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DEVAL MILLOGO, MEMBRE DU BUREAU EXECUTIF DE L’UNDD : "Nous ne faisons pas de fixation sur l’article 37"

Publié le lundi 4 octobre 2010 à 03h59min

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L’Union nationale pour le développement et la démocratie (UNDD) effectue une série de tournées dans l’Ouest du Burkina pour rencontrer ses militants et sympathisants. Nous avons rencontré le samedi 26 septembre 2010 le chef de cette tournée, Deval Millogo, membre du bureau exécutif du parti et conseiller municipal de la commune rurale de Lènan pour en savoir davantage sur cette tournée.

"Le Pays" : Vous conduisez présentement une mission dans l’Ouest du pays pour rencontrer vos militants et sympathisants. Cette activité entre-t-elle dans le cadre de vos préparatifs pour la présidentielle du 21 novembre prochain ?

Deval Millogo : Nous menons une campagne d’information et de sensibilisation de nos militants dans les différentes provinces. Dans chaque chef-lieu, on choisit dix à quinze familles pour une sensibilisation relative aux réformes politiques et on leur donne des explications de la non-participation du parti à la présidentielle du 21 novembre. On en a déjà fait à Houndé, Orodara et on vient de finir avec Bobo-Dioulasso. On ira ensuite à Banfora, Niangoloko et Sindou.

Quelles sont les propositions de l’UNDD pour les réformes politiques ?

Disons que depuis 2007 avec d’autres camarades politiques, nous avons fait le tour du Burkina pour parler de refondation. Nous sommes quand même contents de constater que ceux qui étaient opposés aux réformes estiment aujourd’hui que cela est nécessaire. Même le chef de l’Etat, dans son message à la nation lors de la fête de l’indépendance à Ouahigouya, a demandé à tous les Burkinabè de réfléchir sur les réformes politiques. Nous ne disons pas qu’il a accepté ce que nous voulons. D’ailleurs, on le prend au mot. Déjà, nous allons sur le terrain pour qu’il sache que nous l’attendons au tournant concernant les réformes politiques.

Parlant des réformes, il y a aujourd’hui l’article 37 de la Constitution qui polarise les tensions. L’UNDD n’est-elle pas indexée d’un doigt accusateur pour avoir prôné les réformes ?

Je crois que quelque part, il y a une mauvaise gestion de la situation sur l’article 37. Quand nous parlons de l’article 37, il n’y a pas que cet article dans la Constitution. Il faut revoir la Constitution qui ne reflète plus tout à fait nos réalités, même pas notre environnement. Or, toute constitution doit être réformée suivant le contexte d’évolution humaine. Je pense que dans le cas présent, c’est le CDP qui a mal géré cette situation de l’article 37. Il a amené les gens à se focaliser sur l’article 37. Cet article n’est rien et n’est qu’une goutte d’eau dans la mer des réformes. Il y a plusieurs passages des réformes qui peuvent bloquer le chef de l’Etat. Prenez simplement le Sénat.

S’il a un contenu comme le Sénat américain, le chef de l’Etat sera bloqué. Mais quand vous prenez cette Constitution, Blaise Compaoré est-il responsable et devant qui ? Le gouvernement n’est responsable devant personne sinon le Parlement. L’Assemblée nationale n’existe que de nom. Elle ne contrôle rien. Ceci pour dire que la modification de l’article 37 a été mal gérée par le pouvoir en place, la société civile ainsi que les autres partis qui se sont mêlés au débat. Nous, on ne fait pas de fixation sur l’article 37 parce que quand on prend la Constitution burkinabè, elle n’est pas verrouillée. En droit, on ne peut pas empêcher ceux qui veulent le déverrouiller de le faire. Cela, il faut bien le savoir.

Propos recueillis par Josias Zounzaola DABIRE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 4 octobre 2010 à 11:13, par alassane En réponse à : DEVAL MILLOGO, MEMBRE DU BUREAU EXECUTIF DE L’UNDD : "Nous ne faisons pas de fixation sur l’article 37"

    l’UNDD a trop lutté pour le respect de l’article 37 et les autres opposants n’ont rien voulu faire pour l’aider. Ils sont allés en 2005 à l’élection ; ils y vont encore en 2010. On peut presque comprendre que le parti de la panthère n’en fasse plus une fixation et lutte pour d’autres réformes utiles pour la démocratie.

  • Le 4 octobre 2010 à 11:16, par johanny En réponse à : DEVAL MILLOGO, MEMBRE DU BUREAU EXECUTIF DE L’UNDD : "Nous ne faisons pas de fixation sur l’article 37"

    pas un parti n’a autant lutté pour l’article 37 mais puisque les opposants veulent continuer à accompagner blaise même en 2010, que l’undd lutte pour autre chose : qu’on ait une assemblée moins monocolore, un président avec moins de pouvoirs, une liste électorale fiable, un découpage électoral juste, des financements subséquents pour les partis, un conseil constitutionnel ouvert à tous, etc, etc...

  • Le 4 octobre 2010 à 12:34 En réponse à : DEVAL MILLOGO, MEMBRE DU BUREAU EXECUTIF DE L’UNDD : "Nous ne faisons pas de fixation sur l’article 37"

    qu’on arrête de critiquer pour rien. ce parti, personne n’a voulu le rejoindre dans ses critiques et même plus contre le pouvoir et il en a payé le prix pendant que d’autres partis en récoltaient des bénéfices. Rappelez-vous le CODECO ! les militants ont été bastonnés, l’UNDD quasi anéantie ; personne ne les a aidés ! et puis en 2005, les opposants sont tous partis à l’élection inique sauf hermann qui a tenu sa promesse d’Alternance 2005 de refuser de cautionner la candidature inconstitutionnelle de blaise. Où étaient les vrais démocrates ? les halidou, les tolé, les loada (ce dernier a quand même changé depuis) disaient que blaise pouvait se présenter. Et à eux, avez-vous jeté la pierre ? Pourquoi ne sont-ils pas l’objet de vos propos insultants à la limite ? Pourquoi n’avoir pas hurlé contre les candidats d’Alternance 2005 qui n’ont pas respecté leur parole sauf hermann ? Aujourd’hui, l’UNDD, qui a tant salivé, qui s’est tant bagarrée, a raison de lutter pour autre chose que le seul article 37 surtout que le crime aura lieu, et en partie grâce aux opposants qui iront légitimer blaise en novembre. Mais l’UNDD est toujours forte, ne vous en déplaise : tenez, en 2007, malgré les coups qui pleuvaient (malgré le score voulu de 0 député alors que l’UNDD était le 3ème seul parti candidat sur tout le territoire avec le CDP et le RDA), le parti a rempli la maison du Peuple. Pas donné à tous de le faire ! Depuis, il n’y a eu que le CDP qui a osé y aller. Vive UNDD, le parti d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

  • Le 4 octobre 2010 à 13:24, par lesoleilcouchant En réponse à : DEVAL MILLOGO, MEMBRE DU BUREAU EXECUTIF DE L’UNDD : "Nous ne faisons pas de fixation sur l’article 37"

    oui l’UNDD doit se tourner vers d’autres réformes puisque les opposants, qui disent s’intéresser à l’article 37 plus qu’à tout autre chose, vont pourtant accompagner blaise le 21 novembre afin qu’il triture l’article 37 en le triturant.

  • Le 4 octobre 2010 à 19:05, par jean-michel En réponse à : DEVAL MILLOGO, MEMBRE DU BUREAU EXECUTIF DE L’UNDD : "Nous ne faisons pas de fixation sur l’article 37"

    ce parti, qui est fermement pour la limitation du mandat présidentiel, je le comprends un peu d’en avoir marre de parler et d’agir pour rien puisque les autres partis ne veulent rien entendre. Il a demandé aux partis de prendre en otage l’élection pour éviter le crime et surtout pour peser sur les réformes mais ils n’écoutent pas : que voulez-vous faire ! On ne peut pas être plus royalistes que le roi. Advienne que pourra au Faso ! ET qu’on fasse tout pour minimiser les pots cassés

  • Le 5 octobre 2010 à 00:01 En réponse à : DEVAL MILLOGO, MEMBRE DU BUREAU EXECUTIF DE L’UNDD : "Nous ne faisons pas de fixation sur l’article 37"

    Ah pauvre hermann, on le voit deja venir.............
    Etre membre d un gouvernement ou president du senat et alors il accepte ne pas se joindre a la bataille pour la modification de l article 37. Mon Dieu pourquoi ce type ne tire pas de lecons de son passe ? Par ce qu il est dans deal avec Blaise et il ne peut jamais s en eloigner amis le peuple n est pas bete

  • Le 5 octobre 2010 à 08:05, par wende En réponse à : DEVAL MILLOGO, MEMBRE DU BUREAU EXECUTIF DE L’UNDD : "Nous ne faisons pas de fixation sur l’article 37"

    ça m’étonnerait fort qu’hermann pense à un poste pour lui ; ce qu’il veut, puisque ses amis opposants ont refusé de prendre l’élection en otage et que donc le crime aura lieu sans qu’on n’y puisse rien faire, c’est au moins obtenir une assemblée plus ouverte, des scrutins plus crédibles, un redécoupage électoral juste, et plein plein de choses : il suffit de lire les propositions de réformes de son parti comme des refondateurs : c’est pas petit comme demandes !

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