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Burkina-Côte d’Ivoire-France : En train pour Abidjan

Publié le vendredi 10 septembre 2004 à 13h01min

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Xavier Darcos, le ministre français délégué à la Coopération, au Développement et à la Francophonie a assisté à Ouagadougou au départ du train Express pour Abidjan le 9 septembre 2004.

A ses côtés sur le quai de la gare, le ministre délégué burkinabè chargé des Transports, Patrice Nikièma et du directeur général de SITARAIL, Abdel Aziz Thiam.

La société de transport ferroviaire, SITARAIL, a été créée en 1995 avec le groupe français Bolloré comme actionnaire de référence. Avec un capital de 5 milliards FCFA, SITARAIL prévoyait investir 40 milliards sur son réseau Abidjan-Ouagadougou-Kaya. SITARAIL, selon son directeur général Abdel Aziz Thiam, a dégagé en 2001 un bénéfice net de 2 milliards FCFA pour un chiffre d’affaires de 4 milliards. La société était en pleine croissance avec un million de tonnes de marchandises et 400 mille voyageurs transportés quand brusquement tout s’assombrit pour elle à cause de la crise ivoirienne déclenchée le 19 septembre 2002.

Durant huit mois, le trafic a été arrêté et une bonne partie des 1600 agents du personnel ont été mis en chômage technique. Pour sauver la société, le groupe Balloré a consenti un apport financier de 1,5 million d’euros. Tout cela, ajouté aux négociations politiques, ont permis la reprise du trafic en mai 2003 et surtout le trafic international en septembre 2003.

Aujourd’hui, la société est à 50% de ce qu’il réalisait avant la crise ivoirienne. En effet, durant les huit premiers mois de l’année 2004, le train a transporté 400 mille tonnes de marchandises et 130 mille voyageurs. Des chiffres encourageant qui indiquent la bonne direction.

Après avoir visité la gare et donné le signal de départ au train Express, Xavier Darcos a dit sa joie de voir le trafic ferroviaire reétabli entre la Côte d’Ivoire et le Burkina. Le train, pour lui, est une solution économique, pratique et sûre. Il a souhaité que les voyageurs préfèrent le train à tout autre moyen de transport. Le train qui quitte Ouagadougou à 8 h 30, arrive le lendemain à Abidjan vers 16 30 m. Au départ de Ouagadougou, un voyageur, selon qu’il est en première ou seconde classe, doit débourser 40 ou 35 mille FCFA pour atteindre Abidjan et 6 à 5 mille FCFA pour descendre à Bobo-Dioulasso.

Trois fois par semaine, mardi, jeudi et samedi, un train Express quitte Ouagadougou à destination d’Abidjan. Sur le territoire burkinabè, toutes les gares ne sont pas fonctionnelles. Le train s’arrête dans les seules gares de Ouagadougou, de Koudougou, de Siby, de Bagassi, de Bobo-Dioulasso, de Toussiana, de Banfora et de Niangoloko.

San Evariste Barro


Qui est Xavier Darcos ?

Né le 14 juillet 1947, il est agrégé de l’université, docteur de 3e cycle en études latines, et docteur d’Etat ès lettres et sciences humaines. Après ses études au lycée de Périgueux et à l’université de Bordeaux, il a enseigné à Périgueux, puis il a été professeur de khâgne au lycée Montaigne à Bordeaux (82-87) et au lycée Louis-Ie-Grand à Paris (87-92).

Nommé inspecteur général en 92, il a occupé, à partir de 93, les fonctions de directeur du cabinet du ministre de l’Education nationale (F. Bayrou), de conseiller pour l’éducation et la culture du Premier Ministre (A. Juppé), de Doyen de l’Inspection générale de l’éducation nationale (avec F. Bayrou et CI. Allègre).

Ancien professeur associé de littérature comparée à l’Université de Sorbonne-Paris IV (19961999), il est notamment l’auteur de plusieurs livres d’études littéraires, dont une collection anthologique par siècle (5 volumes, Hachette), une Histoire de la littérature française (Hachette), une biographie de Mérimée qui a obtenu le Prix France-Télévision (Flammarion) et d’essais sur l’école, comme L’art d’apprendre à ignorer (Plon) et Deux voix pour une école (D. de Brouwer).

Très engagé dans diverses associations cultuelles ou musicales, il a été membre de Conseil économique et social régional de 1978 à 1994. Adjoint (chargé de la culture) d’Yves Guéna de 1989 à 1997, il lui a succédé comme maire de Périgueux en janvier 1997 (et réélu en 2001), puis a été élu Sénateur de la Dordogne en septembre 1998, tout en étant Président du District de l’agglomération périgourdine (1997-2000), puis de la Communauté d’agglomération périgourdine (2000-2002).

Au Sénat il était vice-président de la commission des affaires culturelles, membre de la délégation pour l’Union européenne, membre de la délégation aux droits de la femme et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, trésorier de l’association parlementaire pour la francophonie, vice-président de la mission d’information sur le Tibet.

Membre fondateur de l’Union pour la majorité présidentielle et du club « Dialogue et initiatives », il est membre du Bureau politique de l’Union pour une majorité populaire, président départemental de l’UMP en Dordogne et chef de l’opposition UMP au Conseil Régional d’Aquitaine depuis le 28 mars 2004.

Honoré par la Marianne d’or des maires de France en 1999 (pour le projet « Périgueux 2010 »), il est chevalier de la légion d’honneur, officier de l’ordre national du mérite et commandeur des palmes académiques. En mai 2002, il a été nommé ministre délégué à l’Enseignement scolaire dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Depuis le 1er avril, il est ministre délégué à la Coopération, au Développement et à la Francophonie.

Observateur Paalga

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