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ANJELI TIRKEY (Journaliste Indienne) : « Le Congrès de l’UCIP à Ouaga était extraordinaire »

Publié le samedi 2 octobre 2010 à 01h30min

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J’ai larmoyé à Gaoua

Anjeli Tirkey est venue de l’Inde pour prendre part au 22è Congrès mondial de l’Union Catholique internationale de la presse (UCIP) que le Burkina a abrité du 12 au 19 septembre 2010. Cette freelance qui travaille également pour « Feature & Travel Writer Documentary & Advising Filmmaker » a été séduite par ce premier congrès de l’UCIP en terre africaine à tel point qu’elle retardé son retour pour découvrir d’autres localités du Burkina Fasà , tels Gaoua, Banfora et Sindou. Dans l’entretien qui suit , elle dit toute son admiration et sa fierté d’avoir vécu un merveilleux congrès et découvert le Burkina Faso et son peuple.

Qu’est ce qui vous a poussé à venir au congrès de l’UCIP au Burkina ?

Anjeli Tirkey (Journaliste indienne) : D’abord il faut dire que l’Afrique est un continent que j’ai beaucoup aimé sans avoir eu auparavant l’occasion de la visiter ; Le congrès de Ouagadougou était donc pour moi plus qu’une opportunité de fouler le sol africain plus précisément le Burkina Faso.

Qu’ avez-vous donc retenu ?

En venant de l’Inde je ressentais un attachement particulier pour l’Afrique,un continent qui a vécu les affres de l’esclavage, je ne savais pas trop du Burkina mais le peu de documents que j’ai lu sur le Burkina parlait de l‘hospitalité, de l’accueil, de la générosité du peuple Burkinabé, et ce document disait que la richesse de ce pays était bien son peuple. Ce n’est pas seulement à partir du congrès seulement que j’apprécie le Burkina car j’ai tenu à aller à Gaoua, Banfora, Sindou pour toucher du doigt la réalité . Malgré la pauvreté que ces régions ont en commun , l’amour du prochain est évidente, toute chose que j’ai beaucoup aimé.

Vous n’êtes pas votre premier congrès de l’UCIP . Avez-vous trouvé une différence entre les autres congrès auxquels vous avez pris part et celui qui vient de prendre fin au Burkina Faso ?

J’ai pris part à celui de Thaïlande, un congrès qui a connu la participation de plusieurs personnalités mais cet engouement est dû au fait que c’est un pays à diversité religieuse et culturelle connue de tous.
J’ai aussi pris part au congrès de l’UCIP au Canada, un pays développé mais l’organisation n’a pas connu l’assentiment de tous avec quelques imperfections ça et la.

Au Burkina Faso, la réussite du congrès a séduit tout le monde. Ce n’est pas moi qui le dis , mais les faits. Dès notre arrivée à l’aéroport il y avait des gens avec des pancartes « UCIP » pour nous accueillir et nous conduire à l’hôtel sans attendre. Des filles étaient là pour s’occuper de nos formalités de polices. Mieux , nous sommes passés par le salon d’honneur . Quand le congrès a commencé il y’avait de la mobilisation notamment les volontaires avec leur uniformes. L’organisation était telle que chaque chose était à sa place.

Nous avons tous apprécié l’accueil des Burkinabés, la qualité et la diversité des thèmes lors des conférences tout le monde se retrouvait dans les thèmes abordés.

Chacun a trouvé au moins un thème qui répondait à ses préoccupations.
Ce congrès a été plus qu’une réussite. Nous avons vu le président de la République, le Mogho Naaba Baongo, le clergé et même d’autres responsables religieux d’autres confessions prendre part à ce congrès. C’est du jamais vu. Nous avons été surpris parce qu’on ne s’attendait pas à cette mobilisation. Je félicite donc le comité d’organisation pour ce boulot abattu

Vous avez offert un présent au Mogho Naba au cours de ce Congrès. Avez-vous ressenti quelque chose de particulier ce jour-là ?

Ce fut un grand moment pour moi. Je fais noter que la tribu à laquelle j’appartiens en Inde a aussi une organisation similaire, donc je savais que ce n’était pas facile de rencontrer le roi en dehors d’une cérémonie particulière . Je dois donc remercier Alexandre le Grand Rouamba , le président du Comité d’organisation , qui m’a donné cette opportunité . il faillait que j’en profite pour en faire une expérience ça cela n’arrive qu’une seule fois.

Pourquoi avez-vous tenu à rester après le congrès ?

Il faut dire qu’avec les petites sorties du congrès j’ai été attirée par le paysage burkinabé et j’ai eu cette volonté de vivre ses réalités car ce que j’ai vu est plus proche de la réalité que j’ai entendu,et j’ai eu cette volonté de faire un document sur une partie du peuple Burkinabé, son paysage, sa culture , son mode de vie et bien d’autres aspects . Il me fallait avoir des images et toucher du doigt les réalités . Je n’ai pas hésité quand j’ai eu l’aval d’un volontaire qui voulait m’aider dans ce sens C’est ainsi que nous sommes partis pour Gaoua, Banfora et Sindou.

Qu’est qui a pu retenir votre attention durant ce voyage ?

D’abord le paysage, le vécu quotidien, la diversité des réalités, l’ attachement de ces peuples à la culture, leur façon de pratiquer l’agriculture, l’élevage ; ensuite j’ai compris qu’ils étaient plein d’espoir et que leur lutte de tous les jours était de conserver leur tradition et leur culture qui reste pour eux une richesse.

Avec quelle image repartez-vous du Burkina Faso ?

Je repars très satisfaite car mon voyage reste pour moi une expérience très enrichissante. je précise que les conférences données au cours du Congrès de Ouagadougou ont été plus qu’un enseignement pour beaucoup de congressistes et ont apporté plus de lumière sur un certain nombre de questions qui , depuis longtemps paraissaient sombres.

A Gaoua trois jours et trois nuits ont suffit pour me faire intégrer dans ma famille d’accueil. Et quand je revenais j’ai larmoyé au vu du déchirement qu’a suscité mon départ ; des enfants sont venus m’entourer, s’accrocher à moi ; c’était émouvant. Je ne comprenais pas leur langue mais je pouvais lire cette affection à mon égard, je ne pourrai jamais oublier ça ! Ça m’a marqué. Ma famille d’accueil , en témoignage de leur affection, m’a donné des ignames, je dirai une montagne d’ignames mais malheureusement je ne pourrai pas en apporter en Inde(rires..) Je repars avec la plus grande satisfaction et avec à l’esprit ce merveilleux peuple du Burkina Faso et ce Congrès extraordinaire. .

Par Cyrille Athanase Salou (volontaire au Congrès)

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Vos commentaires

  • Le 2 octobre 2010 à 13:27, par lhommearsene En réponse à : ANJELI TIRKEY (Journaliste Indienne) : « Le Congrès de l’UCIP à Ouaga était extraordinaire »

    Je suis content que notre pays plaise encore à travers le monde.

    Il faut noter,malgré les capacités du monde francophone que nous aurions beaucoup à gagner à fréquenter le monde anglophone.Je dis cela parce que l’on ne voit pas le monde de la même façon quand on a appris l’anglais et que l’on sait que nos rapports à l’INFORMATION sont différents.Je sais que c’est hors-sujet mais je voulais quand même le dire.

    Si l’on se rapprochait du monde anglophone vous verriez comment les francophones (vous entendrez peut-être par là les "français et leurs semblables") se foutent radicalement de l’Afrique et de son avenir.

    Quand arrivera donc la prise de conscience ?

    Certains parlent de la génération avenir...Poudre aux yeux...Si on attend nos sauveurs de la prochaine génération,nous seront morts pleins de honte et nos enfants aussi avant que l’Afrique ne soit respectée.

    C’est malheureux(et hors-sujet) mais si vous y pensez bien ce que je dis a beaucoup de vrai.

    Vive l’Afrique digne, une et forte.

    • Le 2 octobre 2010 à 18:31 En réponse à : ANJELI TIRKEY (Journaliste Indienne) : « Le Congrès de l’UCIP à Ouaga était extraordinaire »

      Right you are brother,

      j ai personnellement visite l’Inde et si ce pays est devenu emergent, c’est en partie grace a leur esprit debrouillard et scientifique anglophone. Je pense qu’il est trop tard pour l’Afrique francophone. Les Francais ont deja seme le mal partout et culturellement, nos presidents n’ont pas le courage comme Kagame de transformer le pays en anglophone comme le Rwanda. L’Afrique francophone semble avoir ete maudite. Le Ghana a eu la chance d’etre avec les anglais.

  • Le 3 octobre 2010 à 12:02 En réponse à : ANJELI TIRKEY (Journaliste Indienne) : « Le Congrès de l’UCIP à Ouaga était extraordinaire »

    De quel journal est l’article, s’il vous plaît !

  • Le 4 octobre 2010 à 02:36, par fasobiiga En réponse à : ANJELI TIRKEY (Journaliste Indienne) : « Le Congrès de l’UCIP à Ouaga était extraordinaire »

    Qu’elle est jolie ! hummm

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