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QUALITE DOUTEUSE DE CERTAINS PRODUITS : Cri du cœur d’un groupe de citoyens

Publié le vendredi 3 septembre 2010 à 01h44min

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Les auteurs de cet écrit se réclament d’un groupe de citoyens qui, face à la qualité de plus en plus douteuse des produits de grande consommation, ont pris leur plume pour attirer l’attention de l’opinion publique sur les menaces sur la santé.

Des citoyens épris de paix et de justice oeuvrant pour le bien-être social attirent l’attention de nos autorités, qu’elles soient politiques, administratives ou communales de ce qui suit : Que chaque acteur du ressort d’où il relève prenne à bras-le- corps la question du patriotisme, du sens réel d’une justice sociale, de notre santé publique et en un mot du meilleur devenir de tous les fils de ce pays, car nous savons d’où nous venons mais ignorons tout de même où nous partons. Le constat est éloquent et alarmant. Si nous n’y prenions garde, nous courons de graves menaces et dangers en matière d’alimentation.

Pour ce qui est de la santé publique, notre constat est parti d’un phénomène qui se développe et dont on en parle vraiment peu. Il s’agit de la qualité douteuse de quelques denrées alimentaires de grande consommation telles que les huiles comestibles, la viande, le poisson et aussi les eaux minérales en sachets en passant par la pâte d’arachide, que nous consommons tout au long de la journée. On nous dira que le travail de contrôle de qualité se fait mais nous constatons bien des fois des failles et très souvent les résultats ne sont pas tout à fait satisfaisants. Nous n’écrivons pas pour écrire, c’est à partir des constats réels et du vécu. Nous nous posons très souvent la question à savoir si le Laboratoire national de santé publique (LNSP) arrive à cerner toutes les composantes de certains produits depuis la chaîne de production jusqu’à leur mise en consommation sur le marché.

Nous voulons parler de ce qui est de la transformation locale. En prenant l’exemple sur les eaux, nous doutons fort bien que le ministère du Commerce ou le Laboratoire national de santé publique dispose chacun à son niveau d’un répertoire fiable de ces unités de production et d’ensachage d’eau « minérale » ;puisque la plupart de ces unités ont été anarchiquement et clandestinement installées dans nos villes moyennes et déversent chaque jour des milliers de sachets d’eau sur nos marchés et boutiques et même dans nos hôpitaux, et à chacun son goût, son odeur très souvent nauséabonde. On peut constater à l’œil nu sa qualité impropre à la consommation. Sur certains sachets, on n’arrive même pas à lire le lieu d’implantation de cette unité, les numéros d’agréments, les différents éléments qui composent le produit et ne comporte aucune date de fabrication ni de péremption.

La pâte d’arachhide aussi

Fort de ce constat, nous demandons au Laboratoire national de santé publique d’être vigilant et plus regardant afin de démasquer toutes les unités mafieuses d’eau et bien d’autres produits. Aussi, nous souhaitons que le contrôle des produits se fasse sur les échantillons déjà mis sur le marché pour la consommation et non sur les échantillons prélevés au niveau de l’usine ou pour les besoins de la cause. Certaines réalités pourraient être voilées aux agents de contrôle à leur passage. C’est ainsi que le contrôle de qualité tant prôné pourra être plus efficace et aura les résultats escomptés.

Nous souhaitons que le Laboratoire national de santé publique en partenariat avec et les mairies travaille à réglementer l’implantation anarchique de ces unités d’eau. Nous attirons aussi particulièrement l’attention de nos responsables de commune, qu’il soit maire de commune rurale ou urbaine afin qu’ils s’impliquent davantage dans ce combat pour la santé publique. C’est vrai qu’à Ouagadougou, le maire central avait pris les devants en luttant contre les abattages clandestins, la vente des boissons frelatées, mais force est de reconnaître que pour les liqueurs frelatées le sujet demeure d’actualité au vu de la prolifération de nouveaux points de vente.

Dans nos marchés, même le "tiguèdiguè" (NDLR : pâte d’arachide) qui est une denrée alimentaire originellement composée uniquement d’arachide se présente aujourd’hui sous une autre forme dont sa composition est devenue un mélange de peu de pâte d’arachide et du son de petit mil, de maïs ou de la farine, dont on ne sait exactement de quels grains ou semoule celle-ci provient. Nous n’inventons rien et dans tous les cas, qui veut pourra interroger nos braves ménagères, qui nous en sommes sûrs, ne diront pas le contraire. Alors, ou est passé notre fameuse ligue des consommateurs qui ne maîtrise en rien les prix et la qualité de nos produits sur le marché ! Ce cri de cœur n’a pas pour objectif de faire le procès de qui que ce soit. Nous y avons pensé parce que nous voudrions qu’il y ait une plus grande prise de conscience de nos gouvernants. Travaillons à ce que le Faso retrouve son « Burkindi » (intégrité) afin de nous éviter un Etat sans foi ni lois laissé à lui-même.

Pour le groupe de consommateurs

Tindaogo Ibrahim Ouédraogo B. Adama Fane

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 7 septembre 2010 à 19:58 En réponse à : QUALITE DOUTEUSE DE CERTAINS PRODUITS : Cri du cœur d’un groupe de citoyens

    Mes frères c’est chacun pour soi Dieu pour tous aujourd’hui.C’est depuis belle lurette que nous sommes victimes de ce « laisse guidon » de nos gouvernants ; et vous ne pourrez pas leur ôter de la tête qu’au Burkina il fait bon vivre qu’ailleurs dans beaucoup beaucoup de pays africains !
    Observez que partout il ya le faux :
    - sur le plan alimentaire (eau dit minéral,alcool frelaté ,huile frélaté ,sacs de céréale bourré de cailloux ,le cru comme les produits marichers « OGMés »etc...)
    - sur le plan hydo-carbure (même sans statistique avérée on peut facilement se rendre compte que la plus part de nos stations service mélangent d’autres produits pétroliers pour nous servir comme de l’essence super )
    Aussi ce n’est pas une impresssion mais quel(le)consommateur (trice)ne se rend pas compte que les bouteilles de gaz butane de 12 kg ne font pas leur poids ?
    - sur le plan matériaux de construction qu’est qu’on nous sert aujourd’hui comme fer de 8 ou de 6 ? et le ciment ?
    Restons assis seulement ,ensemble çà va nous entendre sauf eux !

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