LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

Publié le lundi 8 novembre 2010 à 00h51min

PARTAGER :                          

Confronté à un second tour et à un adversaire inattendus,
Laurent Gbagbo prend conscience que, n’ayant pas de bilan,
il lui faut un programme… d’urgence !

C’est extraordinaire cette capacité que possède Laurent Gbagbo a changer de peau en fonction de ses interlocuteurs et de la conjoncture politique à laquelle il est confronté. Mathieu Kérékou, ancien président de la République populaire du Bénin, s’était vu affublé du surnom de « caméléon ». Il devrait le refiler à Gbagbo, parfaitement taillé pour ce genre de costume à évolution rapide.

Le quotidien français L’Humanité, ancien organe du Comité central du Parti communiste français, suit avec une attention particulière l’évolution de la situation politique à Abidjan. Et pour cause, c’est la dernière capitale africaine où le chef de l’Etat (même s’il l’est par confiscation du pouvoir depuis cinq ans !) est un « socialiste », leader d’un parti membre de l’Internationale socialiste. Illustration de cette lecture « socialiste » par L’Humanité : l’histoire contemporaine de la Côte d’Ivoire est un « cycle de crises sanglantes ouvertes par le coup d’Etat de 1999 contre Henri Konan Bédié puis par le putsch manqué de 2002 contre Laurent Gbagbo ». Un Gbagbo qui a été élu, en 2000, « contre le chef de la junte militaire, le général Robert Gueï » dans des « conditions qu’il a qualifié lui-même de calamiteuses », et qui va affronter, au deuxième tour de la présidentielle 2010, Alassane Ouattara, « ancien numéro deux du FMI » et « symbole de la crise identitaire qui a divisé le pays ».

Rosa Moussaoui, qui couvre l’actualité africaine à L’Humanité depuis le début de l’année 2010, est une journaliste-militante qui ne met pas son drapeau dans la poche (elle est très proche, dit-on, de Laurent Jamet, premier maire adjoint de Bagnolet qui a mené toute sa carrière politique au sein des structures du PCF). Elle a une lecture « anticoloniale » de la situation ivoirienne. Ce qui convient parfaitement à Gbagbo qui a compris que pour gagner le deuxième tour de la présidentielle, il lui fallait, d’une part stigmatiser son adversaire sans jouer la carte « identitaire » mais celle de « l’homme du FMI », d’autre part faire oublier ses griefs à l’encontre de Félix Houphouët-Boigny et de Henri Konan Bédié, espérant ainsi récupérer une partie des voix du PDCI (pour l’emporter, il lui faut récupérer au moins la moitié des voix qui se sont portées sur Bédié au premier tour).

Il lui faut faire oublier, aussi, qu’il n’a pas de bilan (enfin, pas de bilan positif) et pas de programme. Ce matin (vendredi 5 novembre 2010), dans L’Humanité, Gbagbo, interviewé par Rosa Moussaoui, a donc procédé à une relecture de l’histoire de la Côte d’Ivoire qui gomme son opposition à Houphouët et relance sa politique publique sociale. Bel exercice.

1 - Il n’y a pas de crise politique ivoiro-ivoirienne mais un cycle de crises dont le fondement est l’effondrement du modèle néocolonial. Explication. « L’origine de toutes ces perturbations » se trouve dans « la grande crise qui a frappé les matières premières dès le début des années quatre-vingt ». « La digue du parti unique s’est rompue » (Ah bon, c’était une « digue » ? Autrement dit, un ouvrage de protection !). « La dévaluation du franc CFA a durement frappé notre économie » (Ah bon, j’ai toujours pensé que cette dévaluation avait été taillée sur mesure pour l’économie ivoirienne). D’où le « coup d’Etat de 1999, puis le putsch avorté de 2002 qui s’est mué en rébellion ».

Pas un mot sur la résistance du « Vieux » au multipartisme, l’enrichissement des « grottos » du PDCI, la gestion patrimoniale de Bédié et de ses amis. Rien. « En réalité, explique Gbagbo, nous avons assisté, pendant toute cette période, à l’écroulement, sous les effets de la crise économique, du modèle néocolonial qui prévalait sous le règne de Félix Houphouët-Boigny. C’est pourquoi nous parlons de refondation ». Superbe démonstration qui exonère Bédié et le PDCI de toute responsabilité politique. Ils pourront voter Gbagbo au second tour !

2 - Dans une configuration de crise économique, le problème majeur c’est le chômage des jeunes : « environ 4 millions de jeunes Ivoiriens », précise Gbagbo. A l’instar de ce qui se passe « au Liberia, en Sierra Leone, au sud de la Guinée », ils deviennent « les proies de n’importe quel démagogue prêt à leur mettre des kalachnikovs et quelques billets entre les mains pour faire naître une rébellion ». Gbagbo, prompt à mettre en cause le Burkina Faso dans « l’affaire du 18-19 septembre 2002 » n’évoque plus ce pays ; ce sont des données économiques (le chômage) et non politiques (celles mises en œuvre par Gbagbo entre 2000 et 2002) qui expliquent la rébellion. D’ailleurs, Rosa Moussaoui, qui a tout compris, n’évoque pas dans sa question une « crise ivoiro-ivoirienne » mais une « crise militaire ». D’où le troisième point suivant.

3 - « La crise ivoirienne n’a donc rien à voir avec des problèmes identitaires ? » interroge-t-elle. Ce n’était qu’un « prétexte » pour « justifier la crise » une fois celle-ci « engagée », dit Gbagbo. « Le chômage des jeunes, dans toute la région [ce qui implique cette fois le Burkina Faso] est par contre un facteur fondamental de déstabilisation. En outre, cette rébellion s’est traduite par le pillage de ressources comme le diamant, l’or, le bois, le cacao ». L’économie comme facteur déclenchant et comme conséquence de la crise. La boucle est bouclée ; on fait l’impasse sur la gestion politique de Gbagbo. Mais pas sur la responsabilité de Ouattara.

4 - Ayant rappelé que Ouattara est « un ancien cadre du Fonds monétaire international », Moussaoui interroge Gbagbo : « Est-il aujourd’hui possible de résister aux diktats des institutions financières internationales ? ». « Dans les années 1990, les institutions financières internationales ont imposé leurs candidats à la tête de nombreux gouvernements africains. Tous ont échoué », répond Gbagbo. C’est Ouattara, promu premier ministre en 1990 alors qu’il débarquait du FMI, qui est visé. Un « impérialiste » face à un « socialiste » ? Bonne question.

5 - « Vous vous êtes longtemps réclamé du socialisme. Quel est aujourd’hui votre parti pris idéologique ? ». « Je suis toujours socialiste. Je n’ai pas changé ». Pour qu’on ne s’y trompe pas, Gbagbo affirme que la démocratisation « ne peut se réduire à la tenue d’élections tous les cinq ans » (pendant son « règne », les Ivoiriens n’ont pas été souvent appelés aux urnes). Il explique ce que c’est : « la transparence dans la gestion financière, le pari des compétences contre le règne des copains et des coquins, la décentralisation, etc » (pas vraiment le modèle Gbagbo). Quant aux « piliers d’une politique de gauche », ce sont « l’assurance maladie universelle » et « l’école gratuite et obligatoire ». On avait effectivement oublié que Gbagbo était socialiste. Même le PS à Paris !

6 - « Le Parti socialiste n’a pas franchement fait preuve de solidarité à votre égard pendant la crise », note Moussaoui. « Ce lâchage ne m’a […] pas surpris, répond Gbagbo. A certains moments de son histoire, la gauche française chausse les bottes du colonialisme ». Tout naturellement, cet entretien se termine par la relation franco-ivoirienne.

7 - « Cette relation devra se fonder sur la reconnaissance de notre souveraineté ».
Costard-cravate, Gbagbo, après ses fanfaronnades de campagne, est passé aux choses sérieuses. Il entend se donner non seulement une posture de chef d’Etat mais, plus encore, de chef d’Etat compétent et responsable. Pas d’attaques « perso » ; un débat politique dont le fondement est idéologique et pas « ethnique ». Ouattara n’est pas un « candidat de l’étranger » ; c’est « l’homme du FMI », des institutions internationales qui veulent imposer leur « diktat » aux anciens pays colonisés, faiseuses de guerre après avoir échoué économiquement. CQFD !

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 5 novembre 2010 à 22:08, par Marcellin En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    C’est çà un vrai politicien !!!! Admirable ce GBAGBO quoiqu’on dise. Même s’il finit par perdre, ce qui semble probable mais pas évident, il aura démontré qu’il a une stature de grand homme d’État et surtout de grand, de très grand politicien. Il devrait faire l’objet d’étude dans les écoles de science politique.

  • Le 5 novembre 2010 à 22:12, par Marcellin En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    Ça signifie qu’il accorde de la considération à son peuple ; il se dit que ce sont les idées et les programmes qui vont fonder le vote des ivoiriens et non pas l’appartenance ethnique ni les achats de conscience. Et rien que pour ça, il mérite respect !

  • Le 5 novembre 2010 à 22:47, par A.K En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    Messieurs du lefaso.net, pourquoi ce sont toujours les articles du même journaliste sur la Côte d’Ivoire, qui sont relayés sur le site. Cela n’influe t-il pas négativement sur la pluralité et l’équilibre de l’information ?

    Très cordialement,

    A.K.

  • Le 6 novembre 2010 à 11:25, par Mado07 En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    Bonne analyse !!!
    Une Kamerunaise qui soutient Gbagbo Koudou .

    • Le 6 novembre 2010 à 12:53, par Un ivoirien En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

      Vous pouvez soutenir Gbagbo, c’est votre droit le plus absolu d’ailleurs, mais il n’a rien à proposer aux ivoiriens. Ces institutions dont parle votre mentor ne sont pas celles qui ont pillé l’économie ivoirienne (argent du binôme café-cacao, du pétrole, du gaz, ...) mais c’est plutôt Gbagbo et ses suiveurs. Plus d’école en CI, interdit de tomber malade sous Gbagbo, importation des déchets toxiques pour tuer les ivoiriens : ce sont encore ces institutions ? Qu’on arrête d’anarquer le peuple africain avec ces théories nationalistes infondées. La vraie indépendance s’acquiert par le travail des enfants du pays et le vision d’homme d’état de ses dirigeants.Ce que Gbagbo ne peut faire car n’ayant aucune vision. Aujourd’hui est on obligé de céder tout notre patrimoine aux blancs ? Mais Gbagbo le fait tout en bavardant. L’eau, l’électricité, le téléphone sont aux mains des blancs jusque là. Et cela fait 10 ans qu’il est là. Pourquoi ne les a t-il pas nationalisés ?

  • Le 6 novembre 2010 à 12:33, par Akwani En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    Je trouve l’analyse tres partiale et traduit au fond un parti pris anti Gbagbo. ce qui enfin de compte devalorise votre article. je voudrais rappeler que Gbagbo n’est pas le premier a manipuler les faits, les chiffres et meme l’histoire pour conquerir l’electorat ; le meilleur exemple nous vient de la France (et pas seulement sous Sarkosy)

  • Le 6 novembre 2010 à 16:23 En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    ADO qui avait de fortes chances de passer vient de griller sa dernière carte en se rendant au Sénégal. Il a donné du grain à moudre au candidat Gbagbo qui va, à loisir, utiliser contre lui le discours selon lequel il est le candidat de l’étranger.

    Candidat de l’étranger parce que soit disant il n’est pas ivoirien, mais avec la médiation Burkinabè difficile de tenir ce discours sans froisser le médiateur. Candidat de l’étranger parce que soutenu par des puissances étrangères qui veulent s’emparer de la RCI... et c’est là le creuset du discours anticolonial, contre les institutions financières internationales, contre tout ce qui n’est pas pro Gbagbo. Il n’y a qu’à voir le durcissement du discours de Affi NGuessan... qui n’est pas loin de réhabiliter l’ivoirité !
    De l’étranger, parce que le Nord - la rebelle - voudrait imposer à Abidjan ou à Yamoussoukro - la Loyale - un président illégitime. Ce serait, pour le camp présidentiel le parachèvement du coup d’Etat de 2002, et accepter de se vendre à l’étranger...

    En choisissant d’aller au Sénégal entre les deux tours, Alassane donne raison, dans une certaine mesure au camp Gbagbo qui y voit du pain béni. Il sert à son adversaire le pouvoir sur un plateau en or. Je crains que la véritable conspiration ne soit entre Wade et Gbagbo, pour disqualifier ADO qui a joué en amateur en acceptant de monter dans un avion affrété par Wade. Ce sont les ivoiriens qu’il faut convaincre, pas l’étranger.

    Mais vivement que les uns et les autres se ressaisissent pour sauvegarder l’essentiel, la paix en RCI, ce pays qu’on aime !

    • Le 6 novembre 2010 à 17:44, par Flokon de neige En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

      Je pense a mon humble avis que nos jugements doivent etre fondes sur les valeurs intrinseques des candidats et non sur les pretendus rappports ou colisions exterieures. Le peuple ivoirien a grandi,muri et ne jugera ses presidents que sur les faits, la finalite. Les ideologies, la politique exterieure et autres chimeres obeissent a d’autres logiques. Nous ivoiriens on veut le bien etre c’est tout.

      • Le 6 novembre 2010 à 19:31 En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

        vous vous trompez, le peuple Ivoirien n’est si mûr que ça.
        Il est miné par le régionalisme.

      • Le 7 novembre 2010 à 17:22, par Vision lointaine En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

        Personnellement ca me choque et decoit de voir a chaque fois nos chefs d’etat inventer des histoire sordides pour se maintenir au pouvoir. Fini le temps ou la politique se limitait au mensonge, a la grande gueule car l’intellectualisme n’est plus le monopole des hommes politiques en Afrique. Il faut proposer des programmes de societe solide et convaincante et effectivement les mettre en oeuvre des qu’on est a la tete du pays. Gbagbo l’a t-il fait ?Les chefs d’etat qui n’assume pas leurs responsabilite minimale de faire ce qu’ils promettent doivent remercier par le peuple a travers les urnes et donner la possibilite a d’autres plus consequents et credibles de faire leur preuve.10 ans de pouvoir, crise ou non crise c’est vachement trop.

  • Le 6 novembre 2010 à 21:07 En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    Ah la depêche diplomatique !! vous pouvez compter sur le faso.net pour relayer votre haine gbagboïste. Nous savons tous que Jean-Pierre BEJOT est un anti-gbagbo notoire.
    Mais pas besoin d’attendre le deuxième tour pour savoir que Gbagbo va gagner ces élections.
    Parce que la crise identitaire existe et concerne tous les ivoiriens du Nord et du Sud. Les résultats du vote le montre bien, les populations du sud ne voteront jamais massivement pour un non nordiste et non musulman et ceux du sud ne voteront pas pour un non sudiste et musulman.
    Gbagbo prendra donc au moins 50% des votes de Bédié et Alassane aura 25% et au mieux pour Alassane 25% des électeurs PDCI n’iront pas voter. Pour les gens du Sud malheureusement Alassane reste un mossi musulman et pour les nordistes gbagbo est un "boussoumani".
    Il est facile de stigmatiser les gens du SUD. Mais la xénophobie est maintenant dans les deux camps.
    J’aimerai bien voir Bédié (père de l’ivoirité) en campagne pour Alassane !!!

  • Le 6 novembre 2010 à 21:13, par orthoman En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    1)"Confronté à un second tour et à un adversaire inattendus"

    2) "Gbagbo a changer"

    ...jeu des deux erreurs en début d’article !

    • Le 8 novembre 2010 à 08:57 En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

      Vous voulez jouer au correcteur d’erreurs alors que vous-même vous n’y voyez que du feu.

      ... un second tour et un adversaire inattendus : vous ne savez pas pourquoi inattendu prend s ?

      Gbagbo a changer. Contrairement à ce que vous pensez, ce n’est pas changé mais "à changer". Relisez la phrase et vous verrez.

      Avant de chercher à corriger les autres, prenez soin de bien les lire.

    • Le 8 novembre 2010 à 09:03, par Oeil Vigilant En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

      1) inatendus ici est accordé avec second tour et adversaire mais pas seulement avec adversaire
      2) ok bien vu !

  • Le 6 novembre 2010 à 23:46, par l’ancêtre En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    Le peuple ivoirien n’a pas grandi, il était déjà grand, les ivoiriens étaient déjà matures, ce sont les politiciens qui ne leur donnaient pas la possibilité de s’exprimer.

    Mais chers ivoiriens je vous plains, même si je reconnais que le Faso c’est aussi la démagogie.

    Une mascarade électorale se prépare. Votre joie, votre grandeur risque d’être encore volée. L’annonce précipitée des resultats par le conseil constitutionnel, le comportement de Bédié qui ne digère pas sa defaite (si defaite il y a) vont causer deux scenarii à mon avis :

    1. Soit le second tour avec quelques médiations sera reporter (et la côte d’ivoir risque de vivre le scénario du second tour guinéen)

    2. Soit le RHDP maitient son mot d’ordre et boycotte et Gbabgo tout heureux ira seul aux urnes. Une fois élu il ya aura encore la même crise, par ce que les opposants vont toujours reclamer des élections.

    Que ça soit Gbagbo ou Ouattara, moi je souhaiterais que la victoire soit propre incontestable, pour que le futur président puisse gouverner en toute tranquillité.

    Et puis il faudra que Gbabgo et ses partisans batent campagne sur leur programme tout en évitant les discours haineux que tient Pascal Affi N Guessan, les ivoiriens ne sont pas dupes, il faut donc leur laisser faire le choix à partir des différents programmes.

    L’ancêtre

  • Le 7 novembre 2010 à 09:44, par Aboubak En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    Affaire Wade / La déclaration de Mme Anne Désirée Ouloto, porte-parole du Dr Alassane Ouattara
    Nous avons appris avec surprise que suite à la visite effectuée par le candidat Alassane OUATTARA, au Président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye WADE, le jeudi 04 novembre dernier, le Conseiller Diplomatique de Monsieur Laurent Gbagbo, candidat du FPI à l’élection présidentielle accuse l’Etat sénégalais d’ingérence dans les affaires intérieures de Côte d’Ivoire.

    Cette réaction injuste et inopportune de Monsieur Laurent GBAGBO mérite les observations suivantes :
    - Le Président OUATTARA, ne saurait attendre une quelconque autorisation de Monsieur Laurent GBAGBO pour solliciter les conseils des partis politiques membres de l’International Libéral, qui, il faut le rappeler, ont tous marqué leur soutien au candidat Alassane OUATTARA.

    - Le Président Abdoulaye WADE est Président en exercice de l’International Libéral et le Candidat Alassane OUATTARA en est le Vice-président. C’est donc à ce titre qu’il a effectué le déplacement à Dakar pour recueillir les conseils de son ainé. En effet, il faut rappeler que le candidat Abdoulaye WADE s’est retrouvé dans la même situation de ballotage à l’élection présidentielle sénégalaise de 2000 face au Président sortant.

    Il est bon de rappeler que Monsieur Laurent GBAGBO a bénéficié de l’appui de certains partis socialistes d’Europe et d’Afrique, sans que jamais cela n’émeuve le Président OUATTARA.

    - Certains socialistes, tels que Messieurs Jack LANG, Guy Laberty, Michel Rocard, Jean-Christophe Cambadélis du parti socialiste français ou Tanor DIENG du Parti Socialiste sénégalais ont d’ailleurs séjourné en Côte d’Ivoire et ont mené campagne à l’intérieur du pays aux frais du contribuable ivoirien.

    - En pleine campagne présidentielle, le candidat Laurent GBAGBO a reçu la visite de plusieurs Chefs d’Etat en exercice à la grande surprise de tous les autres candidats.

    Cette réaction inadmissible de Monsieur Laurent GBAGBO vis-à-vis de nos amis et frères sénégalais, est de nature à ternir l’image de la Côte d’Ivoire, déjà trop affaiblie par ses incohérences et insuffisances diplomatiques.

    L’argument d’ingérence brandi par Monsieur Laurent GBAGBO est une vaine tentative de diversion, après cette sanction que vient de lui infliger le peuple ivoirien à l’issue du 1er tour de l’élection présidentielle, le mettant ainsi en ballottage défavorable.

    Il faut cesser ces tergiversations.

    Nous appelons nos frères du FPI à la retenue et au respect du code de bonne conduite signé par toutes les parties.

    Le deuxième tour de l’élection présidentielle doit se tenir dans un climat apaisé pour permettre aux Ivoiriens de choisir librement le Président capable d’apporter la paix et le changement dont ils ont tant besoin.

    Fait à Abidjan, le 06 novembre 2010
    Anne Désirée OULOTO
    Porte Parole du Candidat Alassane OUATTARA

  • Le 7 novembre 2010 à 12:49, par Joukov En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    je crois bien qu’il faudrait qu’un jour quelqu’un dise la vérité aux ivoiriens par rapport aux discours anti français qui s’y developpent. Toute proportion gardée, n’eut été le parapluie militaire français avec ses contre-parties bien sûr, les ivoiriens auraient connu le management version militaire ou la dictature version Sekou Touré et n’aurait jamais au grand jamais connu le developpement qu’ils ont connu et qui a attiré tous ces gueus ouest africains dont les pays n’ont pas connu le pouvoir civil dépuis la deuxième moitié des années 1960. Ces ouest africains aux pays mal géré qui y ont immigré ont dû mettre leur force de travail à leur disposition en ne rapportant que des miettes dans leur pays d’origine.

    Les ivoiriens et leurs élites sociales se doivent de changer de discours et de comprendre qu’ils risquent d’être les derniers de la classe car la plus part des pays ouest africains sont mieux gérés maintenant et donc que leur avance et avancée risque d’être une histoire ancienne.

  • Le 7 novembre 2010 à 20:38 En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    Joukov, tu veux savoir ce que tu es ? Tu n’es qu’ un zozo toujours a l’ epoque colonialiste. Tu apportes de l’eau au moulin des anti- francais. Je suis surpris par ton ignorance, ta condescendance et ton manque de respect pour les africains. Avant l’ irruption mal famee de la coloniale, il n’ y avait pas CI, il n’ y avait pas Ghana, il n’ y avait pas Mali, il n’ y avait pas Burkina. Qui a ete a l’ origine de la Balkanisation fantaisiste de l’ afrique ? Les premiers gueux en CI, ce sont les francais qui ont pille la foret ivoirienne, qui ontpille les ressources agricoles de la cote- d’ ivoire. Ceux que tu appelles les gueux de l’ ouest africains sont en fait ceux qui ont produit les immenses richesses qui8 ont ete exportees en CI, mis a part les investissements tape- a - l’ oeil des gratte- ciels style Manhattan au Plateau et le style inutilement Washington DC de Yamoussoukro. uelle democratie la france a- t- elle instaure en CI avec un vieux cachochyme qui a regne en chef baoule sur 30 ans ? Sois serieux. Quel president francais a- t- il jamais regne plus de 10 ans ? J’ en conclus que toutes ces convulsions que la CI a vecues proviennent de la mauvaise democratie instauree [paer la france en CI. La CI a ete confondue a un petit vilage Baoule, Baoule- Kro ou tout ce que vous voulez. Francais, taisez vous si vous ne voulez pas entendre les verites les plus crues sur votre role en Afrique. La CI etait le pays le moyens democratique ou il y avait le plus de semblant de consensus politique. Meme pas un mois apres la mort du chef de vilage le mur ivoirien s’ est lezarde. Comme quoi le mensonge a beau courir....
    N’ insultez pljus jamais l’ intelligence des africains.
    LOP

    • Le 8 novembre 2010 à 04:27, par sauvy En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

      Cher ami,
      Je suis africain et je partage le point de vue de Joukov. je le dis d’autant que j’ai fais une partie de ma vie en Côte-d’ivoire et suis diplômé de l’Université de Cocody. Je viens du Bénin et après ma graduation en Côte-d’Ivoire je suis parti en Guinée en traversant toute votre pays du Sud au Nord. Quand Jukov dit en d’autres mots que la France a développé la CI il faut le lui concédé. Il suffit de comparer la situation des pays de la région à celle de votre pays et vous comprendrez. Arretez de proferer des insultes et donnez des arguments pour animer un vrai débat. En appelant Jukov ignorant vous passez à coté du débat et vous montrez qui est le vrai ignorant. Vous êtes peut-être ivoirien, mais cela ne vous donne pas le monopole de la vérité sur le pays et en vous lisant on comprend que vous ne connaissez pas bien votre pays. Vous parlez de démocratie, le Sénégal de Senghor avait un semblant de démocratie mais n’a pas connu le niveau de développment qu’a connu la CI sous Houphouet. Il est vrai que c’était un tape à l’oeil des francais, mais ce tape à l’oeil était mille fois de loin que ce qui était fait par les colonisateurs dans les pays de la sous région (pays anglophones- Nigeria, Ghana, Liberia...- compris) Merci de participer au débat mais de grâce soyons objectif et parlons des faits réels et non des faits patriotiques.

      • Le 8 novembre 2010 à 21:37 En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

        Je ne suis pas ton ami, Mr. Joukov, alias Sauvy, le faux beninois. Apres ta graduation ? Tu parles francais ou tu parles franglais ? Comparaison n’est pas raison. Ce n’est pas une question de chiffres, une question de valeur absolue. La cote- d ; ivoire a elle seule contient 40% des rachisses dl’ UEMOA. Mais est-ce que la CI a une qualite de vie qui represente 40% de la qualite de vie des pays de l’ UEMOA. Le Burkina et le Mali qui sont les moins bien lotis, geographie oblige, ne sont pas en fait tres loin de la CI. C’est la ou il faut faire les calculs ert non sur les realisations futuristes et mystificatrices in fine qui ont cours en cote- d’ ivoire. Le senegal avait la democratie, sa democratie encore made in France mais a part le climat qui est un attrait pour la coloniale et l’ arachide, il n’ y avait pas grand chose. Qu’est-ce que la CI pouvait au regard de ces milles potentialites ? Qu’est-ce qu’ elle a fait exactement pour ces citoyens, c’est a l’ aune de cette vision qu’ il faurt esperer faire des comparaisons. Desole que mes arguments soient frappes de nullite , de ta nullite, mais ils restent des arguments qui vont te tarauder toute la vie. Je te le dis et je te le repete, tu es le premier gueux en afrique. Sale francais raciste, laisse l’ afrique aux africains. Quand nous sommes a Paris que nous avons defendu contres les hordes nazies, ce qui permet a certains coqs de faire la grande geule aujourd’ hui, vous pouvez nous appelr des gueux. L’ ingratitude ne surprend pas si elle est gaulloise.Mais dans un pays africain, collez- nous la paix. Les gueux sonmt les vauoturs dfoossoyeurs de nos economies. Ils procedent seulement autrement que les mendiants larmoyants.

        • Le 20 novembre 2010 à 11:34, par sauvy En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

          Je regrette avoir mis du temps pour répondre à ton message ou tu me confonds à Youkov. Note bien que je suis sauvy et si tu es régulier sur le site tu devras me voir signer mes posts avec le mêmes pseudo (le fasonet peut témoigner s’ils veulent). Pour revenir au sujet j’avoue que tu vas tellement de coq à l’âne au point que je ne trouve pas nécessaire de continuer le débat avec toi. Tu dis qu’il ne s’agit pas de chiffres mais de valeur absolue. J’ai du mal à te suivre. Ensuite tu me demandes quelle langue je parle pourtant en te relisant je n’ai pas l’impression que tu sais écrire le français. La RCI reprsente 40% de la richesse de l’UEMOA. et la qualité de vie en RCI ne représente pas 40% de la qualité de vie des pays de l’UEMOA, que voulez vous dire ???? Donne moi un chiffre sur la qualité de vie en RCI comparée à celle des pays de la sous région. Bref je salue Youkov qui a encore le courage de poursuivre le débat avec toi si non le vrai zozo c’est toi. Voyez comment tu commences ta réponse. Alors que j’ai été courtois en t’appelant mon ami, tu rejettes cela et sans preuve tu me confonds avec Youkov, je suis déçu. Merci de m’avoir permis de comprendre que le chemin menant à l’émancipation de la jeunesse africaine est encore long.
          A bientôt

  • Le 8 novembre 2010 à 08:41, par jeshi En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    je penses qu’en dehors de tous ces discours seuls les ivoiriens auront à faire un choix qui déterminera l’avenir de leur pays. je penses franchement que la cote d’ivoire n’a plus besoin de réveiller les vieux démons de qui est ivoirien et qui ne l’est pas mais plutôt qui peut ramener le pays sur le chemin de la croissance économique.car ne l’oublions surtout pas toutes ces crises ont pour origines la crise économique qui a frappé ce pays depuis les années 80 avec la chute des prix des matières premières.le débat est qui est capable de relancer l’économie ivoirienne sur de bonnes bases et non des discours sur la question identitaire.

  • Le 8 novembre 2010 à 12:06, par Ivoirien travaillant au Burkina En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    Est il possible que la presse burkinabée et les sites tels que lefaso.net arrêtent d’épiloguer sur la question ivoirienne ? Je souhaite que vous vous concentré sur vos élections présidentielles avec la victoire assurée d’un homme. Je suis un ivoirien expatrié d’une structure internationale au Burkina et je me rends compte que l’ensemble des journalistes d’ici ne connaissent pas la réalité ivoirienne. Se taire ne ferait pas de mal.
    Merci et essayez de parler de vous mêmes un peu !

  • Le 8 novembre 2010 à 13:10, par tiptim En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    vivemenque le second tour se passe dans la serenité, dans un climat apaisé et dans la paix, et je souhaite que ce second tour se deroule dans la plus grande transparence et que le meilleur gagne c’est à dire celui que la majorité des ivoiriens aurait choisi.et je compte sur le bon sens des leaders des deux partis, pourqu’à l’issu du second tour le vainqu acepte les resultats des urnes, pour que la CI retrouve la paix et le chemin de developpement.
    allons à la paix, avec un second tour transparent, sans tripatouillage ni fraude, et les ivoiriens confieront leur destin à celui qu’ils auront choisi.l’heure n’est plus au discours haineu ni l’intention de rehabilité la haine sociale,les discours demagogiques et au mensonge, on rend pas service à notre peuple et n’oublions pas le RDV avec l’histoire.

  • Le 8 novembre 2010 à 18:28, par Joukov En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    Le Nigeria, le Ghana, la Guinée etaient potentiellement plus riches que la CI mais une part importante de leur population ont dû emigrer vers la CI pour leur salut. La faute à qui ?
    A leurs généraux qui ont tous fait irruption sur la scène politique sous commandite extérieur. Toi qui me traite de Zozo, vas au Nigeria ou au Ghana voir ce que sont des pays un peu mieux gouvernés de nos jours. En tout cas, ils avancent.

    En 1999/2000, nous avons vu ce qu’est la gestion Kaki avec le General Guéï et ses jeunes soldats amateurs de film d’action. Imagines un peu si ces gens avaient pris la CI dépuis le milieu des années 1960 surtout avec leur inspirateur Zaïrois inventeur du Renouveau et de l’Authenticité.

    Autre exemple :
    prends la carte du senegal et regardes bien, ce pays n’est pas mieux doté en réssources que le Mali, le Niger et le Togo ou la Guinnée. Compares leur niveau de developpement des independances jusqu’aux années 1990, et toi qui me traite de Zozo, tu sauras l’avantage d’avoir un parapluie militaire dans ces moments troublés où la fréquences des pronunciamento militaires étaient de presque 5ans. Pourquoi les maliens comparent la période du Géneral Moussa à trou noir ?

    Pour le BF, régardez la pauvrété de la campagne électorale et vous comprendrez qu’on ne sort pas de 44 ans de régimes militaires comme ça. L’Elite politique civile reste à réconstruire.

    • Le 10 novembre 2010 à 21:56 En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

      Le senegal est encore un mauvais exemple, mon zozo cheri. Le senegal est ouvert a la mer. Tres important. Les communications, surtout l’ ouverture maritime est un facteur de creation de richesses. Tu ne peux pas polemiquer avec moi sur ca. Le Togo n’ est pas comparable au Senegal mais il faut savoir garder les proportions. Ouvert sur la mer aussi, celle que les media francais appelaient pompeusement la suisse d’ afrique, etait gouvernee par un inculte mis en place par la France, encore elle. Qui place en fait les dictatures qui sucent tout le sang de l’ afrique ? Qui a place Moussa Traore au mali en 1968 ? La france, qui a horreur des chefs d’etat charismatiques et qui n’ entendent pas se laisser mener. Un Modibo Keita, politique conscient genait beaucoup. Il genait tellement que 8 ans apres en prison, il est mort dans des conditions encore non elucidees. Il serait mort par empoisonnement et cette une these plausible. Qui a saute Hamani Diori et place le General Seyni Kountche le dur pour son peuple mais le bazardeur de l’ uranium de son peuple a la France ? Quand Hamani Diori a commence a vouloir augmenter la tonne d’ uranium qui coutait 5 millions seuelement, a 35 millions la tonne au regard de la demande a l’ epoque, meme pas 2 mois ont suffi pour que la france fabrique un mecontentement militaire pour decapiter un autre nationaliste. Qui a organise le comeback de Denis ssssou Nguesso a travers le genocide du peuple Congolais ? Encore la France a travers ses multinationales affairistes. Au Burkina, qui a aide Blaise Compaore a prendre le pouvoir de la facon que lui- meme a peur de se rappeler ? Ce n’est pas la meme France qui a trouve en la CI peureuse des revolutions et dans le Togo qui pousse l’ urticaire lorsque l’ on parle de pouvoir au peuple ? L ; un des seuls coups d’etat en Afrique qui ne doivent rien aux imperialistes est le cas Ghaneen. C’est ca seulement qui explique que le Ghana sopit revenu de si loin. Sinon qui comptait avec le Ghana meme ? On sait que ce ne fut pas le cas des coups d’etat nigerians qui sont commandites par l’exterieur comme tu le dis si bien. C’est pourquoi ce sont des coups d ;’etat pour mieux piller le pays.
      Aucun bilan serieux de la gouvernance africaine ne poura se mener en dehors de la culpabilite francaise. Meme si elle trouve toujours des mediocres sur place pour faire le sale boulot.

      • Le 11 novembre 2010 à 17:29, par Joukov En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

        Mon ami si tu veux qu’on continu les échanges, tu arrêtes de me traiter de Zozo. Le Benin a la mer, le Liberia également, la Guinée Bissau et Conakry également. Tous ces pays n’approchent pas le Senegal en terme de developpement. Confère le classement du PNUD. Leurs armées étaient constituées au tout début des indépendances des anciens tirailleurs senegalais qui ont tous faient leur classe dans l’OAS en Algérie. Or cette OAS n’est ni plus ni moins qu’une école de putchistes. N’est ce pas cette même OAS qui porta De Gaulle au pouvoir en 1958.

        Presque tous les militaires putchistes de l’afrique Francophone ont fait leur classe en Algérie.

        Si la CI et le Senegal et le Gabon y ont échappé, c’est bien grace au parapluie militaire français. Louez Dieu pour n’avoir connu les régimes militaires et apparentés qu’à partir des années 2000, au moment où le monde a changé sinon..........

        • Le 20 novembre 2010 à 11:47, par sauvy En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

          Cher ami Youkov, tu perds ton temps à discuter avec ce monsieur qui a montré durant nos échanges que le vrai zozo c’est lui. Au moins en lisant mon post tu devras te faire une idée de la carence intellectuelle de ce monsieur. Il me confond à toi dans mon précédant post et en lisant ses arguments tu sens bien que c’est un illétré qui veut mettre tout l’échec du continent sur le bouc émissaire le plus souvent désigné : La France. S’il est vrai que je ne suis pas un fana de la politique africaine que l’élysée a menée dans nos pays, je suis au moins objectif en reconnaissant que nous avons aussi notre par de responsabilité (la grande part d’ailleurs) dans l’échec du développement après 50 ans d’indépendance. Il n’ en deumeure pas moins que je suis lucide quant aux analyses et déclarations à faire. Ceci étant dit je soutien que la France a fait mieux en RCI que nulle pas ailleurs dans ses colonies d’Afrique noire. Ce que ton zozo ne veut pas reconnaitre.
          Merci pour les éclairages que tu nous a apportés

  • Le 9 novembre 2010 à 19:42, par baz En réponse à : Présidentielle ivoirienne : Vite, un programme pour Gbagbo !

    Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme, et la force n’est pas en nous, mais au-dessus de nous, dans une voix qui vrille la nuit et l’audience comme la pénétrance d’une guêpe apocalyptique… »

    Aujourd’hui je suis appelé à choisir pour mon pays. Et me viennent en tête ces vers de Césaire. J’ai le choix entre une Côte d’Ivoire repliée sur elle-même dans un nationalisme aussi suranné que dangereux, et une Côte d’Ivoire ouverte sur le reste du monde, à commencer par notre Afrique de l’ouest. J’ai de nombreux amis dans la sous-région, mais j’en ai particulièrement au Sénégal, au Mali, au Bénin et au Burkina Faso dont les enfants ont sensiblement le même âge que les miens. Ces amis et moi avons décidé de nous envoyer nos enfants pendant les vacances, d’abord pour qu’ils se connaissent, et ensuite pour qu’ils découvrent d’autres pays africains. Ces amis et moi sommes absolument convaincus que l’avenir de nos enfants se conjuguera ensemble, dans une Afrique de l’ouest encore plus intégrée. L’intégration économique et l’intégration des hommes et femmes de cette partie du continent est la seule façon pour nous d’évoluer et d’offrir un avenir meilleur à nos descendants. La Côte d’Ivoire a connu sa prospérité du temps où elle était ouverte sur les autres pays de la région, et sa décadence a commencé lorsqu’elle s’est repliée sur elle-même. Lequel des deux candidats qui se présentent devant moi a les meilleurs atouts pour réaliser cette intégration, sans laquelle nos petits pays se condamneront à rester éternellement pauvres ? Pour moi il n’y a pas de doute que c’est Alassane Ouattara.

    Aujourd’hui j’ai le choix entre une Côte d’Ivoire qui se remet enfin au travail et une Côte d’Ivoire ou des aigrefins continueront de piller l’économie, une Côte d’Ivoire qui veut réellement se lancer dans la compétition mondiale et une Côte d’Ivoire où des tricheurs et des malandrins sont des héros. J’ai le choix entre une Côte d’Ivoire où les Blé Goudé, les Richard Dakoury, les Ahoua Stallone les Al Moustapha et les Watchard Kédjébo sont les modèles proposés à nos enfants, et une Côte d’Ivoire où les vrais mérites seront reconnus.

    Depuis quelques jours, je reçois des SMS me demandant de voter pour le vrai Ivoirien, mon frère qu’est Laurent Gbagbo. Evidemment, Ouattara ne serait pas un vrai Ivoirien et par conséquent ne serait pas aussi mon frère. Je voudrais répondre rapidement aux auteurs de ces SMS que mes frères à moi sont tous les hommes et femmes de la terre, et que dans cette élection, il ne s’agit pas de sentiment. Qu’a fait le « vrai Ivoirien » de mon pays depuis les dix ans qu’il le dirige ? Ma fille est en classe de CM2. Dans la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo, je devrai certainement débourser de l’argent pour qu’elle puisse obtenir le Certificat d’Etudes Primaires et Elémentaires. Oui, parce que dans la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo, tous les diplômes, même les plus insignifiants sont vendus. Dans la république socialiste de Laurent Gbagbo, seuls ceux qui ont de l’argent ont une chance de réussite. Moi, je ne veux plus vivre dans cette Côte d’Ivoire. C’est l’une des raisons pour laquelle je voterai pour Alassane Ouattara. Et je voudrais dire aux auteurs des SMS qu’ils sont vraiment archaïques, s’ils continuent de raisonner ainsi, en 2010, au moment où Barack Obama, de père kényan, dirige les Etats-Unis, au moment où Nicolas Sarkozy, de père hongrois et de mère grecque dirige la France, cette France où une des ministres s’appelle Ramatoulaye Yade.
    Nous venons de trop loin pour nous arrêter sur des considérations fleurant le tribalisme et la xénophobie. Apprenons enfin à tirer les leçons de notre histoire récente. Le critère qui devrait nous guider dans notre choix est celui de la compétence. Laurent Gbagbo a eu tout le temps de nous étaler son incompétence à diriger notre pays. Le seul bilan qu’il a pu nous présenter durant la campagne électorale était sa résistance à la guerre. Lorsque l’on dirige un pays, que l’on sait que des déserteurs sont en train de s’entraîner quelque part pour venir tenter un coup de force, que l’on annonce urbi et orbi que celui qui « s’amusera à vouloir nous attaquer recevra une pluie de feu sur la tête », que l’on crie sur tous les toits que l’on va créer deux bataillons pour sécuriser le nord, si l’on se laisse finalement surprendre par moins d’une centaine de rebelles qui finissent pas occuper la moitié du pays, cela signifie que l’on a été incompétent pour diriger un pays. Qu’a fait Laurent Gbagbo lorsque Blaise Compaoré l’a informé que des déserteurs de son armée se trouvaient chez lui et qu’il ferait mieux de les laisser rentrer ?

    Qu’a fait Laurent Gbagbo de notre pays ? Un pays où l’on célèbre le culte de la médiocrité, un pays où toutes les valeurs sont inversées, un pays où la vie humaine ne vaut absolument rien, où des étudiants peuvent insulter des magistrats battre leurs professeurs, tuer et violer leurs camarades en toute impunité, un pays où l’on peut venir déverser des déchets toxiques sans que les vrais coupables ne soient sanctionnés. Qu’a fait Laurent Gbagbo des cent milliards que lui payés Trafigura ? Un président qui se pavane dans une Mercedes Maybach dont le prix d’achat pourrait servir à construire un vrai hôpital pendant que son peuple croupit dans la misère peut-il prétendre aimer ce peuple ? Un tel président mérite-t-il d’être reconduit ? Notre Côte d’Ivoire est devenu le pays de tous les trafics, le pays de la corruption à grande échelle. Qui ne voit pas les immenses richesses amassées par tous les proches de Laurent Gbagbo ? Pendant ce temps, dans quel état se trouvent nos routes dont nous étions si fiers, nos hôpitaux, nos écoles, nos campagnes ? Dans quel état se trouve notre université ? Allons-nous laisser encore la FESCI faire ce qu’elle veut de notre école, tuer nos enfants en toute impunité en élisant encore Laurent Gbagbo qui est le parrain de la FESCI ? Habib Dodo aura-t-il été tué en vain ?

    Chers Ivoiriens, l‘heure d’ouvrir les yeux est arrivé. Notre pays mérite mieux que ce qu’il subit depuis dix ans. Notre pays est capable d’avoir de vraies écoles où nos enfants pourront être éduqués, d’avoir de vraies universités où nos enfants auront une formation leur permettant d’avoir du travail à la fin de leurs études. Notre pays est capable, non seulement de nourrir sa population, mais aussi celles des autres pays d’Afrique de l’ouest. Cela est possible, à condition que nous chassions Laurent Gbagbo et tous les rapaces de refondateurs du pouvoir. C’est pour cela qu’il nous faut tous voter pour Alassane Ouattara. Nos jeunes frères qui ont entre 18 et 30 ans pensent probablement que la Côte d’Ivoire a toujours été ainsi. Qu’ils sachent que c’est Laurent Gbagbo qui l’a rendue ainsi, et qu’une autre Côte d’Ivoire est possible. Mais avec un dirigeant plus compétent. Que nos jeunes frères sachent aussi que la lutte contre le colonialisme est finie depuis 1960. Lorsque j’avais 20 ans, j’étais séduit par Sékou Touré. Mais j’ai eu le temps de comprendre et de voir ce qu’il avait fait de son pays avec ses discours. Je comprends que ces jeunes frères soient eux aussi séduits par le discours anticolonialiste de Laurent Gbagbo. Mais qu’ils sachent que ce combat-là avait été mené par Houphouët-Boigny, et le vrai combat qu’il nous reste à mener est celui de notre développement. Mais ce combat est au-dessus des forces de Laurent Gbagbo. Ce combat ne peut être gagné qu’avec une jeunesse bien formée. Pour cela, il faudrait libérer nos centres de formations de la FESCI, ce qui veut dire qu’il faut que Laurent Gbagbo soit chasé du pouvoir.
    Les militants du PDCI doivent se souvenir que c’est le nord de la Côte d’Ivoire et le sud du Burkina Faso qui ont élu Houphouët-Boigny à l’Assemblée nationale française en 1946. C’est grâce à l’alliance qu’Houphouët-Boigny avait tissée avec le nord de notre pays qu’il a gouverné la Côte d’Ivoire dans la paix et lui a apporté la prospérité. C’est une nouvelle alliance entre le PDCI et ce nord qu’il a perdu qui permettra à nouveau à la Côte d’Ivoire de retrouver sa prospérité. Que les populations du centre de la Côte d’Ivoire, entre les mains de qui se jouera le sort de cette élection, se souviennent de leurs parents qui pratiquent l’agriculture dans l’ouest de notre pays. Il appartient à ces populations du centre de les laisser être des éternels otages que l’on peut déposséder à tout moment de leurs plantations, que l’on peut tuer impunément, ou des personnes libres de jouir du fruit de leur travail dans leur pays. Ce n’est certainement pas avec Laurent Gbagbo que ces paysans seront en sécurité.
    L’un des arguments que Laurent Gbagbo et les siens serviront aux Ivoiriens est qu’Alassane Ouattara est derrière la rébellion. Je ne sais pas si cela est vrai. Mais il est bon de savoir qu’au départ, il s’agissait d’un coup d’Etat visant à chasser Laurent Gbagbo du pouvoir et qui s’est mué en rébellion lorsque notre armée a été incapable de la contenir. Souvenons-nous que Laurent Gbagbo avait approuvé le coup d’Etat qui avait chassé Henri Konan Bédié du pouvoir.

    Ivoirien du nord, du sud, de l’ouest, de l’est, du centre, le sort de ton pays est entre tes mains. Il t’appartient de refermer cette parenthèse honteuse de notre histoire et de remettre la Côte d’Ivoire sur les rails du développement en chassant Laurent Gbagbo et sa clique d’incompétents et de cleptomanes du pouvoir.

    Venance Konan site web : www.venancekonan.com

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Tidjane Thiam en successeur de Henri Konan Bédié. Jusqu’où ?
Côte d’Ivoire : Robert Beugré Mambé nommé Premier ministre
Côte d’Ivoire : L’étrange destin de Marcel Amon Tanoh