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Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

Publié le vendredi 29 octobre 2010 à 03h45min

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Adjara, la mère du petit Fôti, est devenue le dindon de la farce du quartier. Les femmes du quartier font désormais leur marché avec son nom au centre de leur conversation, comme si elle était la seule femme à avoir trompé son époux sur cette terre. Adjara qui ne pouvait plus nier encore moins cacher le fait d’avoir trompé son mari Drissa, passe son temps à pleurer avec son bébé. Fôti le nouveau né qui n’a pas demandé à venir au monde, est devenu une source à problèmes pour sa mère. Pendant qu’elle s’efforce à avoir le pardon et la compréhension de son époux et les siens, tout son entourage la traite de femme infidèle.

Malgré le fait que l’adultère soit condamné par la plupart des religions du monde, la seule personne qui donnait espoir à Adjara était un homme religieux bien connu de tous. Ce dernier non sans condamner l’acte de la dame, s’évertuait à sauver son foyer. Aussi avait-il multiplié ses rencontres avec le mari de la dame. Drissa qui est un garçon très avare en paroles, n’avait jusque là pas donné sa position. Il continuait d’effectuer ses voyages à chaque fois que son camion était chargé.

Chauffeur dans une société de transport de marchandises, Drissa pouvait rester loin de son épouse durant des semaines. Avec l’aide des moyens modernes de communication, il demandait des nouvelles de sa petite famille pendant ses longs séjours hors du pays.

Marchande de poissons dans le yaar (marché) du quartier, Adjara avait toujours reçu sa livraison à domicile. Lasso, le livreur d’Adjara est son parent à plaisanterie. Profitant de cet avantage de la culture du pays, Lasso s’est tissé une familiarité sans précédant avec Adjara, la femme de Drissa le chauffeur. Par le biais de leurs relations d’affaires (la vente du poisson), Lasso et Adjara se fréquentaient sans un contrôle particulier des parents et proches du chauffeur toujours absent.

Les relations commerciales ont fini par prendre une autre tournure. Lasso est amoureux d’Adjara qui n’est pas restée indifférente à cet amour. Ce qui devait arriver, arriva entre eux, dirait l’autre. Résultat, Adjara pique une grossesse de son livreur. Avec tous les calculs possibles, elle attribue la paternité de la grossesse à son mari cocu.

Adjara qui avait agi sans tenir compte de toutes les conséquences possibles de son acte, était inconsolable le jour de son accouchement. Elle veut mettre fin à la vie du bébé qui, malgré son âge est une copie de Lasso son livreur. Le bébé porte six (6) doigts comme ce dernier. Lasso a une bosse sur son oreille gauche. Le bébé porte également la même chose sur son oreille gauche. Ces traits de ressemblance ont convaincu tous ceux qui soupçonnaient les deux de « taper dans le dos » de Drissa, le mari d’Adjara. Les mêmes signes ont valu la décision de la maman qui voulait mettre fin à la vie de son enfant. Les accoucheuses l’en ont empêchée.

Adjara qui n’avait d’autre choix que de garder le bébé, est ainsi devenue le sujet des causeries dans le quartier, car Lasso est connu de tous. Drissa, suite à la décision des siens, opte de ne pas baptiser le bébé. C’est ainsi que Adjara a nommé son enfant, « Fôtimôgôban » qui signifie en malinké, les critiques ne tuent pas. Fôti, l’enfant aux six doigts continue d’être dans les causeries du quartier et Drissa reste toujours muet malgré les 8 mois de l’enfant. Une situation qui ronge Adjara qui ne sait pas ce qu’en pense son mari. Comme quoi, les vraies douleurs sont muettes.

Souro DAO (daosouro@yahoo.fr)

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 29 octobre 2010 à 06:15 En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

    Heureusement que cette dernière est revenue à la raison sinon, elle n’aurait été ni plus ni moins qu’une sorcière. T as a oser il faut assumer !
    LA NATURE FINIT TOUJOURS PAR AVOIR RAISON. FAISONS CONFIANCE EN ELLE. OUIL.

  • Le 29 octobre 2010 à 11:18, par hleak(marseille) En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

    les femmes vont nous tuer ! ça fait mal ça. je me pleur déjà avant même d’être marié...

  • Le 29 octobre 2010 à 13:46, par ANTO BURK En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

    QUI PARLE DE MOI PERD SON TEMPS ; Qui ne pèche pas ? Donc nul n’est parfait. C’est parce que l’homme ne porte pas de grossesse, sinon Drissa aurait un bébé aux 16 doigts. Aucun péché ne surpasse le pardon. Ma soeur Adjara prends courage et suscite des gens qui peuvent le supplier. Le chien aboie la caravane passe. Du courage chère Adjara.

    • Le 30 octobre 2010 à 02:31 En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

      Dommage ma chère, en tout cas cette façon de voir les chose n’est pas digne d’une femme respectable. Heureusement que vous n’êtes pas ma femme sinon...
      que Dieu continue à adoucir le cœur de votre conjoint si c’est le cas. AMEN

  • Le 29 octobre 2010 à 13:48, par Tenga En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

    je prie pour que cet homme soit quelqu’un qui aime sa femme et qui sait pardonner. Si non , c’est tres difficile surtout chez nous en Afrique.

    • Le 29 octobre 2010 à 15:19 En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

      Parfaitement d accord avec vous car la situation est bien delicate. C est certainement difficile de pardonner mais ce n est pas impossible.

  • Le 29 octobre 2010 à 14:56, par galy En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

    nul n’est parfait et jugé adjara ne mènera à rien ! qui sai ce que fait Drissa lors de ses nombreux voyages ? ce kil ya à fair cè de la soutenir et prié pour k sa situation s’améliore positivemen !
    du courage a elle !

  • Le 29 octobre 2010 à 15:49, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

    ’’Adjara, la mère du petit Fôti, est devenue le dindon de la farce du quartier. Les femmes du quartier font désormais leur marché avec son nom au centre de leur conversation...’’.

    - Ceci est le caractère des femmes mossis. Ce sont elles qui aiment critiquer, parler des autres, faire des paraboles, observer les autres pour en parler.

    - Ce sont les femmes mossis qui aiment ce type d’hyppocrisie.

    Par Kôrô Yamyélé

    • Le 29 octobre 2010 à 16:30, par giulia En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

      tchurrrr !!! quel mossi ??

    • Le 29 octobre 2010 à 16:50, par SAPONE En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

      kôrô vous êtes très dur avec les mossis dèè. Où bien vous cherchez la bouche du MOSSI où ves êtes samo sinon on gaooooo................

    • Le 2 novembre 2010 à 03:04 En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

      Mes petits- fils, ne repondez pas. Ca c’est un de vos rakiire samo qui vous attaque mal mal. Sinon moi je veux une fwemme mossi parce que au moins elle n’est pas rebelle comme mos soeurs lobi qui peuvwent ausi tuer un lion comme les hommes. Nous on peur femme comme ca.

  • Le 29 octobre 2010 à 17:34, par hussler(italie,bergamo) En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

    hiii...elle n’est pas la premiere à faire ça .je peux dire meme si 1 morceau de boìt dure 1000 ans dans l’eau ,il restera toujours t’elle ! donc celles qui critiquent receveront leure part 1 jour

  • Le 29 octobre 2010 à 18:50, par La gazelle En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

    Que celui qui n’a jamais peche lui jette la 1ere pierre. Courage a Adjara et que son mari lui pardonne un jour, pourquoi la juger, sait-elle si Drissa a aussi un enfant dehors car on connait les chauffeurs.
    Puisse Dieu adourcir son coeur.

  • Le 29 octobre 2010 à 22:25, par arnaud En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

    n’encouragons pas l’infidelite ,elle pouvais au moins se proteger.ce sont ces comportement qui tuent.imaginont un instant si elle piququait le sida.Ah les femmes

  • Le 2 novembre 2010 à 11:01, par Tolérance En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

    Bonjour à tous,

    Tolerance, tolérance, tolérance, le probleme est tellement delicat que je crois que la meilleure solution est de calmer les esprits.

    Mari cocu, Femme infidele, et le bébé dans tout ca ???

    Très complexe, je dis ca mais qui peut lever haut sa main et certifié que les 3 ou 4 gosses de son couple lui appartiennent tous ???.

    Seule une femme peut dire qui est le papa de son enfant et sans mentir et sans grande fierté pour certaines femmes je peux dire que beaucoup d’hommes elevent des enfants d’autrui, qui dit mieux ???

    Nous devons nous etonnés des fois quand un garcon frappe son pere, ne devons nous pas nous posés des questions ?

    Je ne cautionne pas ce que cette dame a fait mais je pense que nous devons pardonner car si nous devons fouiller vous trouverez peut etre quelque part dans la sous region un enfant qui ressemble au mari de cette dame, dans ce cas à qui jeterons nous la pierre ???

    Tolérance, tolérance, tolérance.

    Koro : je ne pense pas que la médisance soit typiquement MOSSI mais plutot Africaine et surtout pour ceux qui ont du temps à perdre.

    Dieu vous benisses tous

    • Le 2 novembre 2010 à 15:45 En réponse à : Fait de chez nous : L’enfant aux six doigts

      Koro Yamyele a raison. Les mossi sont des mediseurs. C’est leur comme ca. Vopus voulez savoir pourquoi ? S’ ils ne veulent pas etre vus comme des mediseurs, ces yelkaye n’avaient qu’ a etre Samos, comme nous. Nous on ne medit pas de quelqu’ un. Tu m’ enerves, je te prends et je te jette en l’air comme Moussiyanele Taureau du Burkina.

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