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Journée africaine de la médecine traditionnelle : Bilan positif pour les tradipraticiens burkinabè

Publié le lundi 20 septembre 2010 à 03h21min

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La VIIIe édition de la Journée africaine de la médecine traditionnelle (JAMT) a été célébrée, le vendredi 17 septembre 2010, dans la capitale du cavalier rouge, Koudougou. L’événement a été patronné par le Premier ministre Tertius Zongo.

« Décade de la médecine traditionnelle, les progrès réalisés », tel était le thème de la journée africaine de la médecine traditionnelle. Le Burkina Faso à l’instar d’autres pays africains a fêté l’événement à Koudougou, ville située à une centaine de kilomètres de la capitale, sous le patronage du Premier ministre Tertius Zongo. Une cérémonie riche en musique traditionnelle et en démonstration de magie avec la troupe Djindéré de Manga.

Le maire de la ville de Koudougou, Seydou Zagré, prenant la parole a témoigné sa gratitude aux autorités burkinabè pour le choix de sa commune pour abriter cet événement. Selon lui « organiser une journée pour nos tradipraticiens, c’est reconnaître leur mérite pour le travail gigantesque qu’ils ont abattu et continuent d’abattre dans le domaine de la pharmacopée ». Mais, a renchéri le porte-parole des tradipraticiens, Jean Marie Compaoré, le chemin reste encore long même s’il ya déjà des victoires remportées. Parmi les acquis, il a cité la reconnaissance de l’importance des tradipraticiens par les Burkinabè et les autorités politiques.

Et M. Compaoré de conclure en sollicitant, pour une meilleure promotion de la médecine traditionnelle, au Premier ministre « la construction de centre de la médecine traditionnelle, la mise en place de jardins botaniques, la production des médicaments et la protection de l’environnement et de nos savoir-faires traditionnels ». Pour le docteur Djamila Cabral, la représentante de l’OMS au Burkina Faso, « Le thème de la commémoration est une invite à faire le point sur les progrès vers l’intégration de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé ».

Elle s’est réjouie des avancées de la médecine traditionnelle au pays des hommes intègres « Les progrès au Burkina Faso sont évidents et l’organisation régulière de la JAMT, la richesse des expositions qui sont organisées chaque année, tout l’encadrement dont la médecine traditionnelle bénéficie de la part du ministère de la Santé ainsi que les efforts consentis pour la valorisation et l’intégration de la médecine traditionnelle dans le système de santé, en sont des éléments révélateurs ».

De l’avis du ministre de la Santé, Seydou Bouda, l’année 2010 est celle du bilan pour la médecine traditionnelle. « Voilà dix ans déjà que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine, réunis lors de leur 37e session ordinaire à Lusaka, en Zambie, ont adopté une déclaration historique, faisant de la période 2001-2010, la décennie de la médecine traditionnelle en Afrique », a-t-il expliqué.

Et le ministre Bouda de se féliciter du progrès des tradipraticiens depuis cet engagement des chefs d’Etat. « la médecine traditionnelle de notre pays offre aujourd hui l’image d’une science généreuse en pleine mutation, solidement fixée dans notre culture, mais ouverte sur le monde et à l’innovation notamment à travers la recherche scientifique ». L’un des moments forts de la manifestation a été la remise de médailles et de prix à des personnes qui se sont illustrées dans la promotion de la médecine traditionnelle. Le dernier acte de la journée a été la visite de l’exposition par le Premier ministre, Tertius Zongo.

Alassane KERE


Palmarès de la 7e édition du prix Kamaga Théophile Ouédraogo en médecine traditionnelle

1er prix en presse écrite

Monsieur Alexandre Le Grand Rouamba, pour son article intitulé : Médecine traditionnelle, ces plantes qui sauvent, publié dans le magazine Votre santé, du mois de juillet 2010.

1er prix en télévision

Madame Sali Nana, pour son film intitulé ; L’algue verte aux mille vertus, diffusé le 2 juin 2010, sur la télévision du Burkina.

1er prix en radio catégorie langue française

Monsieur Abdoul Wahab Nombré, pour son émission intitulée : Santé capitale axée sur l’importance de la pharmacopée dans les soins de santé, diffusée le 31 juillet 2010 sur la radio municipale de Ouagadougou.

1er prix en radio catégorie langues nationales

Madame Madjouma Bondé, pour son émission en dioula intitulée : médecine moderne et traditionnelle, une complicité qui gagne, diffusée le 7 juillet 2010 sur la radio Gaoua.

Récompenses

-1 trophée
-une attestation
-une enveloppe financière de 300 000 F CFA

NB/ Prix organisé par le REJOMETRA et la DMPT

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 20 septembre 2010 à 15:48, par le chercheur éclairé En réponse à : Journée africaine de la médecine traditionnelle : Bilan positif pour les tradipraticiens burkinabè

    Un progrès de la médecine traditionnel qui doit nous interpelé à plus d’engagement dans la valorisation et recherche sur les plantes traditionnelles. C’est décevant, de savoir que malgré nos connaissances immenses en matière de médecine traditionnelle et les diversités des plantes de vertus thérapeutiques, la recherche reste encore embryonnaire. J’en veux pour preuve, le manque de moyens et subventions accordés aux laboratoires, et le nombre de cadres bien formés exerçant dans ce domaine. Les plantes médecines sont une source d’identification de molécules ou composés pouvant guérir des maladies comme le paludisme, l’hypertension et bien d’autres... Pour cela il faut vérifier leurs effets thérapeutiques, toxiques in vitro, in vivo chez les animaux. Puis passer à des tests chez l’humain. Au cours du développement d’un composé comme médicament, on peut même modifier sa structure pour qu’elle est un effet plus puissant et moins toxique. Tout cela pour dire que les plantes qui sont actuellement utilisées peuvent être l’objet d’une intense investigation scientifique dans le but de mettre sur le marché des médicaments qui soulageront nos populations. Un exemple parmi tant d’autres est l’artéminsime extrait d’une plante médicinal chinoise "Artemisia annua" qui sert encore développer d’autres médicaments contre le paludisme. Derrière tout ça c’est des intérêts pharmaco-économiques qui rapportent des devis à ces pays. Que faisons-nous pour sauvegarder nos richesses médicinales et les exploiter pour le-bien-etre de nos populations ? Bonne reflexion à tous !

  • Le 20 septembre 2010 à 16:03, par FRED En réponse à : Journée africaine de la médecine traditionnelle : Bilan positif pour les tradipraticiens burkinabè

    Bonjour, je pense que ce serait encore plus interessant et credible même encourageant de decorer ces vaillants tradipraticiens eux-memes,que de decorer ceux qui font la
    promotion des tradipraticiens.jevous remercie. FRED.

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