En rappel, 7 candidats se sont lancés dans cette conquête du pouvoir d’Etat. Sept candidats dont Me Bénéwendé Stanislas Sankara, soutenu par la coalition "Burkind lom" (intégrité). Ce sont : l’Alliance pour la démocratie du Faso (ADEFA), l’Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR), le Front démocratique républicain (FDR), le Parti des patriotes progressistes (PPP), l’Union pour la démocratie et le progrès (UDD), l’Union pour la renaissance démocratique du Burkina (URDB) et l’Union pour la renaissance/ parti sankariste (UNIR/ PS).

Lutte contre la corruption

Hier 25 octobre cette coalition était face à la presse avec pour se révéler à l’opinion nationale et internationale et présenter ses objectifs et ses ambitions à l’orée de la présidentielle du 21 novembre 2010. C’est la première conférence du genre à moins d’une semaine de l’ouverture officielle de la campagne présidentielle (31 octobre). La coalition Burkind lom se veut une alliance souveraine de partis politiques de l’opposition qui ont foi en une alternance crédible à travers un projet de société et un programme de gouvernement reflétant les aspirations du peuple burkinabè. Dans sa déclaration liminaire, le candidat Sankara a indiqué que ses thèmes de campagne seront essentiellement axés sur la gouvernance, la lutte contre la corruption, le renforcement de la culture démocratique et principalement la question de l’article 37 qui constituent à ses yeux le socle pour le renforcement de la paix sociale et du développement durable.

Une coalition structurelle

Les journalistes n’ont pas tari de questions à Me Sankara et à ses camarades des six autres partis qui l’accompagnent dans son aventure. A la question de savoir quel sera l’avenir de la coalition après l’élection présidentielle, Bénéwendé répond que c’est une coalition structurelle et non conjoncturelle. « Notre coalition s’inscrit dans une stratégie globale de réalisation de l’alternance qui intègre à la fois l’élection présidentielle de novembre prochain et les scrutins à venir tout en ouvrant de grandes perspectives. Elle démontre à l’opinion publique qu’il ne s’agit nullement d’une collusion conjoncturelle d’acteurs qui se retrouvent de manière circonstancielle pour tirer des intérêts particuliers, subjectifs voire même vindicatifs », s’est-il expliqué. Et d’ajouter que « C’est une coalition de conviction et de combat ».

Budget de 400 millions

Tout en comptant sur l’effort de tous les militants, la caolition Burkind lom a un budget prévisionnel de 400 millions pour mettre en ballotage "l’unique adversaire, Blaise Compaoré".
Et s’il y a un second tour et que Bénéwendé n’y est pas, qui soutiendra- t- il ? Sans ambages, « nous soutiendrons le candidat qui va terrasser Blaise Compaoré », a-t- il répondu aux scribouillards. Me Sankara et sa coalition ne croient pas en la fiabilité du fichier électoral mais pensent que ne pas participer à l’élection présidentielle du 21 novembre n’est pas la solution. Il faut plutôt se battre et le fait de participer est une occasion de mettre à nu les tares du pouvoir Compaoré. Le ton est donné. La période du 31 octobre au 19 novembre promet donc de chaudes empoignades sur le terrain politique. Que le meilleur gagne !

Koundjoro Gabriel Kambou

LeFaso.net