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Ecole de Moaga à Tenkodogo : Une réussite à vulgariser

Publié le jeudi 14 octobre 2010 à 03h56min

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Moaga, une zone rurale située à 20 km, à l’est de la ville de Tenkodogo. Son école primaire a aujourd’hui presque tout le nécessaire pour fonctionner : énergie solaire, réfectoire, salle polyvalente… de quoi mettre les élèves dans les conditions idéales d’étude, bien qu’étant un village reculé. Cela, grâce à l’action conjuguée des filles et fils de la région. Un mur et des latrines viennent d’être érigés au bénéfice des élèves. La réception provisoire de ces infrastructures a eu lieu le 12 octobre 2010 au sein de l’école.

Ce mardi 12 octobre, on devrait en principe réceptionner trois infrastructures. Un mur, deux latrines de 3 postes et un terrain de football. Le dernier cité n’a pu être réalisé pour la simple raison que le terrain est encore humide. Il n’est donc pas favorable pour entamer les travaux. Néanmoins, l’école a été ceinturée d’un mur de 2 m de hauteur sur un espace de 1256 m de périmètre.

La superficie de la cour de l’école de Moaga est évaluée à 10 hectares. Les nouvelles latrines ont été inaugurées pour les élèves filles. Les anciennes seront désormais destinées à l’usage des garçons. Le devis pour la réalisation de ces trois infrastructures est estimé à 40 millions de francs CFA.

Qui est derrière tout ce financement ? Année 2006. Vers la fin de l’année scolaire, les rations de vivre des élèves ne sont plus en mesure de couvrir le reste de l’année. Pour éviter que les élèves ne désertent les bancs, les parents d’élèves trouvent l’idée de frapper à la porte de Madeleine Ouangraoua, une des filles du village.

Elle, à son tour, joue la carte des relations. Des personnes généreuses ont fait des dons de vivres. Madeleine Ouangraoua contacte les filles et fils du village qui sont à l’étranger, puis cherche des partenaires financiers pour réaliser des projets pour l’école. Trois structures s’associent pour soutenir lesdits projets. Il s’agit du Groupe de contact national et international pour Moaga (GCM), l’Association Nongtaba et la Fondation pour le développement communautaire (FDC).

Ces projets sont centrés sur l’école de Moaga et englobent 9 autres villages de la localité. Le GCM est piloté sur le plan international par Odile Moulinié, ancienne représentante du PNUD à Génève, également originaire de Moaga. Elle a créé des associations en Suisse qui plaident pour la réalisation des projets de Moaga. Aujourd’hui, grâce à tous ces efforts conjugués, l’école est éclairée par des plaques solaires.

Cela a permis, rassure la présidente nationale du GCM, Madeleine Ouangraoua, d’interner les candidats au CEP pendant un mois l’année passée avant l’examen. Cette méthode a permis aux élèves de faire un taux de succès de 100% à l’examen. La clôture de l’école assure la sécurité des élèves et leurs enseignants ; ensuite, elle permettra, selon la présidente du GCM, de pratiquer des activités périscolaires telles que l’agriculture pour appuyer la cantine des élèves et l’élevage.

La réception de ces nouvelles infrastructures a été accompagnée par la vérification de la qualité des ouvrages, sous la supervision de Hama Ly du Service des statistiques et de la carte éducative de la direction provinciale de l’Enseignement de base du Boulgou, et de Lokpo Komlan, chargé de suivi-évaluation en éducation à la FDC. D’autres projets, notamment la construction d’un collège d’enseignement général (CEG) et la réalisation d’un forage, sont en cours.

Issa Bébané (stagiaire)

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 14 octobre 2010 à 10:17 En réponse à : Ecole de Moaga à Tenkodogo : Une réussite à vulgariser

    L’inauguration de ces infrastructures m’inspire la réflexion globale suivante : Voilà une idée qu’il convient de vulgariser au niveau national sur l’ensemble du territoire burkinabé afin que les filles et fils du Burkina puissent bénéficier largement d’un minimum d’infrastructures scolaires. Les résultats sont sans équivoque : 100% de réussite au Certificat d’études primaires. Et combien à l’entrée en sixième ?
    Ensuite, cette idée de la coopération décentralisée transversale doit s’étendre à tous les secteurs aussi bien dans les communes rurales que dans les communes urbaines.
    A Mme Madeleine OUANGRAOUA ainsi qu’aux associations qui l’ont aidée, nous adressons, toutes nos sincères félicitations pour l’émergence de cette belle idée dans cette forme de coopération décentralisée. En effet, il ne faut pas tout attendre de l’Etat-providence qui, en raison de la situation de notre pays, ne peut pas tout faire, mais accompagner, sur le plan institutionnel ces belles initiatives. Maître Paul KERE, Président d’honneur de l’Association Pour le Développement de LOANGA. Chevalier dans l’Ordre National du Burkina Faso. France.

  • Le 14 octobre 2010 à 11:37, par izous En réponse à : Ecole de Moaga à Tenkodogo : Une réussite à vulgariser

    Merci pour cet article. iL est cependant dommage que vous ne citiez à aucun moment , ce digne fils du Burkina, qui a fait connaître Moaga, parce qu’il y est né, et a beaucoup contribué pour son développement ;
    Je cite donc ici SORGHO DAOGO MATHIAS qui a tant et si bien aimé son village, qu’il a réussi à partager cet amour avec ses enfants et les dignes fils de sa région.
    Mmes OUANGRAOUA et Madame Moulinier Odile sont ses filles et contribuent de la meilleure façon à l’héritage de leur père, aux projets qu’il avait pour MOAGA,.
    Je veux rendre hommage ici à ce Merveilleux père décédé en 2004, digne fils de MOAGA et du Burkina

  • Le 15 octobre 2010 à 02:10 En réponse à : Ecole de Moaga à Tenkodogo : Une réussite à vulgariser

    J’ai eu a frequenter cette ecole jusqu’a l’obtention de mon CEPE et j’en sui fier du fait que l’ecole fonctionne tres bien. Cette ecole dont le premier instituteur fut Mr Adama SSanogo il ya 40 ans de cela, continue de bien fonctionner.
    Je me rapelle quand on a recu le premier prix au temps de la revolution pour avoir ete de braves eleves-cultivateurs
    des ecoles que comptait le Burkina. Je suis un brave travailleur aujourd’hui et apprecie par mes collegues grace a cette ecole qui vient de me donner encore la nostalgie du pays. Merci a monsieur le journaliste pour le travail abattu. Bon vent a l’ecole de Moaga.

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