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Code de bonne conduite : Au nom de l’équilibre, de l’équité et de l’éthique

Publié le jeudi 21 octobre 2010 à 22h13min

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Ça y est, les sept candidats à l’élection présidentielle du 21 novembre 2010 ont signé le code de bonne conduite. Pour éviter une campagne " chaude " aux Burkinabé. Autrement, le code de bonne conduite consiste pour les candidats à observer un certain nombre de comportements au cours de la campagne.

Il s’agit entre autres, d’éviter les injures, d’appeler à la haine, au tribalisme… Il s’agit finalement de faire en sorte que la campagne se déroule dans la tranquillité, dans le respect des uns et des autres. Afin de préserver la paix sociale.

Aux médias, il est recommandé entre autres, un traitement équilibré de l’information qui " obéisse à une équité et à une éthique qui contribuent à la préservation de la paix et de la cohésion sociale qui règnent dans notre pays ". Ce qui est bien et interpelle tout un chacun sur ses responsabilités en cette période de pré-campagne et de campagne bientôt.
Seulement, et il est bon de le dire même si à plusieurs occasions la question a été posée. Faut-il refuser d’aller à une manifestation de pré-campagne ou de campagne d’un candidat dont le programme et les activités sont bien connues, parce qu’un autre candidat " cache " le sien ?

S’il en a. En effet, nos rédactions sont régulièrement confrontées à cette situation où des candidats, que ce soit à une élection présidentielle comme c’est le cas actuellement, ou à des élections législatives ou communales, ne communiquent pas leurs programmes. Ou du moins organisent très peu de sorties sur le terrain. Faut-il, au nom de l’équilibre, de l’équité et de l’éthique, brimer ceux qui travaillent et les populations qui ont droit à l’information, (même unilatéralement politique) au profit de ces candidats ? Pour ce qui concerne les médias de service public, il y a effectivement un accès égal à tous les candidats. Et même là encore, il y a un problème. Certains candidats, on ne sait pourquoi, refusent de jouir de ce droit pour eux, mais aussi pour les populations auxquelles ils doivent nécessairement s’adresser. Puisque tout compte fait, c’est leurs voix qu’ils sollicitent.

Pour cette campagne-ci, on s’attend, comme pour les campagnes précédentes, à ce que les agences de monitoring, le Conseil supérieur de la communication (CSC), l’organe de régulation de l’information en période électorale ou non, nous " tapent " sur les doigts ou nous rappellent à l’ordre, parce qu’on aura donné plus d’espace à un candidat plus qu’à un autre. Mais en réalité, ce n’est pas de notre faute. Considérant la situation actuelle de pré-campagne où, seuls quelques trois candidats (Arba Diallo, Bénéwendé Stanislas Sankara et Blaise Compaoré) ont déjà des coordonnateurs de campagne connus à travers le territoire. Doit-on nous empêcher de couvrir les activités de ces coordinations tant dans les provinces, les régions que dans la capitale parce que d’autres candidats n’y en ont pas ?

Si ces candidats sont subventionnés par l’Etat pour battre campagne (sensibiliser les populations sur un certain nombre de questions liées à leur vécu quotidien et à la marche même du monde), il va falloir à un moment donné leur imposer un minimum d’activités à travers le pays. Avant tout, c’est avec l’argent du contribuable qu’ils sont subventionnés. Il doivent en retour se présenter devant lui pour expliquer comment il pense lui apporter le bien-être. Pour notre part, nous ferons l’effort d’équilibrer dans l’équité et l’éthique. Seulement, que les autres nous facilitent la tâche. Qui n’est pas du tout difficile. Il suffit de communiquer.
Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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