En recevant, mercredi soir, Jacques Saada, ministre de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec et ministre responsable de la Francophonie, le chef de la diplomatie algérienne a précisé que "l’Algérie n’a pas modifié son statut d’invité pour devenir membre à part entière".

"Maintenant que la Francophonie n’est plus chargée de relents idéologiques qu’on lui connaissait, l’Algérie est entrain d’étudier les possibilités qu’offrent les institutions de ceux qui ont le français en partage", a toutefois précisé M. Belkhadem.

Jacques Saada est porteur d’un message du Premier ministre canadien, Paul Martin au président Abdelaziz Bouteflika, l’invitant à "participer pleinement à la Francophonie" dont le prochain sommet est prévu en novembre dans la capitale du Burkina Faso.

Jusqu’à récemment l’Algérie s’est montré suspicieuse à l’égard de la Francophonie qu’elle considérait comme "le prolongement de la colonisation".

Mais avec l’arrivée du président Bouteflika au pouvoir, les choses ont sensiblement évolué : ce dernier est allé même jusqu à prendre part pour la première fois au sommet de la Francophonie à Beyrouth, en octobre 2002, en qualité d’observateur et à l’invitation du président libanais Emile Lahoud.

L’Algérie compte parmi les pays francophones les plus importants et la langue française est très présente aussi bien dans les institutions du pays, tout comme elle utilisée à grande échelle dans la communication entre citoyens. Officiellement, la langue arabe est la langue nationale du pays.

Le prochain sommet de la Francophonie qui se tiendra à Ouagadougou "se propose de définir pour la période des dix prochaines années le cadre stratégique de la Francophonie", selon le ministre canadien Jacques Saada. AP

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