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CINQUANTENAIRE DU BURKINA : L’UPC apporte son grain de sel

Publié le mercredi 6 octobre 2010 à 05h19min

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L’Union pour le progrès et le changement (UPC) a lancé le 4 octobre 2010 au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), à Ouagadougou, sa série de conférences-débats sur le cinquantenaire des indépendances africaines. Cette série de conférences est placée sous le thème : " Quels enseignements tirer pour construire l’avenir ?" De nombreuses personnalités ont assisté à la première de la série de conférences-débats, animée par Serge Théophile Balima, enseignant à l’Université de Ouagadougou, et deux panélistes à savoir, Edouard Ouédraogo, directeur de publication de "L’Observateur Paalga" et Germain Bitiou Nama, directeur de publication de ’’l’Evènement’’.

Créé en mars 2010, pour conquérir le pouvoir d’Etat, l’UPC n’entend pas se limiter à ce seul objectif. Elle veut contribuer au débat national engagé sur le bilan du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina. C’est ce qui justifie l’organisation de la série de conférences-débats dont la première a porté sur le thème : "L’évolution de la liberté de presse au Burkina de 1960 à 2010". Selon le président de l’UPC, Zéphirin Diabré, la liberté de presse est un indicateur de bonne gouvernance dans un pays. C’est pourquoi, l’UPC a jugé utile de débuter sa série de conférences par ce thème. La liberté est une question importante après 50 ans d’indépendance, a-t-il dit.

Outre le thème de la première conférence, des thèmes relatifs à l’évolution politique, à l’économie, à l’évolution des valeurs sociales au Burkina seront abordés au cours des autres conférences. En organisant ces conférences, l’UPC ne veut pas s’attarder sur le passé mais plutôt, voir les enseignements qu’elle peut tirer pour guider ses actions mais aussi pour l’avenir du Burkina. Les conférences de l’UPC se veulent une complémentarité avec celles qu’organise l’Etat, a confié Zéphirin Diabré qui estime que l’Etat devrait impliquer les forces sociales, politiques et économiques pour leur permettre d’apporter leurs éclairages qui sont différents de ceux du gouvernement. L’UPC n’a pas présenté un candidat à l’élection présidentielle de 2010. Pour son président, la raison est simple. L’UPC vient de voir le jour et n’a pas encore une assise forte. C’est pourquoi, elle a décidé de s’abstenir et d’oeuvrer à son enracinement. L’UPC va-t-elle soutenir un candidat ?

Sur la question, Zéphirin Diabré fera savoir que le parti n’a pas encore pris une décision dans ce sens mais elle y réfléchira en temps opportun, a-t-il précisé. La première communication a été donnée par Serge Théophile Balima. Elle a porté sur le thème : " Evolution de la liberté de presse au Burkina (1960-2010)". Après avoir situé le contexte historique, le conférencier a soutenu que le pluralisme politique a entraîné la naissance de la presse privée. C’est ainsi que "L’Observateur" a vu le jour en 1973. Sous la période révolutionnaire, le fonctionnement de la presse est entré dans une zone de turbulence. C’est l’ouverture démocratique en 1990 ainsi que la croissance démographique et la modernisation des moyens qui ont, a-t-il ajouté, entraîné l’émergence de la presse plurielle. Selon Serge Théophile Balima, le code de l’information a un caractère libéral. L’exercice du métier du journalisme est assez libre, a-t-il indiqué. A son avis, le cadre réglementaire est positif mais des efforts doivent être faits pour l’améliorer. De 1960 à nos jours, la presse a connu une évolution en dents de scie.

Un environnement favorable

Mais, on est arrivé à un moment où l’environnement est favorable à la liberté de presse. Les acteurs doivent saisir cette opportunité, a-t-il souhaité, pour améliorer le contenu du code de l’information. A sa suite, le premier panéliste, Edouard Ouédraogo, a livré une communication riche en témoignages sur le parcours de son journal. De "L’Observateur" au départ, le journal a dû changer de dénomination en 1991 suite à l’incendie dont a été victime son siège en 1983 pour devenir "L’Observateur Paalga". Tantôt taxé de journal d’opposition, de réactionnaire, ou encore de collabo ou vendu, "L’Observateur Paalga" a connu des péripéties avant de se relancer en 1991, a confié son directeur de publication. Germain Bitiou Nama, directeur de publication de "L’Evènement’’ a axé sa communication sur le journalisme d’investigation.

Il a souligné que ce genre de journalisme n’a connu véritablement son essor au Burkina que par la naissance de l’hebdomadaire, "L’Indépendant" de feu Norbert Zongo. L’objectif du journalisme d’investigation, a-t-il dit, est de découvrir des faits qui ne sont pas évidents. De ce fait, il demande plus de travail et d’abnégation. Pour conclure, le panéliste a confié que le journalisme d’investigation est un indicateur de bonne gouvernance. Mais il ne s’épanouit que dans un contexte de liberté de presse. Les trois communicateurs ont apporté des éléments de réponse aux différentes questions posées par les participants dont certains ont apporté des contributions à l’image de Halidou Ouédraogo, ancien président du MBDHP.

Dabadi ZOUMBARA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 6 octobre 2010 à 08:31, par Flouz En réponse à : CINQUANTENAIRE DU BURKINA : L’UPC apporte son grain de sel

    Le probleme avec nos politiciens, c’est qu’ils sont trop égoistes. si tu estime que tu es trop faible pour te présenter, soutient quelqu’un pour le rendre plus fort ! regardez même le CDP qui est fort s’est assuré le soutien de l’ADF RDA de la FEDAP BC et de l’AMP.
    Après c’est pour venir en 2015 solliciter en vain le ralliement des autres pour ensuite crier à la division de l’opposition. sache le:on courtise quelqu’un longtemps avant d’avoir besoin de lui.
    Zeph, vraiment tu m’avais donné bcp d’espoir mais si tu persiste dans cet isolement tu me decevras. l’alternance que tu appeles de tous tes voeux ne peut s’obtenir que dans l’union des forces, sinon le CDP gagnera pendant cent ans.

  • Le 6 octobre 2010 à 12:38, par mathias En réponse à : CINQUANTENAIRE DU BURKINA : L’UPC apporte son grain de sel

    je trouve que l’UPC a bien fait d’initier ce genre de conférences et sur ce thème. Le parti qui l’a précédé, au niveau de l’opposition, c’est l’UNDD avec ses multiples FORUMS DE COMMUNICATION ALTERNATIVE depuis 2007 sur de très nombreux sujets et qui, depuis plusieurs mois, s’est prononcé sur le cinquantenaire des indépendances avec une position originale : oui à une commémoration car les 50 ans d’indépendance sont bel et bien à fêter, mais il faut le faire avec peu d’argent eu égard aux problèmes des burkianbé, que l’histoire ne soit pas tronquée et surtout que la manifestation ne soit pas récupérée politiquement par les gouvernants. Que l’UPC continue dans cette voie des débats, je l’encourage.

  • Le 6 octobre 2010 à 14:47, par odile En réponse à : CINQUANTENAIRE DU BURKINA : L’UPC apporte son grain de sel

    Mr Diabré, permettez-moi un petit conseil : l’aspect physique compte aussi beaucoup pour un futur candidat. Vous seriez bien mieux après un petit régime. Et surtout, faut pas vous fâcher pour ça, je le pense vraiment.

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