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Moustapha Laabli Thiombiano, PDG de Horizon FM : "Tout le monde pense politique, mais moi je pense communication"

Publié le lundi 6 septembre 2004 à 08h00min

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M.L. Thiombiano

Précurseur des radios libres en Afrique au moment où le continent faisait ses premiers pas dans le pluralisme démocratique en 1991, Moustapha Thiombiano s’est depuis, illustré comme le monsieur aux mille idées. Dans la panoplie de ses œuvres, on trouve pêle-mêle un rallye auto-moto, l’aviron, une soirée hindoue, etc.

Le nec ultra, si on ose le dire, est l’élection Miss qui fait l’actualité avec le couronnement continental d’une fille "préparée" par le "boss".

Assurément, il fait bon de discuter avec Moustapha. Et Sidwaya Plus a partagé ces moments de plaisir avec le patron des chaînes de radios Horizon FM au cours d’un entretien le 2 septembre dernier. Tous les sujets, même la politique ont été abordés avec le "laabli national".

Sidwaya Plus (S.P.) : Monsieur Laabli Moustapha Thiombiano, vous ne faites pas votre âge, quel est votre secret ?

Laabli Moustapha Thiombiano (L.M.T.) : Dans la vie, il n’y a pas de secret. Tout se sait, tout se connaît, bref, tout est là autour de nous, il n’y a pas de secret dans la vie...

S.P. : On sait que les Thiombiano appartiennent à la famille royale, est-ce que vous êtes aussi de cette descendance ?

L.M.T. : Je cois que tout Thiombiano est royalement royal, qu’il soit de Fada, de Matiakoali, de la Gnagna, même qu’il soit de la Côte d’Ivoire, il est de la famille royale ?

S.P. : Et vous particulièrement vous êtes d’où ?

L.M.T. : Moi, je suis de Fada. Mais, j’ai grandi à l’extérieur au Ghana, en Côte d’Ivoire où je passais mes vacances.

S.P. : Que signifie Laabli ?

L.M.T. : Laabli en gourmatchéma, veut dire quelque chose qui n’est pas posé, qui est mouvant, qui est en constante circulation, ça bouge...

S.P. : Cela vous va bien apparemment ?

L.M.T. : La terre bouge, elle tourne autour de nous. Moi aussi je tourne autour de mes idées et mes idées tournent autour de moi.

S.P. : Quand on parle de Moustapha Thiombiano que ce soit à l’intérieur ou hors du Burkina, on retient de vous l’homme aux grandes idées. A quoi est due cette forte créativité qui vous anime ?

L.M.T. : Honnêtement, je ne sais pas. Mais il m’arrive d’avoir des idées comme ça. Surtout la nuit, quand je suis couché, il y a quelqu’un qui m’apporte un bic et un papier et puis je me lève et j’écris. Une fois j’ai écrit que la sagesse est la tolérance de la bêtise humaine. Et ma directrice a pris cela, l’a jugé bon comme idée, l’a saisi et l’a collé un peu partout dans la radio. Nous sommes tous téléguidés sur la terre et chacun de nous appartient à une télécommande. Vous comprenez donc parce que si la télécommande était humaine et unique, nous serions tous pareils, c’est-à-dire sans distinction de race... Donc chacun de nous est télécommandé par un être supérieur à nous tous.

S.P. : Qui est donc cet être ?

L.M.T. : C’est Dieu. On ne le connaît pas. Mais il est nous, puisque nous sommes ses semblables. Moi je suis croyant...

S.P. : Croyant modèle ou croyant moderne ?

L.M.T. : Vous savez quand on donne des adjectifs à des croyances, on n’est plus croyant. On croit ou on ne croit pas. Dieu est unique dans toutes les religions.

S.P. : Vous avez été en Tunisie et vous êtes revenu avec la couronne de Miss African 2004, comment avez vous préparé mademoiselle Badiel ?

L.M.T. : Cela n’a pas été facile. On a beaucoup souffert. La démarche, comment sourire, comment s’asseoir, s’exprimer,... bref, on a fourni de grands efforts. Et Badiel aujourd’hui est Miss. Elle a été bien formée et aujourd’hui elle est contente, je suis content d’avoir ramené une couronne continentale. Une première au Burkina Faso.

S.P. : Mais qu’en est-il de l’aspect financier de la préparation ?

L.M.T. : C’est la commission Miss Burkina et la radio Horizon FM qui ont supporté les frais. Ce n’est pas le ministère des Finances ou le ministère des Affaires étrangères comme on l’a fait pour les Etalons et autres. Nous, nous sommes allés avec une petite somme dans la poche gauche, mais dans la tête, il y avait des milliards parce qu’une élection Miss dans un pays arabe où il y avait la Tunisie, pays organisateur, le Maroc, l’Algérie et tous ces pays, revêt beaucoup d’intrigues. Il y a la façon dont on se fait respecter. J’ai voulu donc un planning précis : ma Miss doit dormir tant d’heures, elle va à la plage, elle fait ceci, cela... Vous devinez le patron de votre Miss est le président du comité de votre Miss...

S.P. : Est-ce qu’on peut avoir une idée sur le coût de la préparation ?

L.M.T. : Je suis parti avec un peu d’argent. Juste un million pour les dépenses, mais, paraît-il, que les Etalons sont partis avec deux milliards et ils n’ont rien fait de bon. Moi, je suis allé avec 1 million et ça a marché.

S.P. : Mais au-delà de la couronne que tout le monde a vu, qu’y avait-il dans les coulisses ?

L.M.T. : Dans les coulisses, il y a des gens, des comités qui ont loué des gens à Tunis pour soutenir leur Miss. Et parfois même, on arrive à influencer le jury. Heureusement, on a eu un président de jury qui est extraordinaire, qui est le président du Comité Miss univers et Miss monde. Il a fait vraiment du beau travail. Les élections Miss sont un monde qui me plaît beaucoup, qui m’amuse fort, c’est le monde de la beauté et c’est le monde de l’intelligence.

S.P. : Quand le jury a proclamé les résultats et que votre candidate fut déclarée Miss African, quel était votre sentiment premier ?

L.M.T. : Je préfère qu’on dise notre candidate. Elle est la Miss du Burkina Faso, elle est la Miss continentale. Quand on a proclamé Badiel Georgette Miss African 2004, immédiatement on a sorti le drapeau du Burkina. C’était vraiment exceptionnel. J’avais invité des amis qui étaient venus me soutenir l’ancien ministre burkinabè des Affaires étrangère M. Ablassé Ouédraogo actuellement en poste à la BAD à Tunis m’a fait l’honneur de venir nous soutenir.

Nous étions assis à la même table et avant la proclamation, je leur ai dit : ce soir, on part avec la couronne. Ils ne me croyaient pas. Quand on a appelé la Miss Sénégal, 2e dauphine, Miss Tunisie, 1re dauphine, chacun a retenu son souffle et dans le public on criait Maroc, Algérie... et lorsque le jury a proclamé Miss African 1re édition, le Burkina, il y a eu des gens qui ont failli piquer des crises. C’était un moment fort, il était 5 heures 15 minutes. J’étais ému et je pensais au Burkina Faso, qu’est-ce que les gens vont dire ? Quel sera l’accueil ?

S.P. : Et comment vous avez trouvé l’accueil au retour de Tunis ?

L.M.T. : Honnêtement je vais vous dire qu’arrivé à Ouagadougou, j’étais obligé de louer une caméra, faire venir des joueurs de Djembé pour que ma Miss soit à l’aise. Le Comité du Burkina a payé l’animation de l’arrivée de la Miss, la police de l’aéroport nous a bien accueilli dans un bureau climatisé, on a pu faire des photos. Mais je me dis que pour une telle manifestation, il fallait un mouvement.

S.P. : Est-ce que vous avez été reçus par les officiels ?

L.M.T. : Au niveau des officiels, nous avons été reçus par le maire de la ville, nous avons envoyé une lettre au ministre de la Culture, au président du Faso, à la première dame, au Premier ministre, au président de l’Assemblée pour annoncer cet événement, cette réussite et demander une audience vite. C’est seulement le maire Simon Compaoré qui nous a reçus dans le temps.

S.P. : Avez-vous l’intention d’aller à Miss univers ?

L.M.T. : Pourquoi pas.

S.P. : Miss Badiel est là, mais avant, il y a eu d’autres Miss ; que deviennent-elles ?

L.M.T. : Elles sont là, il y a Miss 2003, Monique Ouédraogo qui est là, qui a même un contrat avec Telecel, elle fait la pub pour Mango. Je crois que c’est bien. On est en train de les caser, classer une à une par-ci et par-là pour qu’après l’élection, elles ne s’éteignent pas. Badiel aussi veut devenir top mannequin, je pense qu’elle a une grande carrière devant elle. C’est aussi mon combat de préparer les Miss afin qu’elles deviennent les porte-flambeau de la beauté burkinabè.

S.P. : Il était question d’une voiture de marque Citroën d’une valeur de 15 000 euros qui lui serait remise lors du Sommet de la Francophonie, est-ce que cette promesse sera tenue ?

L.M.T. : Exactement. M. Oualid, organisateur de Miss African arrive ici avec le président du Comité d’organisation de Miss univers, pour remettre la clef de la voiture à Badiel lors de la Francophonie.

S.P. : Il y a certains de vos donateurs potentiels qui vous font des promesses qu’ils ne tiennent pas. Comment vous y prenez-vous pour que ces promesses soient remises à qui de droit, c’est-à-dire aux Miss ?

L.M.T. : Ah ! Moi je m’appelle Moustapha et vous, vous vous appelez Jean Claude, (Philippe). Un nom a une résonance (question).

S.P. : Il est question d’organiser Miss Francophonie lors de la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement ayant en partage la langue française prévue au Burkina en novembre. De quoi s’agit-il ?

L.M.T. : Effectivement nous projetons d’organiser une élection Miss Francophonie. Ce grand rendez-vous de la beauté que nous avons dénommé Miss Francophonie africaine concerne uniquement les pays africains. A ce jour, nous estimons à 25 le nombre de participation à ce concours. Le concours va se dérouler une semaine avant le Sommet de la Francophonie. Les filles, candidates à Miss Francophonie africaine, seront logées à Koubri.

S.P. : Avec les moines ?

L.M.T. : Non. non. Elles seront soit à Koubri ou à Kaya. Nous savons par avance, qu’au cours de cette rencontre qui verra de nombreux autres rendez-vous, Ouagadougou, la capitale, devra abriter plusieurs délégations. Pour éviter d’en rajouter aux angoisses des uns et des autres, nous avons opté de loger nos beautés soit à Koubri, ou alors à Kaya.

S.P. : La Francophonie, ce n’est pas que l’Afrique. Pourquoi limiter le concours de beauté aux seules africaines ?

L.M.T. : C’est exact ce que vous dites. A la vérité, le Comité d’organisation de Miss Francophonie aurait aimé voir la totalité des 153 pays membres de la Francophonie venir avec une fille participer au concours. Malheureusement nous sommes pris par le temps. Ou plutôt par le manque de temps. Voici pourquoi nous avons limité le concours aux Africaines.

S.P. : Vous donnez l’impression de tourner de plus en plus la page de la musique. Est-ce exact ?

L.M.T. : Non. Je veux d’abord faire beaucoup de choses. Je peux faire la musique quand je veux. La musique c’est ce qu’on a. On ne peut pas courir à Tunisie avec des Miss pour rencontrer la palme, il faut la vitalité, il faut la force, il faut se réveiller tôt, il faut travailler, il faut gagner. La musique, je la joue tous les jours, j’écris des chansons, il y a des albums qui sont là, très bientôt. J’ai une chanson prête qui fera le tour du monde.

S.P. : Quand vous étiez un peu plus jeune, vous avez certainement joué avec des grands noms de ce pays aujourd’hui. Quels sont vos liens ? Est-ce que vous les voyez toujours ? Hermann Yaméogo par exemple ?

L.M.T. : Hermann Yaméogo, c’est mon frère, Jean-Claude... ce sont des gens qui ont joué avec moi. Hermann était un très bon bassiste, Jean-Claude était mon accompagnateur soliste et moi j’étais toujours à la batterie... Vous savez, les amis d’enfance restent toujours des amis pour toute la vie. On a fait Ouagadougou et on s’est bien amusé car tout était en live.

S.P. : Le reproche fait aux jeunes artistes musiciens d’aujourd’hui c’est copier beaucoup la musique étrangère. Avez-vous ce sentiment ?

L.M.T. : Moi, en tant qu’artiste j’interdis à qui que ce soit d’interdire à un artiste de faire ce qu’il veut. Parce quand on lui interdit de créer, il va imiter. C’est une sorte d’imagination de l’être humain, c’est sa création. Donc laisser les artistes faire ce qu’ils veulent faire, se divertir, s’épanouir, il faut que les artistes burkinabè embrassent le monde avec leur musique.

S.P. : Est-ce qu’on peut être ambassadeur d’une culture sans faire la promotion de cette culture ?

L.M.T. : Michaël Jackson, il est ambassadeur des Etats-Unis en musique. Il y a plein de musiques dans ce pays. Vous avez la musique indienne, celle des Esquimos, le jazz, le rap... Mais quand on devient un grand musicien, on ne peut que représenter son pays. Georges Ouédraogo aujourd’hui, c’est moi qui avait le matériel, il y avait Jimmy Hyacinthe à la guitare, Moustapha Thiombiano à la batterie...

C’est quand je suis parti au Canada en 1970 pour essayer de taper le chant et voir si ça allait marcher ou pas. Arriver là-bas, j’ai commencé à jouer avec les autres artistes et les autres m’attendaient pendant près d’un an. Un jour Jean-Claude et Jimmy Hyacinthe m’appellent et me sollicitent de revenir. Je leur ai dit de commencer à jouer. Ils m’ont demandé s’ils pouvaient prendre un autre batteur. Je leur ai donné la permission. Mais quand on parle de batteur, il faut voir les Salambo. Moi je suis le 1er batteur de Jazz. Je me rappelle le Solo que j’ai fait à la Maison des jeunes en 1960. Il y avait Hermann, Jean-Claude... C’était un solo extraordinaire.

C’est ça l’artiste, un artiste complet. Il ne faut pas penser qu’un artiste burkinabè doit toujours jouer de la musique burkinabè. Il faut jouer la musique internationale et c’est par là que l’on deviendra une super star de son pays. Lucky Dubé est une star en Afrique du Sud mais il ne joue pas le zoulou. Donc cesser de réduire la créativité de nos artistes ?

S.P. : Où en êtes-vous avec la télévision TVZ ?

L.M.T. : Pour la télévision TVZ, je vous demanderai d’appeler le Conseil supérieur de l’information (CSI) et de lui poser la question.

S. P. : De combien de stations est composée la chaine des radios horizon FM ?

L. M. T. : C’est une chaîne de dix stations radio à l’époque et quand Adama Fofana est arrivé à la tête du CSI, il a dit ceci : "Une personne ne peut pas avoir dix stations de radio, ce n’est pas normal. Je vais démanteler toutes ses radios et en faire chacune une société à part entière. Cela m’a coûté 13 millions. Chaque radio portait donc l’emblème de la province. C’est ce qui a été fait et aujourd’hui, on sent la faiblesse de ces radios parce qu’on m’a interdit de les contrôler, de les rendre grandes. Elles sont devenues des radios de société, c’est-à-dire commerciales mais appartenant à la chaîne de radio Horizon FM. Je vais profiter pour dire que si les radios ne sont pas subventionnées, elles vont mourir".

S.P. : Vous refusez de prendre la subvention de l’Etat ?

L.M.T. : Si vous appelez notre ministre actuel qui s’appelle un pied au pays, un pied dans le monde, il vous dira qui il est. Comment peut-on refuser de prendre l’argent, ce n’est impensable, c’est pas vrai.

S.P. : Comment est née l’idée d’organiser le RAMO ?

L.M.T. : Le RAMO c’est le rallye des mobylettes de Ouagadougou, de Bobo, Banfora... Un jour j’étais assis et je me suis demandé qu’est-ce que le Burkina a, qui puisse faire écho dans le monde. Il n’a pas de pétrole, pas de l’or, ni du diamant... On dit que Ouaga c’est la capitale des mobylettes et je dis mais voilà. Pourquoi ne pas organiser un rallye de ces mobylettes. Voilà d’où est partie l’idée qui est un succès total aujourd’hui et qui passe dans beaucoup de chaînes internationales. Aujourd’hui, on réclame cette course aux Champs Elysées. Quand on dit que le Burkina est pauvre, mais ce n’est pas vrai. Quand on permet à chacun qui a un rêve de le réaliser en matière de développement, de progrès, on gagne toujours en bien.

S.P. : Le RAMO se justifie mais la Fédération d’Aviron que vous avez mise sur pied, comment l’idée est venue ?

L.M.T. : Je me rappelle qu’un jour, le ministre Zessouma m’a dit qu’il faut être fou pour être président d’une association d’Aviron parce qu’il n’y a pas d’eau. Mais c’est ça qui fait la force d’une telle fédération. Nous avons des barrages comme Ziga, Bagré, Kompienga, les deux barrages de Ouaga. Bientôt nous allons organiser cette fête à la Kompienga et on va ajouter pour la première fois, tout le Gourma et ça sera la fête du poisson.

S.P. : La soirée hindoue que vous avez organisé a été un succès fou ? D’où est venue cette idée ?

L.M.T. : Encore comme un rêve comme je l’ai toujours dit. J’ai remarqué un jour que les gens aiment les films hindous. Alors, je me suis dit pourquoi ne pas organiser une fête de ces films en créant la nuit hindoue. C’est venu comme ça.

S.P. : A Tunis, vous avez dit : "Les Etalons ont échoué là où nous avons réussi", n’est-ce pas une provocation ?

L.M.T. : Pourquoi j’ai dit ça, parce que nous avons été à Tunis tout comme les Etalons pour compétir. Nous avons gagné, ils ont perdu. Ce n’est pas de la provocation mais de la motivation parce que les Etalons dorment.

S.P. : Monsieur Thiombiano, jusque-là vous avez été absent au niveau de la presse écrite et du domaine politique ?

L.M.T. : La presse écrite ne m’intéresse pas. Il y a trop de bics. Moi je suis dans le micro. En politique, il y a trop de tam-tams dans les provinces.

S.P. : Mais les gens disent que vous avez commencé par la politique ?

L.M.T. : Jamais. A l’époque on s’amusait, on faisait de la musique et c’est tout. La politique n’était pas notre affaire, ce qui nous intéressait c’est la belle vie. Il y a ce qu’on appelle dévergondage culturel aujourd’hui parce que les jeunes ne vivent plus comme nous à l’époque. Aujourd’hui, tout le monde pense politique mais moi je pense communication.

S.P. : Est-ce que vous pensez maintenant à la retraite ?

L.M.T. : Pourquoi aller à la retraite. Vous savez, c’est ce qui fait qu’il y a des défaillances au niveau de la Fonction publique. Dans certaines structures, vous avez des gens qui sont forts, dynamiques et à 63 ans on leur demande de partir alors qu’ils ont encore dix ans devant eux. Moi je ne suis pas pour la retraite. Je suis pour le capable.

S. P. : Un mot pour conclure ?

Salut à Sidwaya, salut à tous les artistes, salut aux bons journalistes et vous les politiciens aimés, adorés, caressez le Burkina Faso parce que je dis que la sagesse est la tolérance de la bêtise humaine.

Sidwaya

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