« Pourquoi le train ne peut plus s’arrêter dans les villages, même pour une minute, comme par le passé ? Si je prends le pouvoir, le chemin de fer sera bel et bien nationalisé », a déclaré le candidat du Collectif pour une alternative progressiste (CAP), le Dr. Emile Paré, au cours d’une assemblée générale organisée à Houndé. S’exprimant devant ses militants, il s’est dit en effet opposé à la privatisation de la société des chemins de fer, que « le blanc » utilise selon lui, pour ses propres intérêts.

« Nous avons tous travaillé à amener le chemin de fer à Kaya. Mais il est devenu aujourd’hui commercial », a ajouté Emile Paré, promettant, s’il est élu le 21 novembre 2010, de faire passer les rails à Houndé. Dans la capitale du Tuy, Emile Paré n’a pas parlé que du train. Il a aussi égrené quelques points du programme qu’il souhaite appliquer, au cas où il serait élu président du Faso. Dans le domaine de la santé, il propose par exemple de rendre gratuites, les urgences médicales et les évacuations sanitaires.

Les personnes du 3e âge, de même que les retraités, ne débourseront aucun sous, pour se soigner. Sur le sujet de l’éducation, Emile Paré dit avoir un programme qui permettra à tous les Burkinabè, d’aller à l’école gratuitement, jusqu’à 16 ans. Il promet des bourses à tous les enfants de paysans et de construire des cités dans les établissements secondaires et supérieures. D’une manière générale, le candidat du CAP a pour ambition de développer chacune des 13 régions du Burkina Faso, selon ses spécificités économiques.

« Houndé est une ville cotonnière, bien arrosée, mais elle est délaissée par la 4e République. Nous allons créer ici, des industries de transformation du coton, pour sortir la population de la pauvreté », a-t-il dit. Le CAP est une coalition de quatre formations politiques : le Mouvement du peuple pour le socialisme/Parti fédéral (MPS/PF), la Convention pour la démocratie sociale (CDS), le Parti socialiste unifié (PSU) et le Front patriotique pour le changement (FPC/Yelemani). Selon le Dr. Paré, ce regroupement de partis politiques a choisi la stratégie de l’araignée, pour la conquête du pouvoir.

« Nous allons mettre nos tentacules partout, à travers les assemblées générales, les meetings, les conférences, le porte à porte, tout ce qui peut permettre de retrouver l’électorat le 21 novembre 2010 », a-t-il expliqué, avant d’inviter ses militants à porter leur choix sur lui, le jour des votes.

Moustapha SYLLA

Sidwaya