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Couverture médiatique de la campagne : Ces funambules de la plume

Publié le mardi 9 novembre 2010 à 01h35min

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Une semaine après l’ouverture de la campagne présidentielle, le bilan de sa couverture médiatique est satisfaisant. C’est le constat fait par le Conseil supérieur de la communication (CSC) lors de son point de presse d’hier lundi 8 novembre 2010.

« Cette semaine n’a pas enregistré de manquements graves aux dispositifs réglementaires mis en place par le CSC pour la couverture médiatique du scrutin ». Satisfecit de Béatrice Damiba, présidente de l’instance de régulation de l’information.

Jusque-là, pari réussi donc pour les médias burkinabé dans cette épreuve de haute voltige que constitue pour eux l’observance des principes d’égal accès, d’équilibre et de pluralisme de l’information en période électorale.

Car, maintenir au même niveau les plateaux de la balance des candidats disposant de tous les moyens pour organiser une foultitude de manifestations et ceux besognant, tels des galériens, qui plus est dans l’informel, oui, trouver l’équilibre entre des poids disproportionnés relève d’un numéro de funambulisme.

N’empêche. Quelque sept jours après l’ouverture de la campagne présidentielle du 21 novembre 2010, la magie opère. Plumes, micros et caméras étant parvenu à traiter sur un pied d’égalité des challengers qui, s’ils étaient sur un ring, boxeraient dans des catégories différentes. Et pour cause !

Si dans l‘audiovisuel public il y a quelques disparités, avec le candidat Blaise Compaoré en tête (31,08% de temps d’antenne globale) et François Kaboré dernier (3,4%), dans la presse écrite d’Etat, « Sidwaya », par contre, l’équilibre semble de mise.

« Avec 34 pages et 80 illustrations, Sidwaya est le quotidien qui a consacré le plus de pages aux candidats. On note pour cette première semaine une quasi-égalité entre les candidats », s’est réjouie en effet la patronne du CSC.

Même donne au niveau de la presse privée : l’ombre du président sortant cache la trombine des six autres prétendants à la magistrature suprême. Sauf à « l’Observateur Paalga », où sur 21 pages et demie déjà consacrées aux candidats, l’actuel locataire du palais de Kosyam et Hama Arba Diallo de la « coalition des forces progressistes » partagent le même nombre de pages rédactionnelles.

Les raisons de ce relatif déséquilibre médiatique sont liées, selon la présidente du CSC, « aux manquements ou insuffisances notées de la part de certains candidats ». Entendez par là :

« les tâtonnements du début tels que l’absence de mandat pour les représentants, les retards ou l’absence à l’enregistrement, le non-dépôt de message écrit avec pour conséquence la tranche non occupée ou la page blanche [NDLR : au niveau des médias publics] ».

Aussi la vigie de la communication signale-t-elle des « dérapages » comme ceux constatés sur « les pages internautes », avant de trancher : « …ce qui contrevient aux termes du Pacte de bonne conduite ».

Autres insuffisances relevées par le CSC : à Kaya, la tentative de certains médias de facturer des candidats ; la non- synchronisation de certaines radios avec la radiodiffusion du Burkina ; la pratique de propagandes politiques à Bobo ; le black-out opéré par une radio publique locale à Djibasso.

Avant de prendre rendez-vous pour un second point de presse le mardi 16 novembre prochain, Béatrice Damiba s’est adressée à ses « consœurs et confrères » en ces termes : « C’est ensemble que nous écrirons une nouvelle belle page de l’histoire de notre pays, celle de la construction d’une démocratie au service du développement ».

Alain Saint Robespierre

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 9 novembre 2010 à 08:53, par journaliste En réponse à : Couverture médiatique de la campagne : Ces funambules de la plume

    Et cette disparité dans le temps consacré aux candidats dans l’audiovisuel public ? quelles mesures sont prises on aimerait savoir.

    Celà n’étonne pas, surtout avec des griots du CDP déguisés en journalistes comme A. David TIOMBIANO

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