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Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

Publié le mercredi 8 septembre 2010 à 03h15min

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La Coalition 37 est un regroupement de partis politiques résolument engagés contre toute réforme constitutionnelle visant à sauter la limitation du nombre de mandats présidentiels au Burkina Faso. La présente déclaration fait l’historique de ce fameux article de la loi fondamentale qui a été maintes fois révisé tout en battant en brèche les arguments de tous ceux qui militent pour la modification de cette disposition constitutionnelle.

La décision prise par le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti au pouvoir, lors de son congrès de juillet 2009, d’initier une révision de la Constitution a été le point de départ d’un débat qui agite depuis quelque temps la scène politique de notre pays.

Ce débat vient de prendre une nouvelle tournure avec la tenue du dernier congrès extraordinaire du CDP, parti au pouvoir. Réunis les 13 et 14 août derniers dans une ambiance de faux suspense pour choisir leur candidat à l’élection présidentielle de novembre prochain, les congressistes du CDP ont officiellement présenté les propositions de réformes politiques qu’ils souhaitent voir mettre en œuvre, et dont les Burkinabè avaient plus ou moins entendu l’évocation au fil des écrits dont les idéologues de ce parti abreuvent notre presse depuis un certain temps. La lecture des conclusions officielles du congrès révèle que, sous réserve d’explications ultérieures, ces propositions s’articulent autour de :

- la création d’un Sénat ;
- le rééquilibrage des pouvoirs en faveur du Parlement,
- la réforme du système judiciaire,
- et la modification de l’article 37 afin de supprimer la limitation à 2 du nombre de mandats présidentiels autorisés par la Constitution.

Avec cette prise de position du CDP, le débat tant annoncé sur les réformes politiques est donc véritablement relancé, et le contenu probable de ces réformes est clairement dessiné, même si, pour certaines d’entres elles, il faut attendre des précisions avant de se prononcer.

Si cette précaution est nécessaire, pour le principe, on peut considérer qu’il y a au moins une proposition de réforme pour laquelle elle n’est plus nécessaire, tout simplement parce que son fond est déjà connu : il s’agit de la proposition de lever la limitation du nombre de mandats contenue dans l’article 37 de notre Constitution.

La proposition du CDP, dont tout laisse croire qu’elle pourrait être bientôt transformée en projet de loi, consiste donc à supprimer la limitation qui touche au mandat présidentiel.

Cette décision du CDP sur la question de l’article 37 interpelle spécialement le groupe de partis signataires de la présente déclaration, dénommé Coalition 37, et qui s’est constitué pour s’opposer à cette modification et pour mener le combat politique qui lui paraît approprié face à cette manœuvre du pouvoir de la IVe République.

Ces partis membres de la coalition 37 estiment que la révision de l’article 37 de notre Constitution, dans l’objectif de faire sauter la limitation du nombre de mandats présidentiels, constituera un recul pour notre démocratie et une menace réelle pour la paix et la stabilité de notre pays. Ces partis s’opposent à la modification de l’article 37 parce que, comme le dit clairement leur manifeste, ils sont :

- animés exclusivement du souci de la consolidation de notre démocratie ;
- convaincus que la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels favorise l’ALTERNANCE, gage de respiration démocratique, indispensable à toute vraie démocratie ;

- persuadés que cette limitation est une sage disposition contribuant à la sérénité des rapports entre acteurs politiques du pays ;

- convaincus que les constituants de 1990 comme les membres du Collège de sages en 1999 avaient bien mesuré la portée de cette disposition pour la construction de la démocratie burkinabè ;

- convaincus que l’inscription de cette limitation dans la Constitution burkinabè n’est en rien liée à des injonctions de puissances extérieures, pas plus qu’elle n’est le fruit d’un mimétisme dépersonnalisant ;

- confortés dans leur conviction par les justes positions dictées par le souci de l’unité de la Nation, formulées par divers milieux de la société civile, de communautés religieuses, de l’intelligentsia et de divers milieux politiques, tant de l’opposition que de la majorité.

Dans le débat national ainsi ouvert sur l’avenir de notre pays, notre coalition fera entendre sa voix et expliquera sa position, sans passion ni complaisance aucune.

Pour nous, dans la forme comme dans le fond, la démarche et les arguments du pouvoir doivent être dénoncés.

1) Un débat très mal posé à travers une démarche partisane

Les différentes prises de position entendues ici et là sur cette question de l’article 37 ont le mérite de montrer que la question divise les Burkinabè, donc que sa solution doit se fonder sur un consensus réel. Cette division ne se limite pas à la traditionnelle confrontation majorité/opposition.

Elle est plus profonde. Elle existe au sein de la mouvance présidentielle, comme l’atteste la position adoptée par l’ADF/RDA lors de son dernier congrès. Elle existe surtout au sein même du CDP, le parti présidentiel, où des informations dignes de foi confirment que, lors du congrès de l’investiture, elle a donné lieu à une passe d’armes entre les ténors.

A cela s’ajoutent les propos que tiennent ici et là de simples militants du CDP, et dans lesquels il apparaît très nettement que même s’ils sont attachés à Blaise Compaoré et apprécient son bilan, ils demeurent farouchement hostiles à cette modification de l’article 37.

Des organisations de la société civile, traditionnellement réservées sur les questions politiques, n’ont pas hésité à prendre parti. Même l’Eglise catholique a fait entendre son opinion, soucieuse qu’elle est que la paix sociale qu’elle a contribué à préserver en son temps, et à la demande du pouvoir, soit mise à mal.

Cette opposition transversale à la modification de l’article 37, au-delà des clivages politiques traditionnels, est le signe qu’une inquiétude nationale est en train de grandir et que l’avenir de notre pays est en jeu.

Face à un tel enjeu, on aurait pu attendre d’un pouvoir sérieux, attentif et responsable qu’il imagine une démarche de concertation pour organiser un vrai débat national, quel que soit, du reste, sa propre position.

Au lieu de cela, le pouvoir de la quatrième République a commis une première faute en adoptant une démarche pour le moins inappropriée, en confiant pratiquement au parti au pouvoir, le CDP, la responsabilité de lancer le débat sur la révision constitutionnelle et de définir les contours de celle-ci.

Le caractère évidemment partisan de la démarche saute clairement à l’œil nu, car même majoritaire à l’Assemblée, le CDP est un parti comme les autres et n’est pas le gouvernement pour avoir l’initiative d’une révision de la Constitution.

Qui plus est, la chronologie des faits révèle au mieux un cafouillage institutionnel, au pire une fourberie digne d’une république bananière. Jugez-en vous-mêmes :

en juillet 2009, le CDP annonce la révision de la Constitution ; six mois plus tard, en décembre 2009, à l’occasion de son message à la nation, le chef de l’Etat explique qu’il va inviter les acteurs de la vie politique à une réflexion sur les réformes politiques au cours de l’année 2010.

Rien ne se passe. Puis en août 2010, le CDP annonce le contenu des réformes qui seront adoptées. Et à ce jour, le chef de l’Etat, dont c’est la responsabilité, n’a toujours pas défini ni même installé le cadre dans lequel devrait se dérouler cette réflexion nationale.

Un pouvoir responsable, soucieux du respect de l’opposition et des principes démocratiques aurait sans doute été mieux inspiré. Sur le principe, la coalition 37 n’est pas opposée à une révision de la Constitution.

Après près de deux décennies, certaines dispositions de notre Constitution ont peut-être besoin d’être améliorées ou complétées pour faire avancer la démocratie. Mais nous faisons remarquer que :

- toute décision de révision de notre Constitution doit servir l’intérêt général et non les intérêts d’un individu ou d’un groupe d’individus ;
- les aspects de la constitution qui sont retenus pour une révision ou une amélioration doivent être au préalable discutés par l’ensemble de la classe politique, dans un cadre défini de commun accord et être adoptés sur la base d’un consensus minimal ;

- la révision de l’article 37 est le type même d’acte qui ferait reculer notre démocratie, alors que les révisions constitutionnelles ne se justifient que si elles favorisent un saut qualitatif de la démocratie ;

- la lecture des propositions du CDP montre qu’en réalité la véritable motivation du pouvoir dans cette démarche de révision de la Constitution, c’est l’article 37. Les autres aspects introduits par le CDP sont des éléments de diversion destinés à noyer la question de l’article 37 ou à amadouer telle ou telle catégorie sociale pour obtenir leur appui sur la question de l’article 37.

Les observateurs avertis savent que cette manière de faire procède d’une technique éprouvée de la duperie qui colle à la peau de ce régime. En effet, depuis la rectification, les tenants du pouvoir dans notre pays ont bâti leur capital politique en abusant constamment de la bonne foi des autres acteurs politiques.

Au cours des différentes étapes difficiles par lesquelles notre pays est passé, ils ont agi avec le même cynisme et la même constance : céder quand on est en position de faiblesse, mais reprendre immédiatement quand on se sent fort.

Cette manière de faire la politique, qui caractérise ceux qui ont l’orgueil de se croire plus intelligents que les autres, montre un manque évident d’éthique et confirme bien que le véritable drame de la démocratie burkinabè, c’est qu’elle soit dirigée par un pouvoir qui ne croit pas du tout à la démocratie.

Tout porte à croire que la machine à berner n’a pas fini de tourner. Une fois les présidentielles passées, une savante orchestration se mettra sans doute en marche pour mouiller le maximum d’acteurs politiques dans cette aventure de réformes politiques, et donner l’illusion qu’elles ont été adoptées de manière consensuelle.

Le pouvoir sera d’autant plus tenté d’utiliser ce genre d’embrouille que les arguments qu’avancent ses ténors sont d’une grande faiblesse intellectuelle et politique

2) Les arguments du CDP sont d’une grande faiblesse

Dans leur souci de défendre et d’expliquer leur décision de réviser l’article 37, les « Vouvouzélés » politiques du CDP servent, d’ailleurs avec grande maladresse, des arguments qui ne résistent pas à une confrontation sérieuse.

On les entend souvent proclamer que rien dans notre Constitution ne s’oppose juridiquement à la révision de l’article 37. Notre coalition répond à cet argument que la question de la révision de l’article 37 n’est pas seulement juridique, mais qu’elle est surtout politique et éthique. En effet, l’article 37 a une histoire dans ce pays.

D’abord, la limitation du mandat présidentiel fait partie intégrante de notre culture politique depuis l’indépendance et figure toujours au rang des consensus politiques qui ont marqué la naissance de nos différentes républiques.

La constitution du régime présidentialiste de la 1re République (1960-1966) est la seule Constitution votée par notre peuple et dans laquelle il était admis (article 9) que le président de la république soit indéfiniment réélu.

Vu d’aujourd’hui, on peut comprendre cette exception. Cette Constitution a été rédigée par la puissance coloniale sans véritable débat local, et s’est largement inspirée de la pratique constitutionnelle en vigueur en France à l’époque.

Or, revenu aux affaires en 1958 suite à l’instabilité politique engendrée par le mécanisme de la république parlementaire alors en vigueur, le général de Gaulle n’a eu aucune difficulté à convaincre ses compatriotes de lui tailler sur mesure une Constitution où le président de la république était fort et immuable.

Par la suite, dans toutes les Constitutions qui ont suivi, et dont la rédaction a été le fait des forces politiques nationales, la règle de la limitation s’est imposée :

- sous la deuxième république, l’article 25 de la Constitution de 1970 disposait que « le président sortant est rééligible ; toutefois, il ne peut exercer plus de deux mandats successifs sans discontinuité » ;
- l’article 14 de la Constitution de novembre 1977, qui a consacré la naissance de la IIIe République, s’est voulu plus précis en disposant que « le président sortant est rééligible. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs.

En tout état de cause, nul ne peut postuler à un troisième mandat qu’après une interruption effective de cinq ans » ;

- l’article 37 de la Constitution du 2 juin 1991 s’inscrit dans cette continuité en interdisant à un président qui a déjà exercé deux (2) mandats de postuler à un troisième mandat.

La France qui a inspiré notre première République, qui installe et protège nos chefs d’Etat et dont les juristes éminents jouent les conseillers occultes dans nos palais tropicaux, a opéré une révision constitutionnelle en juillet 2008 pour instituer la limitation du mandat.

D’ailleurs, on peut noter à l’intention de ceux qui brandissent l’exemple de la France d’avant 2008, que là-bas, même lorsque le mandat était illimité, aucun des présidents en exercice qui avaient la possibilité juridique de le faire n’a osé solliciter un troisième mandat. C’est dire que la limitation était acceptée de fait, avant de l’être sur le plan du droit.

L’une des particularités de la question de la limitation du mandat présidentiel chez nous, c’est qu’elle a joué un rôle dans le dénouement de la crise née de l’affaire Norbert Zongo.

Adopté par référendum lors du vote de notre Constitution en 1991, l’article 37 a été modifié par voie parlementaire le 27 janvier 1997. Son rétablissement le 11 avril 2000 fait partie de la solution globale que le collège de sages a recommandé pour mettre un terme à la grave crise sociopolitique à l’époque, alors que le destin de notre pays tenait à un fil.

Réviser l’article 37, c’est en fait renier cet accord politique historique et ramener une véritable pomme de discorde. Pire, c’est faire preuve d’un manque d’honnêteté et d’éthique politique.

Pour nous, la démocratie, c’est aussi une certaine éthique ; celle du respect de la parole donnée et celle du respect des autres, notamment les minorités.

Le second argument brandi par le président du CDP lui-même, c’est que par essence l’article 37 serait antidémocratique. Il faut entendre par là que l’on ne saurait interdire à un chef d’Etat de se représenter, et qu’il appartient au peuple, s’il le veut, de ne pas le réélire.

A cette incurie politique, notre coalition répond ici que l’adoption des règles démocratiques ne procède pas d’un jugement de valeur sur ce qui est bien ou mal. Elle procède d’un choix sur la base de ce qui est acceptable pour le plus grand nombre, et permet de garantir le consensus politique.

Notre Constitution dispose que pour être électeur ou éligible il faut avoir dix-huit ans. Dans certains pays, à 70 ans passés, on ne peut plus être candidat à l’élection présidentielle. En suivant le même raisonnement que le président de l’Assemblée nationale, certains peuvent y voir une discrimination et rétorquer que cette disposition est antidémocratique puisque le peuple est le seul juge.

Surtout que dans nos sociétés il y a des enfants de 15 ans qui sont plus matures que des adultes de 50 ans, et que des gens de 70 ans peuvent être en meilleure santé que des gens de 50 ans. Mais pour le fonctionnement de la démocratie, on est obligé de s’entendre sur des règles qui autorisent ou qui interdisent.

La seule condition de leur validité, c’est qu’elles procèdent d’un consensus politique. L’argument devient encore plus contestable lorsqu’on connaît les conditions dans lesquelles s’exerce la démocratie en Afrique, où un chef d’Etat au pouvoir est d’abord un chef de clan qui utilise l’appareil d’Etat pour s’enrichir et enrichir ses proches.

On le voit à la manière singulière dont s’opère sous nos yeux le pillage de l’économie au profit du clan présidentiel (par l’octroi des niches de monopoles, et par les marchés publics).

Ajoutez-y le fait que tous les postes de l’Administration et les ressources qui s’y attachent sont accaparés par les militants au pouvoir, que le secteur privé encore embryonnaire ne peut pas offrir d’emploi à ceux qui se réclament de l’opposition, que l’activité politique exige des ressources financières énormes, et que la pauvreté et l’analphabétisme de nos populations en font du bétail électoral pour comprendre pourquoi le candidat d’un parti au pouvoir est largement favorisé par rapport à un candidat d’un parti de l’opposition.

La démocratie suppose l’égalité des chances entre pouvoir et opposition, dans l’accès aux financements et dans le traitement de l’information. Dans les pays développés, le niveau d’instruction, les contrepouvoirs pour limiter les pouvoirs de l’exécutif, les possibilités offertes par l’économie aux animateurs de l’opposition de faire carrière hors du giron de l’Etat, ajoutées à l’importance des contributions des militants, font que, plus ou moins, les deux camps sont à égalité.

En Afrique en général et au Burkina Faso en particulier, c’est tout à fait différent. Le troisième argument qui est servi par les ténors du CDP, c’est celui de l’indispensabilité de Blaise Compaoré. Au CDP, on n’hésite même pas à écrire ou à faire dire que le parti, et le pays, n’ont pas une autre personne ayant la même stature, et qui serait capable de diriger le Burkina.

Le ridicule de cet argument est évident. C’est une version actualisée de la rengaine de l’homme providentiel qui a été maintes fois entendue dans notre histoire ; chaque président que le destin a placé à la tête de notre pays a eu son lot de supporters zélés qui excellaient dans l’art d’expliquer que hormis leur champion, personne ne pouvait diriger ce pays.

Pourtant, le départ d’un chef d’Etat n’a jamais entraîné de chaos ni effacé le Burkina de la carte du monde. L’argument de l’indispensabilité est d’autant plus absurde que l’être humain est mortel par définition. Ensuite, c’est la fonction qui, en définitive, révèle la stature.

Cette stature sommeille dans beaucoup de Burkinabè. Blaise Compaoré lui-même avait-il la stature d’homme d’Etat avant de prendre le pouvoir ? Tous ceux qui ont vécu activement la période du CNR peuvent témoigner qu’à l’époque, lorsqu’on évoquait l’après-Sankara, beaucoup de gens du système d’alors, y compris certains de ceux qui l’encensent aujourd’hui, pensaient que Blaise Compaoré n’avait pas les attributs pour gouverner ce pays et disaient qu’il manquait de charisme, qu’il ne savait pas haranguer les foules, qu’il se laissait vivre et qu’il manquait de poigne.

La stature d’un homme politique se forge par sa formation, son expérience de la chose publique, sa connaissance des questions importantes, son intelligence des situations, sa manière d’agir, sa moralité et son comportement de leader d’hommes.

Dans un système démocratique, c’est la confiance accordée par le peuple qui constitue la mesure de cette stature Elle se révèle lorsque les responsabilités lui sont confiées. S’il faut établir une comparaison, il est évident que notre pays comporte aujourd’hui des femmes et des hommes dont la stature n’est pas inférieure à ce qu’était celle de Blaise Compaoré avant qu’il n’accède au pouvoir. La seule différence, c’est qu’eux n’ont pas encore eu l’occasion d’exercer la fonction suprême, donc de montrer leur stature.

Cette argumentation est surtout pitoyable en ce sens qu’elle laisse aussi entendre qu’au sein même du CDP, personne n’a la stature qu’il faut pour succéder à Blaise Compaoré. A quoi auront donc servi ces deux décennies et plus au pouvoir et la formation de toute cette élite, à travers notamment les responsabilités de directeurs généraux, députés, maires, ministres, Premiers ministres, présidents d’Assemblée nationales, etc. ? Un bon leader, dit-on, c’est celui qui fabrique d’autres leaders.

Si le CDP affirme qu’après tant d’années au pouvoir aucun de ceux qui ont suivi Blaise Compaoré n’est jugé apte à le remplacer, c’est donc qu’il veut dire purement et simplement que Blaise Compaoré a été un mauvais leader !

Enfin, l’argument massue qui est servi dans ce débat, c’est que le règne de Blaise Compaoré a apporté le développement, la paix et la stabilité au Burkina Faso et que, pour ce faire, il faudrait qu’il soit là éternellement. Notre Coalition observe que malgré ce qu’on nous chante comme prétendu développement du Burkina, la pauvreté augmente au sein de notre population, notre pays occupe les derniers rangs du classement du PNUD et l’éducation, la santé et le logement sont hors de portée des Burkinabè, sans parler de la baisse chronique du pouvoir d’achat.

Quant à la stabilité, les ténors du CDP oublient que ce n’est pas la première fois dans notre histoire politique que notre pays est stable et en paix. Sous Maurice Yaméogo, Sangoulé Lamizana, Saye Zerbo, et même sous la révolution, notre pays n’était pas en guerre civile.

Il s’est même offert le luxe rare de destituer un chef d’Etat par la volonté populaire sans que le moindre coup de feu ait été tiré. Sous Lamizana, la démocratie était tellement vivante que, pour la première fois en Afrique, un chef d’Etat en fonction avait été mis en ballotage. La paix civile et la stabilité ne sont donc pas d’invention récente !

Pour nous, comme nous l’avons tous vu avec la Côte d’Ivoire d’Houphouët Boigny et le Zaïre de Mobutu, une stabilité qui repose sur un individu n’en est pas une. Pour nous, la vraie stabilité est celle qui repose sur la force des institutions.

Or justement, seule la culture de l’alternance permet cette stabilité. En banalisant les changements à la tête de l’Etat, en permettant une circulation des élites aux affaires, en montrant comme au Mali et au Ghana que le pays peut vivre avec un autre chef d’Etat, on anéantit toutes les velléités de protestations violentes, et la population et les investisseurs s’habituent à l’idée que le départ d’un chef d’Etat n’est pas une catastrophe.

Ensuite, les nouvelles équipes qui arrivent aux affaires apportent une nouvelle énergie, de nouvelles idées, veulent faire mieux que ceux qu’elles remplacent et font attention dans la gestion des biens publics et des libertés parce qu’elles savent qu’elles peuvent un jour être amenées à rendre compte.

A contrario, lorsque le même régime dure et perdure, on sème les germes de l’instabilité en ce sens que :

- ceux qui sont aux pouvoirs finissent par sombrer dans la routine et la somnolence, ne présentent plus d’idées neuves, n’ont plus l’énergie physique et/ou volonté pour produire de bons résultats ;
- tout régime qui dure finit par installer chez ses acteurs un sentiment d’impunité, un sentiment d’« il n’ya rien au village », toute chose qui pousse à des bêtises. On le voit déjà à l’arrogance des ténors indécrottables du CDP

- les régimes qui durent finissent par frustrer les générations suivantes, fermentent les problèmes et engendrent des comportements de révolte, voire de rébellion.

En vérité, aucun de ces arguments que l’on nous sert à satiété ne constitue la motivation réelle des champions de la révision de l’article 37. Ce qui se passe, c’est que toute une génération d’hommes politiques voit en Blaise Compaoré le seul garant de leur enrichissement et de leur impunité, et appréhende avec une vraie peur au ventre ce qu’elle deviendrait sans lui. Notre pays est aux mains d’une génération qui a accédé aux responsabilités et privilèges de l’Etat à l’avènement du 4 août 1983.

Au tournant de la rectification, déjà inquiète, elle a pris le parti de ses intérêts en ralliant le vainqueur du 15 octobre. Au retour de la démocratie, elle a compris tout l’intérêt qu’elle avait à militer au CDP. Depuis lors, ces enfants gâtés de la IVe République, qui ne peuvent plus vivre en exerçant un métier comme les millions de Burkinabè qui vivent à la sueur de leur front, organisent leur carrière et toute leur vie autour des responsabilités de l’appareil d’Etat, des privilèges et passe-droits qui vont avec, et de la proximité d’avec les milieux d’affaires que cela confère.

Habitués à un standard de vie qu’ils financent au frais de l’Etat, ou par les détournements, les surfacturations et les commissions occultes, ils voient dans la présence continue de Blaise Compaoré le seul gage de leur survie. Le zèle qu’ils mettent à défendre l’indéfendable n’a d’égal que la peur bleue qu’ils ont de perdre leur poste et les avantages qu’ils en retirent.

En cela, ils sont rejoints par la classe d’affairistes qui vampirisent notre économie à coup de marchés gré à gré, et qui n’ont de religion que l’argent. Pour eux aussi, la révision de l’article 37 pour perpétuer la présence de Blaise Compaoré à la tête de l’Etat est la seule garantie que les affaires continueront de prospérer.

Nos compatriotes doivent comprendre que cette collusion mafieuse d’intérêts ne reculera devant rien pour faire aboutir son projet, tout simplement parce sa survie alimentaire en dépend. Il faut donc qu’ils soient prêts à se battre pour faire triompher la vérité et la démocratie.

Par son arrogance et son mépris des autres, et surtout par ses agissements, ce pouvoir n’est pas loin de penser que notre pays est une terre de perpétuels soumis à lui confiés par les soins de la providence, et dans laquelle il peut se livrer, au gré de ses humeurs, à des expériences sur les différentes manières de gouverner un peuple mouton. Le moment est enfin venu de lui montrer qu’il y a une limite à ce que les Burkinabè peuvent supporter.

3) Que faire ? Lorsque la démocratie est en danger, les citoyens n’ont d’autre option que de lutter. C’est pour cela que la Coalition 37 fait du combat contre la révision de l’article 37 un devoir républicain.

Nous réaffirmons ici avec force notre opposition à toute modification, révision, ou réécriture partielle ou complète de la Constitution qui aurait pour conséquence de sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats présidentiels. Pour ce faire :

- la coalition prend à témoin les institutions africaines et internationales, les partenaires du Burkina Faso sur les dangers réels que feraient courir à notre pays la révision de l’article 37 ;

- elle invite tous les partis politiques de notre pays et tous les citoyens épris de démocratie à rejoindre ou à soutenir les luttes qu’elle engagera pour imposer au pouvoir le respect des dispositions actuelles de l’article 37 de notre Constitution ;

- elle usera de tous les moyens légaux permis par notre Constitution pour protester, contester et interpeller le pouvoir de la IVe République sur cette question.

- Aussi, nous lançons un appel à toutes les forces démocratiques et patriotiques qui refusent la révision partisane de l’article 37 à fédérer leurs initiatives dans une synergie d’actions républicaine afin d’arrêter la marche du CDP vers la levée de la limitation des mandats à l’élection présidentielle.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 8 septembre 2010 à 10:08 En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    Il est bien de faire une déclaration mais il est tout aussi important pour les lecteurs de savoir quels sont les patis qui constituent cette coalition. Ils ne sont sont cités ni dans le corps du texte, ni en marge et encore plus curieux, la déclaration n’est même pas signée. Hé ! Un peu plus de rigueur quand on veut mener quelque chose d’aussi importante.

  • Le 8 septembre 2010 à 10:33, par Capitaine O En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    On ne touche pas à l’article 37 de notre constitution. Ce qui est sûr, après 2015, Blaise Compaoré n’est plus légitime à la presidence du Faso. Par conséquent, il est seul responsable de tout ce qui peut lui arriver et au pays.
    2015 n’est plus loin. Si Dieu nous donne longue vie, on va voir cela. S’il ne veut pas prendre sa retraite meritée et laisser la place aux autres tenors du CDP, c’est lui qui l’aurait cherché. Quel égoisme !
    Combien de premiers ministres, de présidents de l’assemblée nationale qu’il a eu ? Et avec tout cela il n’est pas prêt de prendre sa retraite et laisser la chance aux autres du CDP de devenir président. Quel égoisme !

  • Le 8 septembre 2010 à 12:01, par citoyen En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    juste rappeller le CDP et à Blaise COMPAORE de jeter un coup d’oeil retrospectif au Niger et apprécier ce qui est arrivé à TANDJA.
    attention, là las, TANDJA est descendu sans effusion de sang mais ce n’est pas évident partout en Afrique.
    je vous demande pardon à cause de DIEU, le tout puissant de laisser la constitution tranquille.
    le problème ce n’est pas la constittuion mais ce sont les hommes. donc chnageons les hommes c’est tout.
    l’histoire est à côté de nous.

  • Le 8 septembre 2010 à 13:18, par Le Visionnaire En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    A qui la faute ces véléités de modification de l’article 37 ? Je repondrais sans ambage l’opposition.
    Pourquoi ne pas avoir vérouillé cet article après le consensus tiré de haute lutte après l’assasinat de Nobert Zongo.
    Nos opposants semblent pleins de naiveté et s’illustrent comme des enfants de coeur. Pas d’anticipation , pas de stratégie etc...
    Il faut une nouvelle race de politiciens autant dans la majorité que dans l’opposition. Et croyez moi cette race est en train de naître.

    A bon entendeur ! Salut.

  • Le 8 septembre 2010 à 13:42, par gilbert En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    eh tout ça pour ne rien proposer : paroles, paroles. dommage ! vous connaissez la rue ? Il n’y a que ça.

  • Le 8 septembre 2010 à 14:11, par muammar En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    Zéphirin diabré a rejoint le lot des rêveurs. Ca veut dire qu’il est conscient que le jeu en solitaire, ça ne mène pas loin ou bien, il sait que dans le lot, on va le laisser un peu plus tranquille.

    • Le 8 septembre 2010 à 17:18, par EKE En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

      Bonjour. Pouvez-vous me dire ce que ça veut dire : "Zéphirin a rejoint le camp des rêveurs". Je ne suis pas au pays et je n’ai pas pu suivre régulièrement les infos.
      Mais j’ose espérer qu’il n’est pas dans la mouvance au pouvoir !!!
      Merci d’avance pour votre réponse.

  • Le 8 septembre 2010 à 18:25, par article 37 En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    Si il existait un détecteur de mensonge pour songer ce que pense Rock, Simon, le Pm, Yoda, ... quant à la modification de l’article 37, je vous assure que ces gens souhaiteraient que Blaise leur cède sa place.

    Si jamais un 18 février arrivait à notre pays ces gens demanderont la clémence du peuple, mais malheureusement ils ne l’auront pas, il faut qu’ils le sache maintenant parce que nous qui sommes contre la modification de l’article 37 nous ne savons pas où aller en vas de crise.

    Nous appellerons toujours à la retenue jusqu’à ce que nous ayons perdu tout espoir. il ne faut pas sacrifier la paix sociale au détriment de l’article 37.

    Le prochain quinquennat est le dernier autorisé par la constitution actuelle. Les gens du CDP, j’ai l’impression qu’ils font exprès pour faire échouer le processus démocratique et l’alternance qui en est une conséquence.

    Je n’ai jamais vu un pays où on parle de corruption et qu’on ne trouve jamais un seul corrompu. Un pays ou rien ne va et personne n’en recherche la cause. Un pays où les gens blanchissent de l’argent en toute impunité. Il faut vraiment être un aveugle pour ne pas voir les enfants des maires d’arrondissements, des hauts fonctionnaires qui s’offrent des bouteilles de champagne en boîte, des duplex construit en périphérie de la ville de Ouagadougou par des conseillers municipaux influents et intouchables.

    Le pays va mal, mais il ne faut pas le dire. On ne dira plus rien jusqu’à ce que ces milliers de burkinabè en haillons le sachent, qu’ils le dénonce dans les rue, et comme le 3 janvier 1966 le régime actuel aura compris que cette crise sera pire que celle née au lendemain de l’assassinat de Norbert ZONGO. Son sacrifice n’aura été pour rien.

    En tout cas si cette modification de l’article 37 a bien lieu, il faudra s’attendre à ce que le second quinquennat du PF actuel ne se termine point, ou que son troisième mandat pour ne pas dire quinquennat finissent comme il aura commencé. La tentation d’utiliser la force publique sera de plus en plus grande.

    Wait and see

  • Le 8 septembre 2010 à 18:40, par jean-paul En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    je réponds au Visionnaire : l’assemblée était composée très majoritairement de députés du pouvoir : il était donc impossible d’obenir qu’on verrouille l’article 37 ; il aurait fallu que le pays se lève et l’armée aussi sans doute. Ce ne fut pas le cas

  • Le 8 septembre 2010 à 18:44, par seydou En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    je réponds à un internaute : non zéphirin n’est pas dans la mouvance. Il n’est plus de ce bord mais là où il est allé, ça ne marchera pas. pourquoi même y est-il allé ? Est-il affaibli quelque part ? La coalition ne peut rien faire et d’ailleurs, elle n’annonce rien. Et du coup, le CDP est plus que tranquillos.

  • Le 8 septembre 2010 à 18:58, par adolphe rené En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    y a trop de capitaines dans ce bateau coalition 37 ; il ne va même pas bouger du quai !

  • Le 8 septembre 2010 à 19:00 En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    Les regroupements de ce genre, on sait ce que c’est au faso : les gens s’y neutralisent, les médiocres tirent les choses vers le bas, et ça fait la joie du pouvoir. Dites-moi ce qu’est devenu le Collectif, le G 14, le truc de sankara dont j’ai oublié le nom !

  • Le 8 septembre 2010 à 19:03, par PAIX En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    Que tout un chacun lise cet article et se pose les questions logiques qui en découlent sans aucun esprit partisan. Ne soyez surtout pas comptables devant l’histoire des éventuelles turbulences au nom d’intérêts personnels. Pensez à vos enfants ; ils pourraient un jour être l’objet de toutes sortes de mépris parce que vous le père ou la mère,pour servir vos intérêts avez baffoué votre dignité. Dans cette volonté de sauter la limitation des mandats présidentiels, les plus ridicules ce ne sont ni le président et sa famille mais plutôt ses partisans. Pensez que votre salût et votre prosperite resident dans le seul fait de l’adoration d’un induvidu ? Réalisez que vous valez mieux que ça !

  • Le 8 septembre 2010 à 19:09 En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    Merci pour cet article. Les dignes fils de ce pays sont prêts au combant.Faites sonnez la trompette et on se rassemblera. Je crois qu’ils ne mésurent pas la portée de leur sombre projet.

  • Le 9 septembre 2010 à 00:01, par mytibketa En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    Article pertinent plein de references de l’histoire recente de notre pays. Deux aspects dans cette analyse ont retenu mon attention.1) La filouterie politique érigée en règle de comportement des tenants actuels du pouvoirs. On a le couteau derrière le dos et on avance en se tortillant pour se donner l’air de quelqu’un qui a vraiment besoin de l’autre. Foutaise le 15 octobre 87 a été le départ d’une véritable farce dont les anciens de l’ex parti dominant issu des CDR ont habilement joué devant le peuple en passant par toutes les phases de ce qui aurait pu être la marche vers la démocratie.Bouki est en train de se débarrasser de sa peau d’agneau et croque à pleines dents les projets juteux de la république.Vouloir arrêter le règne de Blaise s’est mettre un terme au festin de Bouki. Alors toute la fratie de Bouki est mise à contribution pour perpetuer le festin.Qu’il fasse attention car l’on ne peut pas vivre dans l’oppulence tandisque d’autres croupissent dans la misère.2° de la mal-gouvernance ; Si la gestion de ce pays était tout autre et avait mis l’accent sur l’intérêt du plus grand nombre, si les infrastructures que l’on réalise se faisait en tenant compte de leur durée de vie projétée, si ceux qui se sucrent aujourd’hui se donnaient la peine de penser un instant au fait que les prêts accordés pour leur réalisation constituent un fardeau pour les générations futures et que les éternelles recommencement de routes , ponts et barrages ne font qu’alourdir notre dette, alors ils seraient tenter de dire : allons pour une autre expérience afin de tendre vers une amélioration des conditions de vie des générations futures car pour le présent tout est fichu.

  • Le 9 septembre 2010 à 13:21, par Fitini En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    j suis contre la modification de Article 37 de la constitution burkinabé.nos responsable devrons tire des lecons D’autre pays.J pense k le CDP cherche a endormir la population en utilisant le Pr GUISSOU ki n fait k Transforme l’histoire de notre pays.

  • Le 9 septembre 2010 à 22:17, par roland En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    Ceux qui croient que la Coalition 37 ne peut pas faire grande chose, ils se trompent. Les choses vont bien aller car avec zéphirin, il y a le monde et l’argent. C’est cool ! vive la coalition.

  • Le 10 septembre 2010 à 11:44, par djippy En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    pas la peine de sonner la trompette ; que les opposants, tous, disent "nous pas moyen bouger". restons seulement chez nous dans nos fauteuils. il n’y aura pas de morts, pas de casse, faisons comme Gandhi le préconisait. C’est cela, la SOLUTION

  • Le 27 septembre 2010 à 19:01, par Alexio En réponse à : Coalition 37 : “L’alternance, une bouffée d’oxygène démocratique”

    pourqoi vouiloir imiter les Eyadema,houphouet,Moboutou ?Mr Blaise.Le president de l assemblee nationale doit jouer au neutral ou bien il est inhabil pour donner som avis sur larticle 37.Malgre l appartenance politikk dans les democratie europeenes le president de l assemblee som role er comme un dirigeant musical.Son avis sur l antidemocratique de la limitation presidentielle est partiel.

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