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Sommet sur l’emploi : ambassadeurs, experts et société civile débattent

Publié le lundi 6 septembre 2004 à 07h25min

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Le Comité des représentants permanents (COREP), communément appelé comité des ambassadeurs, est en conclave, depuis hier vendredi matin, à Ouaga 2000. Epaulé par des experts, les représentants permanents des Etats membres de l’Union Africaine examinent le document de travail, les projets de déclaration, de plan d’action et de mécanisme de suivi-contrôle-évaluation du sommet de Ouagadougou sur l’emploi et la réduction de la pauvreté en Afrique.

Les délégués à cette rencontre se pencheront également sur le projet de communiqué final. Des documents importants qui seront soumis aux chefs d’Etat les 8 et 9 septembre 2004.

Selon le ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Youssouf Ouédraogo, qui présidait la séance inaugurale de cette session, "le COREP est une structure importante de préparation, de traitement et de contrôle des questions, documents et activités à soumettre aux chefs d’Etat". Trait d’union entre les Etats et les instances de l’Union Africaine, le COREP est l’instance qui en dernier ressort, arrête ce qui doit être soumis ou non au comité exécutif.

Autrement dit, une question n’a pas été soumise à son appréciation ne saurait "attirer" sur la table des chefs d’Etat et de gouvernement. Elargi cette fois aux experts en raison de l’importance et de l’intérêt du thème du sommet, le COREP devra de l’avis de Youssouf Ouégraogo, "statuer sur une politique et des mécanismes africains pour lutter contre la pauvreté pour la création d’emplois décents".

Eviter les solutions prêtes-à-porter. Aussi le chef de la diplomatie burkinabè invite-t-il les délégués présents (la plupart des Etats membres de l’Union africaine étaient à l’ouverture de la session même si on aura remarqué l’absence de représentants de la Mauritanie, du Sénégal, des Comores, de la Côte d’Ivoire...) à éviter les solutions tiroirs en s’appuyant sur les expériences conduites çà et là sur le continent pour faire des propositions concrètes et courageuses pour sortir l’Afrique du sous-développement.

Youssouf qui a saisi l’occasion pour dénoncer les poids de la dette et surtout la mauvaise perception de ’immigration notamment en Europe. "Lorsqu’un état africain emprunte aujourd’hui 1 dollar, il remboursera demain 16 dollars. C’est anormal... Et quand un jeune Africain immigre en Europe, on pense automatiquement "clandestin..." Il ne faut pas voir cette question uniquement sous l’angle sécuritaire car bien souvent ces jeunes sont à la recherche d’emplois décents...", s’insurge Youssouf Ouédraogo.

Coopération et solidarité...

Il en appelle donc à la coopération entre l’Union africaine et l’Union européenne dans ce domaine mais espère aussi une plus grande solidarité entre Etats africains. En tout état de cause, estime le ministre d’Etat, Youssouf Ouédraogo, "l’immigration ne saurait trouver une solution dans un vase clos...".

Le représentant de Alpha Oumar Konaré à cette session est du même avis que le Burkina. Aussi suggère-t-il en outre, la mise en place d’un réseau de coopération entre les partenaires privés des Etats membres et la mise en place de stratégies nationales, régionales et continentale pour lutter contre la pauvreté par la création d’emplois. "C’est à ce prix que l’Afrique se prendra véritablement en charge", conclut le représentant de Alpha Oumar Konaré.

Le président du COREP salue l’initiative du Burkina d’inviter l’Afrique à réfléchir sur la question au plus haut niveau et nourrit l’espoir que le sommet de Ouagadougou marquera le départ d’action concrètes qui mettront l’Afrique sur les rails des travaux du COREP . La fin est prévue pour ce soir.`

Victorien A. Sawadogo (visaw@yahoo.fr)
Sidwaya

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