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CAMPAGNE ELECTORALE IVOIRIENNE : Que le sens des responsabilités prévale !

Publié le vendredi 15 octobre 2010 à 02h50min

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Modération, pondération, fair-play. C’est ce que l’on souhaite des Ivoiriens sur la dernière ligne droite qui mène à l’élection présidentielle dans leur pays. En effet, la campagne électorale pour la présidentielle du 31 octobre 2010 doit, en principe, s’ouvrir officiellement aujourd’hui. Au regard des enjeux, c’est une zone de haute turbulence que l’aéronef ivoirien s’apprête à traverser. C’est une période de passion et de tensions en perspective pour les candidats, mais aussi pour leurs militants et sympathisants. Chaque camp va s’investir au maximum pour s’assurer de pouvoir tenir les rênes du pouvoir au soir du 31 octobre. Ainsi, pendant que Laurent Gbagbo se battra pour garder son fauteuil, les autres candidats mettront en branle les moyens nécessaires pour le lui ravir.

Ce qui est bien logique dans toute démocratie qui se respecte. Et au regard des forces en présence, l’on s’imagine que le combat sera âpre. On attend de voir à l’oeuvre, entre autres, le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo, le Rassemblement des républicains (RDR) de Alassane Dramane Ouattara et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire - Rassemblement démocratique africain (PDCI - RDA) de Henri Konan Bedié. Tout comme les formations politiques des autres candidats, ces mastodontes de la scène politique ivoirienne, épaulés par leurs alliés, vont lancer leurs impressionnantes machines électorales à la conquête des électeurs. Reste à souhaiter que chacun des acteurs fasse preuve de fair-play et n’oublie pas qu’une élection n’est pas une guerre.

Que le sens des responsabilités prévale ! A commencer par les candidats eux-mêmes. Ceux-ci doivent, dans leur quête de voix, faire preuve de respect, de courtoisie les uns envers les autres. Il faudra éviter de retomber dans les divisions qui ont plongé le pays dans les travers que l’on sait pendant longtemps. Pour accompagner cet effort des candidats, les militants et sympathisants ne devraient pas être en reste. Ils ont le devoir d’oeuvrer à ce que la campagne électorale et l’expression du scrutin se passent dans la sérénité et la concorde.

A côté de ces acteurs, il y a les médias qui ont également un rôle énorme à jouer. La presse, notamment celle d’opinion, doit faire très attention dans son travail. Elle devra éviter les injures et tous les propos de nature à altérer le bon esprit qui doit prévaloir lors de la campagne. Certes, l’autorité de régulation des médias a un travail de veille à faire. Mais comme elle ne contrôle qu’a posteriori, c’est-à-dire qu’après la publication des différents éléments, son travail perd forcément en efficacité quelque part.

Etant donné aussi que tout contrôle a priori dans ce domaine, en plus de son caractère difficile, est assimilable à des velléités de censure, le seul élément sur lequel l’on peut vraiment compter, c’est la responsabilité des hommes de médias. Il va sans dire que l’autorité de régulation devra aussi prendre toutes les mesures pour assurer l’équité dans l’accès des candidats aux médias publics. En tous les cas, le seul combat qui vaille la peine d’être mené par chacun des acteurs est celui qui a pour objectif une Côte d’Ivoire réconciliée, unie et prospère. Cela passe naturellement par la tenue de ce scrutin à l’issue d’une campagne apaisée, sereine, en un mot, responsable.

Relwendé Auguste SAWADOGO

Le Pays

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