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Les partenaires sociaux se concertent

Publié le lundi 6 septembre 2004 à 07h43min

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En prélude au Forum des partenaires sociaux, le comité d’organisation du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’Union africaine (UA), en partenariat avec l’Institut international des études sociales (I.I.E.S), a organisé, le 2 septembre 2004 à Ouagadougou un séminaire sur le thème « Dialogue social et performances socio-économiques ».

L’ouverture était présidée par le ministre Alain Ludovic Tou du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse. La décennie 90 a été celle des grands bouleversements politiques et économiques dans la plupart des pays africains. On a assisté, sous la houlette de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), à des réformes avec des privatisations et des restructurations d’entreprises publiques.

Ainsi, des crises ont éclaté çà et là entre les gouvernants et les syndicats des travailleurs. Face à un climat social devenu délétère, naîtra le concept du « dialogue social », dont l’objectif est d’apaiser les tensions sociales consécutives aux effets pervers de la mondialisation de l’économie. C’est en vue donc de promouvoir ce concept que le comité d’organisation du sommet de l’U.A. sur l’Emploi et la pauvreté, en collaboration avec l’I.I.E.S. du Bureau international du travail (BIT), a organisé ce séminaire autour du thème « Dialogue social et performances socio-économiques ».

Cette rencontre balise le terrain au forum des partenaires sociaux, qui s’est ouvert le 3 août 2003. Elle regroupe une centaine de participants venus de la plupart des Etats membres de l’U.A. Au centre des réflexions : l’impact du dialogue social sur la bonne gouvernance et la performance socio-économique, notamment la création d’emplois et la réduction de la pauvreté ; l’institutionnalisation du dialogue social pour contribuer à une gouvernance plus juste du processus de mondialisation, qui facilite l’intégration des pays en développement dans l’économie mondiale et améliore la cohérence des politiques macroéconomiques ; l’adéquation des modèles de dialogue social importés avec le contexte africain...

Deux sessions étaient prévues à ce séminaire ; la première a discuté du mode de fonctionnement du dialogue social, des modèles de structures organisationnelles et institutionnelles favorisant la performance, etc. Quant à la deuxième session, elle a été consacrée à la dimension africaine du dialogue social. Les réflexions des participants ont été bâties sur des communications. En introduction, le responsable à la Recherche au sein de l’I.I.E.S/BIT, Lucio Baccaro, a exposé sur « Les retombées socio-économiques du dialogue social », suivi des commentaires de Beye Pape Ibrahima, spécialiste des activités des employeurs au niveau du bureau sous-régional du BIT Yaoundé, et de Mme Diallo Rabiatou, secrétaire générale de la CNGT de la Guinée.

La deuxième communication, qui a été animée par le Pr. Marcel B. Kouadio de l’université de Cocody (Abidjan), a porté sur le thème « Dialogue social et performance socio-économique dans le contexte africain ». Dans son allocution, le ministre Ludovic Tou a dit toute l’importance que le gouvernement burkinabè accorde au dialogue social. Selon lui, « Le dialogue social est le premier et le plus important pas vers une action concertée. Il est au cœur de l’harmonie sociale, de la résolution des problèmes et du règlement des conflits, et même de la réconciliation ». Il a en outre donné les raisons qui ont poussé le gouvernement à faire du dialogue social la pierre angulaire de ses rapports avec les syndicats.

Hamidou Ouédraogo Simplice Baro(stagiaire)
L’Observateur Paalga

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