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LUTTE CONTRE LA CRIMINALITE AU BURKINA : Forces de l’ordre et magistrats accordent leurs violons

Publié le vendredi 8 octobre 2010 à 01h59min

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Les forces de l’ordre que sont la police et la gendarmerie, sont toutes actices de la lutte contre la criminalité au Burkina. Et puisqu’elles n’interviennent pas au même niveau, des incompréhensions ou couacs peuvent affecter leur lutte commune. Pour la deuxième fois, elles se sont retrouvées à Ouagadougou les 7 et 8 octobre 2010 pour discuter de leur collaboration. A cette deuxième édition, le lien qu’il y a entre la lutte contre la criminalité et le respect des droits de l’Homme sera débattu entre ces organes de police judiciaire.

C’est pour ne pas violer de façon répétée des principes tels que la garde à vue, la présomption d’innocence, le droit à la vie que les acteurs de la police et de la gendarmerie se concertent. Outre cela, il y a une certaine méfiance entre les forces de police et de gendarmerie du fait de la non- maîtrise du champ d’action de chaque acteur. Taxé souvent d’être le maillon faible de la chaîne de lutte contre la criminalité, l’organe judiciaire s’en défend, Me Prosper Farama soutient, ainsi, que "chaque corps intervenant dans la lutte contre la criminalité a ses difficultés. Je comprends parfaitement les agents des forces de l’ordre au regard de la difficulté de leur mission. Mais les choses ne sont pas aussi simples que cela. Il faut savoir que nous sommes dans un Etat de droit et la justice suppose le respect des normes. Je pense que l’autorité de l’Etat repose sur des lois. Sans cela, nous ne serions que dans un Etat sauvage".

Recrudescence de la criminalité

Environ 500 participants composés de policiers, de gendarmes, de forestiers, de douaniers, d’avocats, de magistrats mais aussi d’associations de défense des droits de l’Homme travailleront pendant deux jours pour "actualiser et recadrer des actions de lutte contre le phénomène de la criminalité, identifier et éradiquer les pratiques illégales et proposer des améliorations législatives pragmatiques et en phase avec les engagements internationaux du Burkina", selon le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Zakalia Koté. Le Burkina connaît depuis quelques années une recrudescence de la criminalité avec l’usage des armes à feu et le présent atelier doit permettre de rechercher l’harmonie et la complémentarité entre les forces de l’ordre et la justice afin d’être efficace dans la lutte contre la criminalité et le respect des droits de l’Homme.

Au cours de ces deux jours de travaux, les participants se concerteront sur la lutte contre la criminalité et le respect des droits de l’Homme, le rôle du juge de l’application des peines dans la lutte contre la criminalité et la lutte contre la prolifération des armes légères. A l’atelier de Ouagadougou, les séminaristes feront le point également de la lutte contre la criminalité et le traitement en temps réel des procédures pénales. Cette rencontre sera une occasion pour les acteurs nationaux dans la lutte contre la criminalité de s’imprégner du traitement en temps réel des procédures pénales en France. Le procureur de Saint Malo en France se chargera d’animer les échanges.

Atiana Serge OULON (Stagiaire)

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 8 octobre 2010 à 10:54, par citoyen En réponse à : LUTTE CONTRE LA CRIMINALITE AU BURKINA : Forces de l’ordre et magistrats accordent leurs violons

    félicitation à la justice et aux autresacteurs du système judiciaire. collaborer étroitement c’est sûr que ça va produire de bons résulats.
    Dans la citation des participants, je n’ai pas vu les garde de sécurité pénitentiaire (GSP) un amillon important de cette lutte car ils sont toujours avec les criminels dans les MAC.
    j’espère qu’ils ont paticipé ! sinon il faudrair corriger cela la prochaine fois !

  • Le 25 octobre 2010 à 19:42 En réponse à : LUTTE CONTRE LA CRIMINALITE AU BURKINA : Forces de l’ordre et magistrats accordent leurs violons

    Felicitations aux forcs de l’ ordre qui courent toujours le risque de se faire trouer la peau par les affreux. Malheureux il y a des plus affreux en toge noire qui libere les premiers affreux pour des especes sonnantes et trebuchantes. Heureseuement qu’ ils sont les moins nombreux mais les plus proprietaires de voitures americaines rutilantes. La justice se meurt au pays des hommes desintegres.

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