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Rentrée scolaire : libraires attendent clients

Publié le jeudi 16 septembre 2010 à 03h00min

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A quelques jours de la rentrée scolaire, qui aura lieu en principe le 1er octobre prochain, l’affluence n’est pas celle des grands jours dans les librairies. Les boutiques, dans leur majorité, demeurent elles aussi vides de clients, au grand désespoir des commerçants.

La situation est critique pour les libraires de Ouagadougou. Ce n’est pas Etienne Sambéné, gérant de la librairie Etif au quartier Kamsaoghin qui dira le contraire, lui qui affirme qu’aucun client ne s’est présenté à sa boutique, depuis le matin, ce mercredi 15 septembre 2010. « Comme je n’ai pas de client, je m’ennuie. Et cela depuis plus d’une semaine. Le bailleur (propriétaire du local où il vend, ndlr) vient de partir.

Sans client, j’ai des difficultés pour honorer mes engagement vis-à-vis de lui », confesse le jeune libraire. Mais il ne désespère pas. « Les gens attendent peut-être la fin du mois pour acheter les fournitures », s’encourage t-il. En attendant. Il dit proposer ses articles à des prix très abordables. Il vend le cahier de 100 pages à 150 francs CFA, celui de 50 pages est à 100 francs CFA et ceux de grands formats coûtent entre 900 et 1250 francs CFA.

A la librairie Diacfa, les clients ne se bousculaient pas non plus, en cette matinée du 15 septembre. Un employé de l’entreprise, qui a requit l’anonymat, affirme que la situation tranche d’avec celle de l’année dernière, à la même période. « Les clients ne viennent pas beaucoup cette année. L’année dernière, ils étaient plus nombreux que ce que vous voyez. Parfois même nous manquions de place », a-t-il indiqué.

Plusieurs raisons pourraient expliquer le peu d’engouement de la clientèle. Entre autres, la crise économique et la distribution gratuite de manuels scolaires par le gouvernement dans les écoles primaires publiques, sont passées par là. A ces raisons s’ajoute aussi le fait que certains parents d’élèves auraient déjà acheté les fournitures depuis juillet, une manière pour eux d’éviter les hausses de prix habituelles observées à chaque rentrée. Jean Paul Soulama, un client, soutient qu’en plus des raisons sus citées, la distribution des fournitures scolaires en fin d’année pour récompenser les meilleurs élèves soulagent les parents et serait aussi une des raisons qui justifie le peu d’affluence constaté dans les librairies.

Joël Zoundi

Fasozine

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