement significatif mais qui ne prédisposait pas à être un « patron » opérationnel. Nomenklaturiste du PDCI, « houphouëtiste » par sa naissance en pays baoulé, devant gérer, par héritage, une flopée d’apparatchiks peu enclins au travail (et encore moins à l’innovation), il s’efforcera d’assurer la continuité quand il était plus que temps d’imposer la rupture, persuadé que son passé serait garant de son avenir.

Si Bédié évite, dans la négociation du dernier virage, de sortir brutalement de la route, il n’est pas certain que Laurent Gbagbo n’aille pas dans le mur. Elu ou battu. Il peut bien prendre, aujourd’hui, des postures d’homme d’Etat (auxquelles il ne nous a pas habitué dans les années passées et dans les jours récents) et laisser l’injure à ses hommes liges (qui, en la matière, ne manquent pas d’aptitude), Gbagbo restera celui qui aura « planté » la Côte d’Ivoire et refusé d’en prendre conscience.

Un « gauchiste » stalinien hésitant entre Moscou et Pékin qui aura viré - tardivement, au début de la décennie 1980 (début 1982 précisera Simone Gbagbo : « rupture avec l’ancienne plate-forme idéologique [marxiste]. Désormais nous allons travailler sur la base social-démocrate ») « socialiste » avant de nous promettre « une révolution, le terme n’est pas excessif, démocratique et nationale » (selon les mots mêmes de son ami de longue date, Guy Labertit qui, lui aussi, est passé du « gauchisme » au « socialisme » pour n’être plus nulle part aujourd’hui).

Il convient de rappeler quand même à tous ceux qui présentent Gbagbo comme un opposant « organisé » à Félix Houphouët-Boigny que ce n’est que les 19-20 novembre 1988 (après son « exil » en France : 1982-1988) qu’a été organisé, à Dabou, le congrès constitutif du FPI ; il ne faut pas confondre Gbagbo et Luiz Inacio Lula da Silva, le FPI et le Parti des travailleurs (PT) brésilien !

En 1990, surfant sur la vague de la contestation menée notamment par les syndicats d’enseignants, et alors que son parti, le FPI, avait tout juste deux ans, Gbagbo s’est présenté à la première présidentielle « pluraliste » jamais organisée en Côte d’Ivoire. 4.409.810 électeurs ; taux d’abstention de 30,84 %. Félix Houphouët-Boigny récolte 2.445.365 voix (soit 81,68 % des suffrages exprimés) tandis que Gbagbo devra se contenter de 548.441 voix.

Dix ans plus tard, le « Vieux » est mort, Bédié lui a succédé conformément à la Constitution et sera élu le 22 octobre 1995 lors d’un scrutin boycotté par les grands leaders de l’opposition. Bilan : Bédié devient président de la République avec seulement 1.640.635 voix. Et le 24 décembre 1999, un coup de force militaire le met brutalement sur la touche. Un an plus tard, Gbagbo face au général Robert Gueï, bénéficiaire du putsch de 1999, sera plus mal élu encore : 1.065.597 voix, soit 59,36 % des suffrages exprimés ; le taux d’abstention est alors de 37,42 % !

L’ex-gauchiste, professeur d’histoire, propulsé sur le devant de la scène politique ivoirienne comme « opposant historique » à Houphouët (qui avait plus de vingt ans d’expérience politique lorsqu’il a accédé à la présidence en 1960), se retrouve ainsi à la tête de la Côte d’Ivoire dans un contexte dramatique : un an après un coup d’Etat militaire - le premier dans l’histoire du pays -, à la suite d’une élection qu’il qualifiera lui-même de « calamiteuse », sans expérience, sans réseau d’influence, sans cadres politiques de haut niveau, porteur de promesses sociales qu’il ne pourra pas économiquement tenir. Son ami Labertit affirmait qu’il serait l’instigateur « d’une révolution démocratique et nationale ». Simone Gbagbo, son épouse, écrira « qu’il oeuvrait uniquement pour amener à l’existence une vision que Dieu a inscrite derrière [ses] paupières ».

Le « petit prof socialo » était condamné à l’échec dès lors qu’il choisira de se replier sur son groupe politique et social, extrêmement restreint, plutôt que de s’ouvrir aux autres forces vives de la nation ivoirienne. Les anthropologues diront que cette dérive était inscrite dans l’histoire de son peuple ; les « psy » diront qu’elle était inscrite dans son histoire personnelle et ses multiples contradictions. L’histoire de son peuple, c’est celle des Bété. Ils se revendiquent comme Ivoiriens quand les autres viennent, pour l’essentiel, d’ailleurs ; mais velléitaires, turbulents, instables, ils seront le dernier groupe social à s’intégrer à l’administration coloniale. Mal considérés dans la capitale, ils confient la culture de leurs terres à des « étrangers » qui ont un savoir-faire qu’ils ne maîtrisent pas. Ils ne progressent pas dans l’administration ; et leur territoire est valorisé par d’autres qui, peu à peu, vont se l’approprier. Exclus de la colonisation, ils seront exclus de l’indépendance et auront, sans cesse, des pulsions autonomistes sans en avoir les moyens.

Gbagbo sera ainsi ballotté, recherchant des ancrages dans des idéologies et des cultures étrangères et une reconnaissance politique et sociale hors de chez lui. Il multipliera les engagements politiques comme il multipliera les femmes. Et déçu par les hommes, il se tournera vers Dieu ; avec la même ferveur qui lui avait fait se consacrer à l’œuvre de Mao Tsé Toung (comme on disait alors).

Accédant au pouvoir par un étrange accident de l’Histoire, Gbagbo n’aura de cesse d’exclure les « autres », fustigeant dans « l’étranger » le vecteur du mal qui rongerait la Côte d’Ivoire. Il y était condamné. Jean-Pierre Dozon, qui a consacré aux Bété sa thèse de doctorat, soutient dans Au cœur de l’ethnie. Ethnies, tribalisme et Etat en Afrique (éditions La Découverte - Paris, 1985), que l’ethnie bété a un « rôle de groupe virtuellement oppositionnel » et que « les rumeurs qui circulent ici et là à son endroit amplifient le mouvement de l’ethnicité ». Gbgabo n’était pas fait pour avoir en charge le destin de la République de Côte d’Ivoire. Parfait aiguillon ; lamentable berger.

Dix années au pouvoir n’ont pas changé la donne. Dans Le Journal du dimanche du 31 octobre 2010, interrogé sur ce qu’il fera de la « rébellion » dans le Nord au lendemain de son élection, la réponse avait fusé : « Faites vos bagages et foutez le camp ! ». Le drame de la Côte d’Ivoire, c’est qu’au pire moment de son histoire, l’homme qui avait la charge d’une tâche historique n’en avait pas l’envergure. C’était vrai en 2000. Cela reste vrai en 2010. Hélas.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

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Vos commentaires

  • Le 9 novembre 2010 à 21:38, par Nabuchodonosor En réponse à : Côte d’Ivoire : Vainqueur ou perdant, que restera-t-il de Laurent Gbagbo ?

    Le faso.net est-il pro Gbagbo ? J’espère que vous publierez également un écrit sur ADO ? Le Burkina est en période électorale et on a parlé d’équilibre de l’information en période d’élections ! Notre président est médiateur en RCI ! ALors sachons donner le bon exemple ! Je reste sur ma soif et attends cet équilibre de l’information tant chanté ! Je ne suis pas un pro ADO mais il me semble que votre espace doit donner les mêmes chances aux 2 candidats au seond tour de l’élection ivoirienne sous peine de perdre un peu de votre credibilité et de votre aura sur le plan international ! Mais je ne doute ps un seul instant de votre professionalisme ! Je vous sais épris des principes d’éthique et de déontologie du métier de jounralisme ! ALors, à vos plumes !

    • Le 10 novembre 2010 à 07:26, par COURAGE En réponse à : Côte d’Ivoire : Vainqueur ou perdant, que restera-t-il de Laurent Gbagbo ?

      Salut,

      Nabu,

      Je crois que vous ne lisez pas beaucoup lefaso.net.
      Bijot de la Depêche écrit toujours contre Laurent Gbagbo.Cet évrit est juste pour "flatter" l’égo de Laurent Gbagbo.Essayer de relire ces autres écrits sur et vous comprendrez.

    • Le 10 novembre 2010 à 16:40 En réponse à : Côte d’Ivoire : Vainqueur ou perdant, que restera-t-il de Laurent Gbagbo ?

      Mon cher, c’est vous autres qui "désinformés" les gens. On lit le titre de l’article et on cour dans les rues que un tel a fait ceci, un tel a fait cela. Lit bien le contenu de l’article et tu comprendra que l’article ne caresse pas du tout Gbagbo dans le sens du "poil". l’article cherche plutôt à le dénigrer au profit de son rival ADO. Prend le temps de lire le contenu de l’article avant de te prononcer

  • Le 10 novembre 2010 à 10:14, par Abel En réponse à : Côte d’Ivoire : Vainqueur ou perdant, que restera-t-il de Laurent Gbagbo ?

    Mon cher,Gbagbo lui meme n’est pas un homme equilibre.as tu lu abidjan.net pour voir comment l’info est traitee ?le discours terroriste pedent d"Afi nguessan par ex..........
    Koudou Gbagbo est une epine aux pied de la CI.boutez le hors du pouvoir et le pays continuera sa marche.pour une Afrique en avavt,osez le changement.

  • Le 10 novembre 2010 à 12:18 En réponse à : Côte d’Ivoire : Vainqueur ou perdant, que restera-t-il de Laurent Gbagbo ?

    Pourrions nous laisser les ivoiriens designer leur président en paix ? que gbagbo soit un boucher ou un messie, c’est aux ivoiriens de faire leur choix. on peut tout lui reprocher mais on ne peut pas lui enlever le fair d’avoir osé défier Houphouet à un moment où personne n’osait le faire. le multipartisme en côte d’ivoire c’est lui, franchement, collons la paix à ce monsieur et occupons nous de ceux que nous avons ici. Allassane n’est si blanc qu’on veut nous le faire croire. le fort élan de zénophobie qui a secoué ce pays est venu après l’instauration de la carte de sejour.

  • Le 10 novembre 2010 à 12:28, par marcellin En réponse à : Côte d’Ivoire : Vainqueur ou perdant, que restera-t-il de Laurent Gbagbo ?

    ce journaliste doit peut-être avoir une histoire personnelle avec gbagbo. soit c’est de l’amour inconsidéré, soit c’est de la haine gratuite mais l’homme le fascine visiblement. il ferait mieux d’aller s’installer en en côte d’ivoire, car c’est actuellement le seul pays africain où on peut insulter un président en exercice dans un journal sans être inquiété. et gbagbo le permet, c’est pour cela que certains journalistes en abusent sans modération. actuellement c’est les élections au faso mais pas un seul article de ce journaliste qui critique le beau blaise, comme on le dit en côte d’ivoire "faut essayer on va voir ?"
    C’est trop facile de parler des autres !
    en tout cas gbagbo on l’aime ou on l’aime pas, mais il est ce qu’il est ! et c’est ça son charme !

  • Le 10 novembre 2010 à 12:46, par ABLOSS En réponse à : Côte d’Ivoire : Vainqueur ou perdant, que restera-t-il de Laurent Gbagbo ?

    mr abel je ne suis pas contre ce que vous dites ; mais sachez que laurent gbagbo reste le meilleur président que la RCI ait connu. combien de présidents africains acceptent d’aller au sécond tour d’une élection présidentielle ?
    quand un président africain aime son peuple , on trouve tous les moyens pour le diaboliser.GBAGBO n’est pas saint mais sachez que tous les trois sont comptables de la situation en Rci . je souhaite tout simplément que allassane soit élu le 28/11/2010, et on se rétrouve en 2015 pour faire le bilan.allassane est pret à vendre la RCI aux étrangers , piller la cote d’ivoire.mon souhait est que gbagbo quitte le pouvoir et vous veriez.
    MERCI

  • Le 10 novembre 2010 à 13:22, par le bon citoyen En réponse à : Côte d’Ivoire : Vainqueur ou perdant, que restera-t-il de Laurent Gbagbo ?

    Belle analyse

    Moi je ne soutiens pas ADO mais il faut reconnaitre que Gbagbo n’est pas l’homme de la situation en CI.

    En suivant la campagne, on se rend compte que ces gens vivent hors de notre temps.

    Aujourd’hui, la seule chose qui vale est l’économie. Comment on peut être candidat sans avoir un programme de developpement économique et passer son temps à insulter les autres.

    Il faut que les ivoiriens ouvrent les yeux. Car leur seul enemies est le manque de dirigeant capable de bouter l’économie.

    Alors je pense qu’ADO est la solution actuelle pour ce pays

    Bonne chance

  • Le 10 novembre 2010 à 14:32, par Totolitoto En réponse à : Côte d’Ivoire : Vainqueur ou perdant, que restera-t-il de Laurent Gbagbo ?

    Il faut une nouvelle tete pour la Cote d’Ivoire. Laurent n’a plus sa place à la présidence, 10 ans, c’est largement suffisant pour lui et pour un homme politique pour gérer un ppays, qu’il cède sa place aux autres.

  • Le 10 novembre 2010 à 23:02, par simple En réponse à : Côte d’Ivoire : Vainqueur ou perdant, que restera-t-il de Laurent Gbagbo ?

    Moi je comprends pas les gens voici quelqu’un qui dit que Gbagbo a duré au pouvoir et c’est trop(10ans). Dis moi Blaise Compaore a combien d’années de pouvoir soyons sérieux occupons nous de notre maison. On a trop de choses à régler ici. Vérifions si on est propre ici avant de regarder la maison du voisin. Eux au moins ils vont au 2ème tour d’une élection c’est bon signe pour l’avenir démocratique de ce pays. Un bon journaliste fera ressortir un raisonnement plus intéressant en cette période électorale au Burkina.
    Monsieur le journaliste sois plus créatif ok ! fais nous ressortir les progrès du Burkina et ce qu’il reste à faire afin que les candidats complètent leur programme de société pour les élections du 21 Novembre. N’oublie jamais que le monde entier regarde la toile donc fais attention à ton aigreur ok juste un conseil monsieur le journaleux.
    Merci sache que j’aime le Faso.net c’est un miroir du Burkina à l’étranger.

  • Le 26 novembre 2010 à 11:09, par jc En réponse à : Côte d’Ivoire : Vainqueur ou perdant, que restera-t-il de Laurent Gbagbo ?

    j’écris de la CÔTE D’IVOIRE. je lis quelques fois les articles et commentaires de FASONET sur mon pays et nous les ivoiriens nous ne comprenons pas cet acharnement sur notre pays. A aucun moment un ivoirien ne s’occupe de la politique du BURKINA FASO. Vous avez construit OUAGA 2000 alors qu’une de nos villes comme BOUAKE est défigurée. Combien d’ivoiriens sont prêt à mourir pour avoir la nationalité Burkinabé ? Malienne ? Sénégalaise ? Nous ne demandons jamais à prendre la nationalité de nos voisins parce que bien que combattu nous resterons fiers de notre nationalité. Cette fierté est inscrite dans notre hymme nationale et dépeind sur nous. Fiers Ivoiriens le pays nous appelle. repondons à son appel. Nous nous rélèverons un jour et la sous région tremblera. Que DIEU bénisse la RCI.

    • Le 30 novembre 2010 à 14:42, par Akhen En réponse à : Côte d’Ivoire : Vainqueur ou perdant, que restera-t-il de Laurent Gbagbo ?

      J’écris du Burkina Faso et je lis toujours les articles et commentaires qui y sont publiés. La fierté que vous prétendez avoir parce qu’inscrite dans votre hymne national, nous autres (Burkinabè, malien, sénégalais et autres) l’avons tout simplement parce qu’elle est inscrite dans notre dignité d’êtres humains.
      Nous évoluons tous dans un monde où les barrières ont été abolies. De ce fait, chacun à le droit de s’intéresser à l’actualité qui lui paraît avoir de l’intérêt.
      Pour ce qui est de la grande majorité des burkinabè, laissez-moi vous dire que la politique au Burkina Faso qui détermine leur sort et l’avenir de leur pays ne les intéresse même pas. Ce n’est pas celle de la Côte d’Ivoire qui les intéressera au point de s’acharner sur vous.
      Par ailleurs, vous avez parfaitement le droit de ne pas vous intéresser à ce qui se passe autour de vous et de vous confiner dans votre tour d’ivoire, seulement vous devez considérer que vous n’avez pas le droit de l’opposer aux autres (burkinabè ou non).
      Je terminerai en vous informant que les burkinabè en général sont fiers d’être ce qu’ils sont. Aussi, je ne les vois pas en train de se faire tuer pour un certificat de nationalité, qui est loin d’être un visa pour le paradis. C’est pour cette raison que nombre de nos concitoyens ont vécu chez vous sans avoir jamais ressenti l’opportunité de se naturaliser alors même que le Président Houphouet avait rendu cela nécessaire. Par ailleurs, si certaines personnes se naturalisent en Côte d’Ivoire, c’est bien parce qu’ils subissent des vexations et autres frustrations du fait qu’ils sont burkinabé et autres.
      Respectons nous les uns les autres et le monde ne pourra que se porter mieux !
      Amin

    • Le 30 novembre 2010 à 15:09, par Soul En réponse à : Côte d’Ivoire : Vainqueur ou perdant, que restera-t-il de Laurent Gbagbo ?

      J’ai été toujours amusé d’entendre des ivoiriens dire qu’ils étaient attaqués par les autres entendez les étrangers. Il y a une série de questions qu’ils devraient se poser avant de faire de telles assertions à la limite du ridicule : combien de pays y a t-il au monde ? Combien de pays entourent la Côte d’Ivoire ? Pourquoi, la Côte d’Ivoire qui n’est pas plus riche que la Guinée encore moins la RDC en terme de ressources naturelles, serait-elle victime d’un complot sous régional voire international ? Pourquoi le Ghana qui s’apprête à entrer dans le cercle des pays émergents n’est-il pas attaqué ?
      Chers ivoiriens, "l’immolation quasi rituelle et incantatoire de l’étranger bouc-émissaire" ne donnera jamais qu’une réponse dérisoire aux problèmes essentielles et existentielles qui se posent à vous.
      Ayez le courage de jeter un regard introspectif sur votre propre histoire et sur vous mêmes, un regard profond et sans complaisance et vous verrez que les démons qui ont engendré la guerre dans votre pays n’ont été engendrés que par vous-mêmes.

  • Le 30 novembre 2010 à 14:15, par Akhen En réponse à : Côte d’Ivoire : Vainqueur ou perdant, que restera-t-il de Laurent Gbagbo ?

    Je trouve cet article fort bien rédigé sur la forme. Du point de vue du fond, on peut peut-être et à raison soupçonner l’auteur d’une sorte de subjectivisme ; encore que nulle part, il ne semble prendre position pour l’un quelconque des rivaux de Gbagbo. L’article étant entièrement consacré à M. GBAGBO Laurent.
    On aime ou on n’aime pas, il faut toutefois admettre que certaines analyses peuvent paraitre pertinentes à l’aune de justement l’évolution de l’actualité récente en Côte d’Ivoire.
    L’instrumentalisation des violences et les affres qui s’en sont découlées pour les imputer au seul Alassane Ouattara alors qu’il s’agissait plus de prouver son aptitude à tenir la barque peut laisser penser qu’il n’est pas nécessairement l’homme de la situation...

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