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Un homme, une conviction

Publié le jeudi 23 septembre 2010 à 20h21min

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Il ne cherche pas à être conseiller municipal. Donc pas à être maire de commune ou d’arrondissement. Etre député, pas nécessairement, même si aux dernières élections législatives de 2005 il était sur la liste de son parti. En clair, il ne cherche pas la place de quelqu’un. Quand il n’a pas été élu député aux dernières élections législatives (il était placé 4e sur la liste de son parti), il n’en avait pas du tout fait un problème. Des militants du parti sont allés pleurer chez lui. Il avait dû quitter précipitamment Bobo, pour éviter les mauvaises langues.

Son seul combat, pour l’instant est de faire en sorte que beaucoup de personnes aient leurs pièces d’identité. Et même là encore, sans savoir qui les uns et les autres vont voter le jour de l’élection. L’essentiel pour lui est que tout le monde, en tout cas tous ceux qui sont inscrits sur les listes électorales en priorité, ait sa pièce d’identité. En temps opportun, il donnera les consignes de vote.

En effet, le seul combat de cet ancien volontaire des Nations unies, c’est le taux de participation et le score de son candidat, le président Blaise Compaoré. Pour cela, il parcourt toute la région des Hauts-Bassins, dont il est le Commissaire politique régional de son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Donnant consignes et instructions par-là, partageant ses convictions et celles des autres par-ci ; sans oublier quand il le faut, rester ferme. Lui, vous l’aurez sans doute imaginé. Il s’agit de Soungalo Ouattara, actuel ministre de la Fonction publique et de la Reforme de l’Etat.

Sorti du néant pour ceux qui n’en savent pas assez, « ce monsieur » qui allie fermeté, simplicité et disponibilité, très affable, a gravi les échelons de l’administration publique par le bas, pour se retrouver là où il est aujourd’hui. Il a été préfet, préfet-maire, Haut-commissaire, Secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Secrétaire permanent de la Commission nationale de la décentralisation, Secrétaire général de la présidence du Faso, l’un des postes les plus prestigieux auprès du président du Faso pendant plus de dix ans. C’est d’ailleurs de ce poste qu’il a atterri à la décentralisation en tant que ministre délégué chargé des collectivités territoriales. Il a parcouru tout le Faso pour parler de décentralisation.

De Tin-Akoff (dans le Sahel) à Mangodara (dans les Cascades) en passant par Menebdo dans le Sud-Ouest et Gassan dans le Mouhoun, beaucoup de maires gardent de lui une très bonne impression. Un poste qui lui allait comme un gant, puisqu’il est l’un des pères de la décentralisation dans notre pays. Il y a consacré plusieurs ouvrages dont « L’élu et la Commune », « Gouvernance et libertés locales ». Les sapeurs pompiers lui ont décerné il y a un peu plus d’un an une médaille en reconnaissance du travail abattu pour mettre en place ce corps.

Soungalo Ouattara n’aime pas trop parler de lui-même. Cet énarque, débordant d’énergie et d’innovations, que de nombreux organisateurs de cérémonies aiment prendre comme parrain. Pour que son exemple serve. Des enseignants nouvellement sortis (c’était le dimanche 12 septembre) n’ont pas manqué de dire à leur ministre qu’ils veulent être comme leur parrain. Il aime la discrétion car son credo, c’est la loyauté, la fidélité et le travail bien fait. « Il faut travailler », aime-t-il à dire.

Pour la petite histoire, à sa sortie d’université il avait le choix entre le journalisme et l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM). Des circonstances ont voulu que ce soit l’ENAM.

Dabaoué Audrianne KANI

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Vos commentaires

  • Le 23 septembre 2010 à 21:45 En réponse à : Un homme, une conviction

    Cet homme aime la discretion. Ce que vous faites- la, il ne va pas aimer. C’est comme ca qu’ on fait au Faso pour changer la nature des gens. Il est un excellent serviteru, c’est a dire un ministre qui fait ce qu’ il doit faire. Nous l’ aimons meme si nous on s’ en fpouit fe son parti qui est un fourre- tout. C’est tout. Laissez l’ homme tel qu’ il est.

    • Le 24 septembre 2010 à 20:20, par Hassan Journaliste En réponse à : Un homme, une conviction

      Bravo pour ce grand commis de l’Etat ; mais soufrez qu’on le "médiatise". Moi par ex, je viens de découvrir sa personnalité. C’est vrai qu’il ne faut pas trop en faire pour bousculer son humilité.
      Un cadre qui mérite les palmes du pays "des hommes intègres"

      Signé:un Malien

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