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Des sinistrés à Simon Compaoré : "Les larmes aux yeux, nous sollicitons votre compassion"

Publié le jeudi 7 octobre 2010 à 02h29min

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Des sinistrés de Zongo, dans l’arrondissement de Boulmiougou, qui n’ont pas droit aux parcelles implorent par cette lettre ouverte le bourgmestre de Ouagadougou, Simon Compaoré, de les prendre en compte.

Monsieur le Maire,

Nous vous prions de bien vouloir accuser réception de notre lettre par laquelle nous venons attirer votre bienveillante attention sur le sort de certains sinistrés de la commune de Boulmiougou, Zongo, précisément des zones 11, 12 et 13.

En effet, suite à la lettre adressée à Son Excellence M. le Premier ministre en date du 20 mai denier, nous avons été convoqués par la mairie de Boulmiougou. Ce jour-là, nous avons été reçus par le chef de cabinet de madame le maire.

Des instructions nous ont été données, que nous pensions avoir respectées en déposant à son cabinet une liste de 69 vrais sinistrés. Depuis ce jour, plus rien. M. le maire, nous sommes tellement inquiets que nous avions adressé une lettre à madame le maire le 19 août dernier sous le n°2074 du registre de son secrétariat général. Dans cette lettre, nous avions souhaité la rencontrer pour mieux comprendre notre situation, là aussi un silence total.

Monsieur le Maire, cela fait 15 ans que nous vivons dans ces zones, elles ont été parcellées en 2007, malheureusement, le sinistre du 1er septembre 2009, toutes ces zones ont été durement touchées, toutes les maisons de la zone 12 disparurent ce jour-là. Trois (3) recensements ont été faits dans ces zones par la conseillère du secteur 18.

Le 22 février 2010 tous les sinistrés qui n’étaient pas sur les sites d’hébergement, ont été convoqués à la mairie de Boulmiougou. A notre grande surprise, les 2/3 des vrais sinistrés de ces zones ci-dessus citées, n’ont leur nom sur aucune liste.

Un an après Monsieur le Maire, il y a lieu de savoir, pourquoi, malgré les trois (3) recensements dans ces zones, les 2/3 de ces vrais sinistrés n’ont vu leurs noms sur aucune liste. Qui a fait perdre ces noms ? Le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme ? La mairie de Boulmiougou ?

Tous les sinistrés du 1er septembre 2009 avaient droit à de l’aide de la part du gouvernement. Pourquoi nous, sinistrés des zones 11, 12, et 13, durement touchées sommes écartés ?

Monsieur le Maire de la ville de Ouagadougou, 380 jours après, les habitants de ces zones souffrent toujours, les blessures tardent à se cicatriser, les séquelles sont là, l’inquiétude se lit sur tous les visages. Les larmes aux yeux, nous nous tournons vers vous pour solliciter votre compassion et vous inviter à visiter ces lieux avec les conseillers du secteur 18 pour mieux cerner la réalité.

Si nous ne sommes pas considérés comme des sinistrés au même titre que les autres, donc n’ayant pas droit à l’aide de l’Etat, alors qu’on vienne nous attribuer des parcelles. Aujourd’hui, certains d’entre nous sont dans la zone inondable et ne savent plus à quel saint se vouer, mais ils sont obligés d’y rester.

Monsieur le Maire, nous comptons sur votre solitude pour rentrer dans nos droits.

Assurés de votre grand souci de justice et d’équité, nous vous prions de croire à l’expression de notre très haute considération.

Fait à Ouagadougou, le 15/09/2010

Représentants

TRAORE Brahima : 76 25 27 29

SAWADOGO Lassané : 70 64 88 64

Madame YAMEOGO Elise : 76 41 73 81

ILBOUDO Evelyne : 70 53 98 71

DIARA Seydou : 70 14 10 60

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 7 octobre 2010 à 16:42, par VP En réponse à : Des sinistrés à Simon Compaoré : "Les larmes aux yeux, nous sollicitons votre compassion"

    Il faut qu’on s’entende maintenant,je suggère à l’autorité d’arreter d’aider les sinistrés car ils demandent trop et dans la malhonnetété.Les fossoyeurs de parcelle ont trouvé une poule aux oeux d’or.Meme si on est obligé de parler de sinistré,ça devrait etre pour cet hivernage en cours .Ceux de l’année passé doivent se débrouiller car aucun texte légal n’oblige aucun Maire à attribuer des parcelles à des soient disant sinistré.Regardez- moi des "Garibous brigants" En plus moi je propose que le conseille municipal prend ou fait voter une importante décisio d’interdiction de vente des parcelles octroyé aux sinistrés.Enfin,moi je crois qu’aucune autorité ne leur ai autorisé à construire leur poulayé.Laissez les gens.

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