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Réparation des dommages du 1er Septembre 2009 : L’Assemblée approuve le prêt de reconstruction des infrastructures

Publié le lundi 18 octobre 2010 à 03h57min

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L’Assemblée nationale a adopté une loi autorisant la ratification d’une ordonnance portant sur le prêt de 13 milliards FCFA auprès de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) utilisé pour reconstruire les infrastructures dégradées par les inondations du 1er septembre 2009 et augmenter la capacité d’évacuation des eaux, le jeudi 14 octobre 2010 à Ouagadougou.

A l’unanimité, les parlementaires ont adopté la loi reconnaissant le bon choix du gouvernement d’avoir contracté un prêt pour reconstruire le pont du stade René Monory (à côté du Théâtre populaire), le pont de l’hôtel des Finances de Ouidi ou encore, de pouvoir réaliser un canal de 60m à 100m de largeur destiné à l’évacuation de l’eau passant par le Parc Bangr Wéoogo.

Ce prêt couvre aussi la reconstruction de quatre ponts sur la route Korsimoro-Boulsa et d’un pont enjambant la Sirba, sur la route Fada N’Gourma-Tarpako (RN18). Le renforcement de la section urbaine de la RN4 (route de Fada) comprise entre l’échangeur de l’Est et la route menant à Saaba en fait partie.

De même, le long des chantiers étant une occasion de porter atteinte à l’environnement et un terreau fertile à la transmission du VIH/Sida, des mesures environnementales et sociales d’un coût de 283 millions FCFA ont été prévues pour la sensibilisation aux infections sexuellement transmissibles et atténuer l’impact des travaux sur la nature. Enfin, outre les études et le contrôle des travaux, le projet comporte des volets d’appui institutionnel et d’audit technique et financier.

Compte tenu de l’urgence des besoins de réparation de ces infrastructures endommagées par les pluies diluviennes de septembre 2009, le président Blaise Compaoré avait pris une ordonnance portant accord de prêt conclu entre le gouvernement burkinabè et la BOAD pour le financement du « Projet de renforcement du réseau d’assainissement de la ville de Ouagadougou et de reconstruction d’infrastructures routières au Burkina Faso ». Le projet d’un coût total de 18,28 milliards FCFA bénéficie d’un effort propre de 5,28 milliards FCFA de l’Etat.

Le projet de loi a soulevé peu de contestations. Examiné auparavant par la Commission parlementaire des Aafaires étrangères et de la défense (CAED), il a bénéficié d’un avis favorable de la Commission du développement économique et de l’environnement (CODE). Néanmoins, des députés dont Nestor Bassière du groupe parlementaire Alternance, Démocratie et Justice se sont inquiétés de la qualité du contrôle des infrastructures publiques. Laurent Bado a estimé qu’à travers cette loi, l’Assemblée nationale donne encore l’autorisation au gouvernement d’aller prendre un prêt pour reconstruire des infrastructures endommagées sans évoquer les garanties de durabilité offertes par les entreprises qui les réalisent.

Pour le gouvernement représenté à l’hémicycle par les ministres Seydou Kaboré des Infrastructures et du Désenclavement et Vincent Dabilgou de l’Habitat et de l’Urbanisme, l’exécution de ce projet « augmentera la capacité d’écoulement des eaux urbaines de la ville de Ouagadougou, le décongestionnement du trafic urbain et améliorera la sécurité des usagers ».

Le ministre Kaboré s’est réjoui de la confiance faite à son pays par les institutions financières, à travers l’accord de prêt obtenu auprès de la BOAD. « 13 milliards en une seule opération, c’est une exception à la BOAD » , a-t-il dit.

Pour rassurer les parlementaires, il a indiqué que des services de contrôle dotés des meilleurs agents et le Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics (LNBTP) sont impliqués dans le suivi de l’exécution des travaux.

Il annonce également que d’autres mesures sont en cours pour mettre en place une structure qui vérifiera et contrôlera les études les plus complexes sur des chantiers importants comme la réalisation de routes, d’aéroports etc.

« ça va nous aider à aller de l’avant », a-t-il dit. Enfin, sur le souhait de certains députés de voir publier les résultats des contrôles effectués sur les chantiers, le ministre Kaboré pense que cela peut être contraire aux termes du contrat qui lie l’Etat aux entreprises adjudicatrices ou nuire simplement à l’exécution des travaux.

La séance plénière dirigée par le président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré, a observé une minute de silence en la mémoire du député du Gourma, Idrissa Tandamba, décédé le 12 octobre 2010 dans sa ville natale.

Mouor Aimé KAMBIRE

Sidwaya

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