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Chantiers du cinquantenaire : Course contre la montre et les pluies

Publié le mardi 21 septembre 2010 à 04h02min

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A quelques mois de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso, la ville hôte, Bobo-Dioulasso, est un chantier à ciel ouvert. Entre les travaux de renforcement des infrastructures d’accueil et la réfection des voies, c’est à qui finirait le plus tôt. La saison pluvieuse, pourtant annoncée comme propice aux grands travaux, a finalement eu une incidence sur le déroulement des travaux. Une situation qui n’entame en rien l’optimisme des différents chefs de chantiers qui entendent « finir vite et bien dans les délais contractuels ».

A Bobo-Dioulasso, ce sont les chantiers du 11 décembre qui alimentent la conservations. Plus d’un citadin de Sya s’interroge en effet sur les capacités des entreprises à achever les travaux dans les délais requis. Surtout qu’à moins de 2 mois de l’échéance, les fortes pluies perturbent la bonne exécution de ces travaux. Sur le site de la cité des Forces Vives, où 423 villas sont en construction, l’écart des niveaux d’exécution est palpable. Certains promoteurs ont entièrement terminé (ils sont quelques uns) leurs maisons dans la section 450 et sont en mesure de remettre les clefs.

La plupart des villas sont au stade d’achèvement des gros œuvres et les parcelles vides des promoteurs défaillants sapent l’harmonie d’ensemble. L’un d’entre eux a entamé les fondations de sa maison, il y a trois jours (NDLR le reportage a eu lieu le 13 septembre 2010) dans la section 443 attenant au cimetière municipal, celle-là même que certains ont abandonnée pour des problèmes d’accessibilité et de sol trop meuble. Un retard que notre interlocuteur impute à la persistance des pluies.

Il espère néanmoins finir dans deux mois à cause du fait que sa toiture ne sera plus en dalles. Mais le constat est tout autre sur le chantier de l’Hôtel administratif de la région des Hauts-Bassins au centre-ville. S’il n’est pas évident de pouvoir apprécier la qualité des ouvrages, en revanche, leur avancement y est visiblement satisfaisant.

La construction du R+4 confiée à l’entreprise Faso Construction Services est une réalité et les 4 étages du bâtiment, viennent accroitre le nombre bâtiment de 4 niveaux et plus qui se compte du bout des doigts dans la ville de Bobo-Dioulasso. Selon le responsable du chantier, il ne reste plus que le crépissage des parties externes des murs, retardé à cause des pluies. Les villas présidentielles attenantes au pied à terre du Président du Faso présentent aussi la même physionomie.

Là-bas, tout semble marcher comme sur des patins à roulettes et les engins s’attèlent à l’aménagement des voies d’accès. Sur ce chantier peu ordinaire, le visiteur se croirait dans un quartier de haute sécurité : pas de photos, pas un mot à un journaliste. Les instructions du contrôleur aux entreprises sont respectées à la lettre. C’est également le respect des délais qui préoccupe au croisement d’avenue du gouverneur Louveau et du boulevard Châlons-en-Champagne, site du Monument du Cinquantenaire, un des chantiers phare du 11 décembre.

Selon le chef du chantier, Eric Akindès, les choses avancent sans difficultés majeures et le niveau d’avancement a atteint 60% de taux de réalisation. Les ouvriers pointent surtout du doigt les pluies qui les contraignent très souvent à arrêter les travaux pour les reprendre après les flots. « N’eut été la pluie, nous aurions dû finir déjà avec les dalles et être sur les obélisques », regrette M. Akindès.

Il espère, avec un éventuel répit de la pluie, terminer l’ouvrage dans les délais contractuels, c’est-à-dire dans deux mois. Sur ce chantier comme sur les autres, on ne parle pas de retard car, selon Harouna Kanazoé, le PDG de Afrique Circuit, entreprise en charge de l’érection du Monument du Cinquantenaire, si retard il y a, il est lié au démarrage tardif des chantiers et non à leur exécution. C’est ainsi que l’entreprise Oumarou Kanazoé a entamé la réfection de certaines voies avant même leur attribution officielle en Conseil de ministres.

C’est le cas de l’aménagement de l’Avenue du Colonel JAMOT ou route du Mali, longue d’environ 4,78 km, confié au groupement OK/AC/KF pour un délai d’exécution de 4 mois. Selon les techniciens, le taux d’exécution a atteint 50% avec la réalisation de 28 ouvrages d’assainissement et 3, 5 km de caniveaux. Harouna Kanazoé signale néanmoins quelques difficultés relatives aux précipitations, en expliquant que les trombes d’eau provoquent des éboulements de fossés.

Le même taux d’exécution est atteint par le groupement OK/AC/SCD dans l’aménagement des Boulevards Houphouët BOIGNY et Félix EBOUE (De la place de la Femme au pont d’Accart-Ville), longs de 4,78 km. Il ne devrait pas y avoir beaucoup de difficultés sur ce tronçon, car il s’agissait de le rechaper avec une couche de bitume.

Mais une portion importante de la voie est dégradée à 80% et il a fallu la décaper et la recharger. Là-bas, il ne reste plus qu’à rechaper toute la voie. Sur la rue Issa HAYATOU, longue de 1 km seulement et concernée également par les réfections, « il ne reste plus que le revêtement bitumineux » de l’avis des responsables du chantier.

Dans cette course contre les délais, des chantiers attendent encore de démarrer à moins de 3 mois de la célébration du Cinquantenaire. Il s’agit par exemple du centrage du monument de la Place de la Femme, c’est-à-dire son déplacement vers la partie médiane du croisement route de Ouagadougou-Avenue Charles De Gaulle et l’aménagement du parking de l’aéroport international de Bobo-Dioulasso.

Dans l’ensemble, les différents intervenants dans les chantiers disent « mettre le paquet » et « espèrent » terminer les travaux dans les délais. On est loin de l’optimisme à toute épreuve du début des travaux.

Mahamadi TIEGNA HYPERLINK (camerlingue78@yahoo.fr)

Sidwaya

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