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RECRUTEMENT A L’ENEP DE OUAHIGOUYA : 1639 candidats pour 350 places

Publié le mardi 7 septembre 2010 à 02h01min

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Les Ecoles nationales des enseignants du primaire, ENEP de Loumbila, Bobo, Gaoua, Fada et de Ouahigouya ont procédé, le mercredi 1er septembre 2010, au recrutement d’élèves maîtres pour complément d’effectif. Ce test, communément appelé inscription parallèle ou sur titre, donne droit aux admis à un autre test dit d’intégration dans la Fonction publique. A Ouahigouya, c’est le lycée Yamwaya qui a accueilli les candidats des deux sexes dont l’âge varie entre 18 et 36 ans. Nous avons rencontré certains d’entre eux.

Emmanuel Ky "Je suis venu de Tougan pour tenter ma chance. Il n’est pas question de baisser les bras dans la vie. Voilà pourquoi je suis partant pour le recrutement en complément d’effectif".

Daouda Séogo "Je viens de Yako pour ce recrutement. Le Nord, c’est ma région natale et c’est ce qui explique mon choix. Au niveau du direct, j’ai passé 4 concours sans succès comme les années précédentes. Dans la vie, il faut se battre pour trouver une porte de sortie."

Madame Somé "Je suis venue de Dori pour tenter mon inscription parallèle à l’ENEP. Je suis à ma troisième tentative ; peut-être que 2010 sera la bonne. Les années précédentes, c’était à Ouaga. Cette année, j’ai préféré changer de lieu. Aux concours directs, j’en ai fait 5 mais cela a été sans succès."

Ali Zono "En 2010, j’ai tenté jusqu’à 8 concours et ça n’a pas marché. Voilà pourquoi je suis là dans l’espoir d’arracher une place à l’ENEP. On ne sait même plus ce qu’il faut entreprendre pour sortir la tête haute dans cette vie . Je cherche juste un endroit pour me caser seulement, sinon je ne parle même plus de vocation."

Odette Perpetue "J’ai parcouru 190 km pour venir ici. Je suis de la Boucle du Mouhoun, plus précisément de Dédougou. Les années passées, je composais uniquement à Ouaga, mais il se trouve que là-bas il y a trop de candidats. Vous constatez donc que les chances sont minimes surtout quand on ne connaît personne. Rien que cette année seulement, j’ai fait 7 concours. En fin de compte, c’est la déception."

Assamy Ouédraogo "Je suis un résident de Ouahigouya, toujours élève mais en quête du boulot parce que de nos jours, le marché de l’emploi est saturé. J’ai postulé à 4 concours de la Fonction publique et si je suis là pour le parallèle de l’ENEP, c’est que rien n’a été concluant."

Abdoul Ouahab Ouédraogo "Il faut dire que les jeunes ont du mal à trouver du boulot. Cela fait la huitième année consécutive que je postule aux concours et à quel coût ? Même pour l’inscription sur titre pour laquelle il faut payer et courir derrière le test d’intégration, il faut se lever très tôt. C’est comme s’il y avait une malédiction qui vous colle à la peau."

Gaston Nikiéma "Je suis venu de Koudougou pour ce concours. On est là dans l’espoir, comme les années antérieures, d’être enseignant. En cette session de 2010, j’ai déposé mes dossiers pour 5 concours et aucune lueur d’espoir."

Tasséré Soro "J’ai fait 4 concours au niveau du direct et rien n’a été positif. Je veux venir dans l’enseignement par vocation et je me suis préparé en conséquence".

Michel K. Ouandéga "J’ai quitté Yako pour ce test en complément d’effectif des élèves-maîtres. Cette année, j’ai fait plus de 3 concours qui se sont soldés par un échec. Je tente le parallèle pour la première fois".

Mariam Tiendrébéogo "Je suis venue de Nobré dans la région du Centre-Sud. J’ai passé le direct plusieurs fois, ça n’a pas marché et je suis dans l’obligation de me tourner maintenant vers le parallèle. Ce n’est pas un choix délibéré. Pour cette année, j’ai fait 4 concours".

Madame Zango "Je suis de Djibo dans la région du Sahel. C’est la première fois que je tente l’inscription sur titre. Mais pour le direct ça fait plus de 10 ans qu’on tente et le résultat est toujours le même. Lors de la session 2010, j’ai eu à faire 6 concours".

Madame Alimata Ouédraogo "Je suis de Koudougou. On est là dans l’intention de pouvoir glaner une place au moins dans l’enseignement. Partout où l’on a tenté, c’est difficile. Cette année j’ai eu à déposer des dossiers pour 2 concours."

Mme Maimouna Maiga née Bengali "Je viens de Ouaga où j’ai tenté le parallèle 2 fois à Loumbila et c’était négatif. J’ai l’amour pour l’enseignement."


DIEUDONNE ROUAMBA, DG DE L’ENEP DE OUAHIGOUYA : "Les candidatures féminines sont les plus nombreuses"

"Nous avons réceptionné les dossiers du 16 au 27 août 2010. Nous avons reçu au total 1639 dossiers pour 350 places. La première observation est que le nombre de dossiers s’est accru par rapport à l’année dernière. L’an passé, nous étions à 1350. Deuxième observation : il faut relever que les candidatures féminines sont les plus nombreuses. Comme explication à cela, il faut souligner que ce sont les filles ou les femmes elles-mêmes qui s’organisent, prennent leur responsabilité pour avoir de l’emploi. L’autre explication, c’est que les maris ou les parents s’investissent résolûment pour que leurs épouses ou leurs enfants aient du boulot. En tout cas, à chaque fois qu’on organise ce test, le nombre des femmes dépasse celui des hommes."

Propos recueillis par Hamed NABALMA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 7 septembre 2010 à 16:36 En réponse à : RECRUTEMENT A L’ENEP DE OUAHIGOUYA : 1639 candidats pour 350 places

    Du courage a vous tous ! Tant que l’on vit, il faut tout tenter...je me souviens toujours que ma grande soeur a passe les concours pendant 11 ans sans succes...c’est a la 12 annee, qu’elle a reussit a deux concours...du courage, c’est tout ce que je peux vous dire...

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