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FONCTION PUBLIQUE : La méthode de Soungalo en marche

Publié le mercredi 1er septembre 2010 à 01h26min

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Dans l’écrit ci-après, l’auteur rend hommage au ministre de la Fonction publique et à ses collaborateurs, qui ont réussi à opérer un "changement radical" dans la gestion de ce département.

Dans le Livre blanc 2008 sur la Fonction publique qu’il a préfacé, Son Excellence monsieur le Premier ministre Tertius ZONGO écrivait ceci : "La gestion de la Fonction publique a été pendant longtemps perçue comme un domaine réservé aux initiés, seuls détenteurs des données et des règles. Cette vision des choses a pu constituer le lit d’une administration porteuse de bien de vices et de dysfonctionnements". Et Son Excellence de renchérir : "Dans tous les cas, le sentiment d’opacité qui a découlé d’un tel contexte a contribué au développement plus ou moins justifié de certains préjugés sur la Fonction publique tant au niveau de l’agent public que plus généralement au niveau du citoyen ordinaire". De ce constat susmentionné, nous ne pouvons que nous incliner devant sa pertinence. Déjà, en 2007, dans le quotidien Le Pays n° 3903 du 03 juillet 2007, inquiet du climat de l’organisation des concours directs et professionnels et autres examens grâce à la récurrence de la fraude, nous écrivions ceci : "Il est temps que des mesures soient prises dans le sens de la sanction des auteurs de cette basse besogne, et qu’à l’avenir des garde-fous soient mis dans le sens de l’amélioration".

Justement, l’atmosphère qui accompagnait l’organisation des concours avait commencé à inquiéter plus d’un, si fait que comme nous l’avions écrit, l’honnêteté était perçue comme un délit et le vice une vertu. Dans un passé pas très lointain, nous avons toujours à l’esprit de ce jugement des fraudeurs dont l’écho avait retenti jusque dans les profondeurs du pays. Quel média n’avait pas peint ces spectacles condamnables ? Mais, aujourd’hui, reconsidérer de tels constats serait nous mentir à nous-mêmes. Le changement radical qui est intervenu avec la "méthode Soungalo » a contribué à réduire et à dompter les velléités de tous ceux qui y croyaient encore. La volonté politique et le sérieux qui ont accompagné cette méthode ont soulagé plus d’un surtout que jusqu’aux hameaux les plus reculés de notre pays, certains se demandaient ce qui pourrait un jour arrêter ce monstre incontrôlable qui est la fraude.

"Il a su remettre la Fonction publique sur de bons rails"

Ce script, loin d’être une tribune pour faire l’apologie d’un homme, est une forme de reconnaissance aux mérites d’une autorité qui a su, malgré tout, remettre le train de la Fonction publique sur de bons rails. Il faudrait que nous comprenions que si nous avons assez d’énergie et d’intelligence pour dénoncer les faits et gestes de ceux qui nous gouvernent, nous devrions aussi avoir cette honnêteté intellectuelle de leur reconnaitre objectivement certaines qualités.

Parlant de l’Administration publique en général, nous avons, dès les premières heures de l’arrivée du ministre Soungalo, fait un article dans Le Pays n° 4209 du 24 septembre 2008 qui évoquait la "nécessité impérieuse d’une moralisation de l’Administration publique ". Sincèrement, nous avions eu à l’époque ce "sentiment d’opacité" de cette administration porteuse de bien de vices et de dysfonctionnements" pour reprendre les expressions du Premier ministre. Nous avions soutenu à l’époque ce passage : "l’Administration publique burkinabè souffre de plusieurs maux. Une telle affirmation pose un problème au pays des hommes intègres où l’intégrité est en train de se noyer dans l’océan de l’individualisme, de l’égoïsme et de l’hypocrisie les plus abjects. Décidément, une mauvaise folie s’est emparée des hommes. La pagaille est en passe d’y devenir le dénominateur commun".

Les sorties médiatiques régulièrement effectuées par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat pour expliquer les différents mécanismes dans les moindres détails prouvent que la pagaille n’a plus de terrain. Actuellement, chaque candidat peut connaître son résultat en restant allongé dans son salon. La technologie y est pour quelque chose comme d’aucuns nous le diront, mais la volonté d’aller de l’avant aussi. Le ministre Soungalo soutenait en introduction du Livre blanc 2008 sur la Fonction publique que : "L’esprit nouveau qui doit induire les changements qualitatifs dans le service public se construira par la mise en œuvre d’une stratégie de communication plus engagée, basée sur la redevabilité, la transparence et l’atteinte des résultats". No comment ! Quand on est de bonne foi, on communique plus.

En attendant de revenir sur d’autres questions de notre Administration publique, cette contribution est celle d’un petit citoyen depuis les profondeurs de sa position. "Une blessure qu’on cache continuellement ne guérit jamais" aimait à dire le sage Larlé Naaba Ambga. Le ministre Soungalo a choisi d’exhiber la plaie de l’administration afin que chacun apporte son remède. Cette plaie va guérir si nous sommes tous de bonne foi. Au lieu de fermer nos yeux pour gesticuler plus tard, agissons maintenant en soutenant les efforts déjà faits et peut-être en proposant aussi. Tout le monde y gagnera. L’amour pour tous, la haine pour personne !

Yacouba H.S. OUEDRAOGO Elève Inspecteur d’Education de Jeunes Enfants Ecole des Cadres supérieurs en Travail social yacvalhs@yahoo.fr

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 1er septembre 2010 à 12:27 En réponse à : FONCTION PUBLIQUE : La méthode de Soungalo en marche

    Très bel article ! Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt ! Nous avons l’impression que ce ministre ne cherche que des actions sensationnelles ; il y a des dossiers qui dorment dans des tiroirs...

    • Le 1er septembre 2010 à 16:13, par Mossi Aimé En réponse à : FONCTION PUBLIQUE : La méthode de Soungalo en marche

      C’est un truisme que de dire que SOUNGALO est un très bon ministre !Mais comme premier ministre lui même a dit que l’exellence doit se savoir et se célébrer,disons simplement : SOUNGALA EST UN TH ! Il s’était deja signalé là où se trouve aujourdh’ui TOussaint A. COULIBALY !Et aujourd’hui, il ne fait que confirmer toute l’efficacité de sa methode !Alors,comme il n’y a pas de sondage sur la côte de popularité des ministres chez nous, on va profiter de ce genre de tribune pour exprimer nos opinions !Le meilleur des ministres de TERTUS avant novembre là, C’est bel et bien lui, SOUNGALA !S’il y en a de bons, en tout cas, celui là, il est le Tableau d’Honneur(TH) des Tableau d’Honneur(TH) ! SOUNGALA EST UN TH !Pourvu que sa méthode puisse nous inspirer tous, à quelque niveau que nous soyons !QUAND C’est bon, on le dit, quand c’est pas bon, on le dit aussi !Sans jalousie hein !

  • Le 1er septembre 2010 à 22:53, par yampasseké En réponse à : FONCTION PUBLIQUE : La méthode de Soungalo en marche

    bel article en effet ! sans vouloir enlever quoique ce soit au mérite du ministre Soungalo, un si bel analyse ne devrait pas oublié de mentionner le précurseur de ces reformes !? je pense au ministre Bouda. non ?

  • Le 2 septembre 2010 à 14:34 En réponse à : FONCTION PUBLIQUE : La méthode de Soungalo en marche

    Toutes mes felicitations Tonton, mais faites attention. J’ai remarque que dans ce pays- la, on pousse nos parents a jouer au Zorro apres on te coupe. C’est pourquoi maintenant moi aussi je fais comme la majorite des gens. Dans toutes les facons, si le pays doit tomber il va tomber. Donc, Tonton, il faut vous mefer de ceux qui disent que vous etes un heros.

    Palm Toke, Sarfa- City, Bobo.

  • Le 3 septembre 2010 à 17:34, par sol En réponse à : FONCTION PUBLIQUE : La méthode de Soungalo en marche

    Voici au moins un ministre qui fait vraiment son job.il peut encore frapper fort dans les consciences si la décentralisation d’une des plus grande école professionnelle du pays dont il est issu (enam) voyait vraiment le jour a bobo au mins pour les cycles B et C.Salut l’artiste sommes derrière toi.

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