LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

La CFR et la gestion des catastrophes : Pleins pouvoirs aux collectivités

Publié le lundi 6 septembre 2010 à 19h51min

PARTAGER :                          

Pour la gestion des risques de catastrophes naturelles au Burkina, le groupe parlementaire Convention des forces républicaines (CFR) préconise de donner pleins pouvoirs aux collectivités territoriales. C’est la recommandation faite par les députés au terme de leurs 2es journées de l’année, tenues les 3 et 4 septembre 2010.

Pour ses 2es journées de l’année 2010, le groupe parlementaire CFR a choisi de réfléchir sur deux thèmes d’actualité. Le premier « Bilan des inondations : stratégies de prévention des risques de catastrophes naturelles au Burkina », a été présenté par le directeur des Etudes, de la Planification et du Contrôle du Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et la directrice de la Prévention des catastrophes, Joceline Tamboura.

Cette communication a permis aux élus du groupe d’apprécier non seulement la réponse nationale au déluge du 1er septembre 2009 et des 2 et 23 juillet 2010, mais aussi les mesures de prévention des catastrophes naturelles en vigueur dans notre pays. Tout en louant les efforts déployés pour soulager les sinistrés, ces derniers souhaitent qu’une attention soit accordée tant au niveau de l’aide que dans l’organisation pratique pour juguler les crises imprévisibles.

Aussi ont-ils formulé des recommandations dans le sens de l’amélioration de la stratégie de gestion des calamités. Entre autres, la CFR a préconisé : le recrutement de médecins, d’ingénieurs en bâtiment, de psychologues ou psychiatres ; le renforcement du système d’alerte précoce ; la consolidation du budget du CONASUR ; l’élaboration d’une stratégie nationale de prévention et l’adoption d’une politique d’aménagement de villes résilientes.

Il a, en outre, été préconisé que la gestion des catastrophes, qui incombe principalement au CONASUR et à d’autres structures relais, soit dévolue aux collectivités locales que sont les conseils régionaux et communaux.

Désiré Zagré, membre du Bureau GP /CFR, se dit confiant quant à la prise en compte de leurs recommandations. Par ailleurs, à l’orée de cette élection présidentielle, les communicateurs de ces deuxièmes journées de la CFR de l’année 2010 ont invité les partis politiques à se conformer aux règles démocratiques, et les journalistes au respect de leur déontologie.

Le second thème à l’ordre du jour avait trait à la problématique de la « protection des données à caractère personnel » dans le contexte de l’essor des technologies de l’information et de la communication. Elle a été développée par le directeur des Affaires juridiques et du Contentieux de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL).

Les partis et les instruments de propagande électorale, le traitement juridique de l’utilisation des renseignements personnels à des fins de propagande électorale, le droit à l’image et à la réputation en période électorale ; c’était là les trois axes autour desquels le communicateur a bâti son exposé pour sensibiliser les élus de la CFR et des acteurs de la scène politique (journalistes, société civile et partis) pour que les joutes électorales soient empreintes de fair-play.

La cérémonie d’ouverture de ces 2es journées parlementaires de la CFR a connu la présence de représentants des groupes politiques ADF/RDA, ADJ et CDP et celle de membres du ministère chargé des Relations avec le Parlement, de l’Alliance de mouvance présidentielle et de la FEDAP/BC. Quant à celle qui a consacré la clôture des travaux, son éclat a été rehaussé de la présence du ministre délégué chargé des Collectivités territoriales, Toussaint Abel Coulibaly.

A cette occasion, le président de la CFR, Amadou Diemdioda Dicko, a exhorté les adversaires politiques, en vue des futures batailles électorales, à « privilégier la confrontation idéologique et l’offre politique de leur candidat » au lieu « de diaboliser l’adversaire à travers des incitations à la haine et à la diffamation ».

Il a souhaité aux militants de la mouvance présidentielle ainsi qu’à ceux de l’UPR, de la CFD/B et du RDB une bonne campagne couronnée par « une victoire éclatante » de leur candidat Blaise Compaoré à la présidentielle du 21 novembre prochain.

Hamidou Ouédraogo & Dramane Dadian (stagiaire)

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Le Dioula : Langue et ethnie ?
Sénégal / Diomaye Faye président ! : La nouvelle espérance
Burkina : De la maîtrise des dépenses énergétiques des Etats
Burkina Faso : Combien y a-t-il de langues ?