La rencontre régionale qui regroupe les 10 pays de la sous-région dont le Mali, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, a pour objectif, l’adoption d’un programme sous-régional avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Le titre dudit programme est : " Promotion de la participation des femmes dans les sphères de décision et l’autonomisation des femmes dans neuf pays de la sous-région ouest-africaine". Tribune d’échanges et de partage d’expériences de bonnes pratiques, la rencontre de Ouagadougou, constitue un cadre de coopération sud-sud en matière de promotion de l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes. Pour le représentant du PNUD, Pascal Karorero, l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes sont des questions centrales. Le voeu du PNUD en matière d’amélioration du statut de la femme, a-t-il confié, est en voie d’être réalisé, car de nombreux pays ont fait des progrès dans ce sens.

Il s’est dit convaincu que les résultats de cette rencontre d’échanges, permettront d’inciter les pays à oeuvrer pour l’égalité entre les sexes. Le ministre burkinabè de la promotion de la femme, Céline Yoda, a, pour sa part, rappelé le processus ayant conduit à la tenue de la rencontre. Elle est la résultante de la visite de l’administrateur du PNUD au Burkina dans le cadre de l’accélération de la prise en compte de la participation des femmes aux instances de prise de décision. Il s’agit, a-t-elle indiqué, de l’accélération de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement par le Burkina, notamment l’OMD 3 portant sur l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes.

Partage d’expériences

Il est ressorti des échanges avec l’administrateur du PNUD, que le Burkina mène des expériences intéressantes dans ce sens, qui pourraient être partagées avec les autres pays voisins. C’est dans cette optique que le ministère de la Promotion de la femme, a mené un plaidoyer auprès des responsables des pays voisins, en vue d’unir les efforts pour développer un partenariat dans le cadre d’une initiative sous-régionale.

Et cela, avec l’appui du PNUD, a révélé Céline Yoda. Tout en remerciant l’épouse du chef de l’Etat pour son engagement aux côtés des femmes, elle a demandé la pleine participation des uns et des autres. Dans son discours d’ouverture, l’épouse du chef de l’Etat, Chantal Compaoré, a déclaré que promouvoir l’émancipation des femmes, implique de les encourager à participer à la vie collective à tous les niveaux de pouvoir et d’organisation de la société. Bien que divers instruments juridiques internationaux obligent les Etats à faire respecter les droits des femmes, les engagements pris ne sont pas toujours concrétisés par des lois nationales ou ne s’appliquent pas dans les faits, a-t-elle soutenu.

Pour Chantal Compaoré, le combat des femmes du continent dans ce millénaire, se traduit en terme de quête d’égalité et de respect de leurs droits fondamentaux. Selon l’épouse du chef de l’Etat, la réunion consultative des ministres en charge des questions d’égalité de genre et de l’autonomisation des femmes offre l’opportunité aux acteurs de s’accorder sur les nouveaux défis pour renforcer la contribution de la femme à l’édification des Etats respectifs. Elle a renouvelé son engagement dans la quête d’un mieux-être des populations en général et des femmes en particulier.

Les résultats attendus

Les résultats attendus de la réunion, sont, entre autres, l’adhésion à l’initiative sous-régionale pour la participation politique des femmes, l’accélération de l’OMD3, l’adoption d’une déclaration commune, etc. Au cours de la cérémonie, une projection des actes du forum national des femmes 2010, a permis aux participants d’apprécier les efforts du Burkina en faveur des femmes. Le rapport de synthèse des deux jours de travaux des experts en questions genre leur a été également présenté.

Dabadi ZOUMBARA

Le Pays