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Cinquantenaire de l’indépendance du Mali : Le président Blaise Compaoré en communion avec le peuple malien

Publié le jeudi 23 septembre 2010 à 04h23min

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Le président du Faso, Blaise Compaoré et son épouse Chantal Compaoré, ont pris part, le mercredi 22 septembre 2010, à la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Mali. Aux côtés de nombreux de ses pairs, le chef de l’Etat burkinabè est allé manifester son soutien au Président malien, Amadou Toumani Touré et à son peuple.

S’associer au peuple malien dans ces moments d’allégresse, c’est ce qui a motivé le déplacement effectué par le Président du Faso, Blaise Compaoré dont l’avion a atterri à l’aéroport Bamako Senou le mardi 21 septembre aux environs de 19 heures.

« J’éprouve une grande fierté d’être avec les maliens en ce jour historique. Car pour nous, la souveraineté, l’indépendance est une grande étape dans la vie d’un peuple », a déclaré le chef de l’Etat à la presse malienne, soulignant la justesse d’une telle occasion qui, a-t-il dit, « offre l’opportunité de montrer en quoi la souveraineté est utile à nos peuples ».

Le Président du Faso a été accueilli à sa descente d’avion par le Premier ministre malien, Modibo Sidibé, Il était également attendu par une foule nombreuse, dont une forte colonie de ressortissants burkinabè au Mali. A l’issue du cérémonial d’usage, Blaise Compaoré et sa délégation ont quitté l’aéroport pour le pied-à-terre à lui réservé, au Sixième étage du Lybia hôtel de l’amitié, comme bon nombre de chefs d’Etats et de délégations. A signaler que deux membres du gouvernement, le ministre Alain Yoda des Affaires étrangère et de la coopération régionale, Filippe Savadogo de la culture, du tourisme et de la communication ont accompagné Blaise Compaoré.

Ce sont au total neufs chefs d’Etats, deux chefs de gouvernements, quatre présidents de parlement et de nombreux chefs de délégation qui ont été accueilli sur l’avenue du Mali où s’est déroulé le gigantesque défilé militaire, clou des festivités ayant marqué le cinquantenaire de l’accession à l’indépendance du Mali. Etaient présents au titre des chefs d’Etats : Mouammar El Kadhafi, Guide lybien, invité d’honneur de la manifestation, Idriss Debi Itno du Tchad, Sassou N’Guesso du Congo Brazaville, Faure Gnassingbé du Togo, Boni Yayi du Bénin, Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, le général Sékouba Konaté de la Guinée Conakry, le président de Sao Tômé et Principé, Fradique de Menezes.

Au titre de la Côte d’Ivoire, on notait la présence de Guillaume Sorro, le Premier ministre ivoirien. L’Etat Centrafricain a lui aussi été représenté par un chef de gouvernement. Les chefs de parlement présents représentaient le Cameroun, le Gabon, l’Algérie, la Corée du Nord et la République démocratique du Congo. D’importantes délégations (la plus impressionnante aura été celle conduite.

Cérémonie phare de la célébration, le défilé militaire a consisté trois heures durant, en une parade des écoles et troupes militaires et paramilitaires (à pied et montées), terrestres, aéroportées et marines. Elle n’était qu’une première phase de l’exhibition prévue pour l’occasion, un défilé civile étant prévu pour le lendemain, ce jeudi 23 septembre au stade Modibo Keïta de Bamako.

Tout a commencé par un dépôt de gerbe de fleurs au monument de l’Indépendance en l’honneur de tous les martyrs, par le président malien, Amadou Toumani Touré. Puis ce fut le début du défilé proprement dit, par le passage de la patrouille aérienne. Plus d’un aura été impressionné par le passage des avions Marchetti et MIG 24, dans un bruit de tonnère. Et que dire de la longue procession des corps d’armée, des troupes de sécurité, de défense et d’infanterie ?

Au rythme de la fanfare ponctué par la salve d’honneur de 101 coups de canons, armée de terre, armée de l’air, génie militaire, police, gardes de sécurité pénitentiaire, gendarmerie nationale, compagnie de maintien de la paix etc., à pied, à dos de chameaux, en cavalerie, ou motorisés, ont démontré la force de frappe digne d’une évolution cinquantenaire ; et tout ça dans un ballet agréablement monté. C’est par des sauts sportifs de parachute que le défilé s’est clôturé.

A l’issue de cette étape des festivités, le président du Faso, Blaise Compaoré a rencontre les ressortissants burkinabè dans la salle de conférence de l’ambassade du Burkina Faso au Mali. C’est une salle bondée de jeunes, vieux, femmes, qui a accueilli le chef de l’Etat.

Après une introduction faite par l’ambassadeur, Mohamed Sané Topan, Blaise Compaoré s’est entretenu avec ses compatriotes sur diverses questions de l’heure dont l’excellence des relations que le Burkina partage avec le Mali, l’image du pays que ceux-ci doivent défendre à l’étranger, les responsabilités qu’ils partagent avec leurs frères restés au pays dans la construction de la patrie, les réformes politiques envisagées, etc.

Après la séance de questions-réponses, le cortège présidentiel a repris le chemin de l’aéroport. Le président du Faso a donc regagné Ouagadougou dans la soirée du mercredi 22 septembre. Il a été accueilli à sa descente par le Premier ministre, Tertius zongo ainsi que des membres du gouvernement.

Hortense Zida

Envoyée spéciale à Bamako


Blaise Compaoré se prononce sur les processus électoraux

A l’aéroport de Bamako, le président Blaise Compaoré s’est prononcé sur les questions de souveraineté des pays africains et sur les difficultés que rencontrent les processus électoraux en Afrique.

« Il nous faut ensemble, au niveau du continent, nous organiser davantage, nous intégrer davantage, pour permette à nos deux nations de tirer de grands bénéfices de cette souveraineté et de cette reconnaissance internationale dans la liberté.

Je pense qu’il faut partir de la jeunesse de nos nations pour dire que les processus électoraux ne peuvent qu’être difficiles. Si l’on prend même l’histoire des pays avancés aujourd’hui, cinquante ans après la constitution de l’Etat, que ce soit en Europe ou en Amérique, les acquis en matière de démocratie n’étaient pas aussi avancés que les nôtres. Il est donc normal qu’il y ait des difficultés, surtout que nous sommes dans un contexte économique très difficile, que nous avons le processus de mondialisation, des phénomènes parfois malsains qui franchissent allègrement nos frontières.

Ce qu’il nous faut, c’est davantage nous mobiliser autour du traitement des écueils, des problèmes qui se posent à ces processus démocratiques. Quand on considère quelques exemples sur le continent, je crois pouvoir dire que nous pouvons prendre en charge les phénomènes qui empêchent ces processus d’aller dans le bon sens ».

H.Z

Sidwaya

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