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MOUVEMENT HIP-HOP AU BURKINA : L’analyse sociolinguistique de Adama Ouédraogo

Publié le jeudi 26 août 2010 à 01h53min

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L’UFR/LAC de l’Université de Ouagadougou a été le cadre d’une soutenance de mémoire pour le diplôme d’études approfondies (DEA) en lettres modernes. Elle a été présentée avec succès le jeudi 29 juillet 2010 par Adama Ouédraogo sur le thème "analyse sociolinguistique du mouvement hip-hop au Burkina : le cas du rap à travers Smockey, Basic Soul, Faso Kombat et Yeleen" et a obtenu la mention très bien.

Dans la volonté de confirmer ou d’infirmer certaines observations sur les pratiques langagières des élèves, le professeur de français Adama Ouédraogo a mené la réflexion sur le thème, « Analyse sociolinguistique du mouvement hip-hop au Burkina : le cas du rap à travers Smockey, Basic Soul, Faso Kombat et Yeleen ». Il a ainsi soutenu sur ce thème le 29 juillet dernier à l’UFR/LAC (unité de formation et de recherche en lettres, arts et communication) de l’Université de Ouagadougou pour l’obtention du diplôme d’études approfondies en lettres modernes. Il y avait en plus pour lui, le désir de faire comprendre que la recherche universitaire se départit des jugements de valeur sur son objet d’étude et bien d’autres raisons. Pour aboutir à des résultats probants, Adama Ouédraogo s’est interrogé sur les pratiques linguistiques que les rappeurs ont du français de même que les approches qu’ils ont des variétés linguistiques dans leur appropriation du français et comment les rappeurs gèrent les conflits entre leurs langues maternelles, le français, la langue officielle du Burkina et l’anglais, la langue dominante du hip-hop.

De sa réflexion, il ressort que le hip-hop, dans son implantation, a connu une période de balbutiement de 1989 à 1994, un envol de 1995 à 2005 et la période de maturité à partir de 2006. On note ainsi que le hip-hop s’est bien implanté au Burkina à travers le rap et on y retrouve ses trois tendances majeures que sont le rap hardcore, le rap soft et le slam. L’étudiant s’est aussi penché sur les registres de langue, les figures de style, l’argot et ses procédés de création, l’alternance codique et ses caractéristiques. Le corpus étudié par Adama Ouédraogo est composé de treize chansons produites de 1997 à 2007 soit quatre chansons de Somckey, quatre de Basic Soul, trois de Yeleen et deux de Faso Kombat.

On retient du travail de l’impétrant que les pratiques langagières des rappeurs créent une symbiose entre plusieurs langues. Leur pratique du français est faite à la fois avec de la maîtrise et du relâchement et leur langage argotique fait d’eux les dignes représentants de cette culture mondiale qu’est le hip-hop. Il souligne que le rap est une forme musicale qui s’appuie sur la langue pour construire la société et c’est un texte bien écrit et une musique préoccupée par le progrès social. Après les remarques sur la forme et sur le fond et les diverses questions, le jury, présidé par le professeur Louis Millogo qui avait à ses côtés Youssouf Ouédraogo et Issaka Salia, a félicité Adama Ouédraogo pour la qualité de son travail et lui a attribué la note de dix-sept sur vingt soit la mention très bien.

Antoine BATTIONO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 26 août 2010 à 08:56, par Manitu En réponse à : MOUVEMENT HIP-HOP AU BURKINA : L’analyse sociolinguistique de Adama Ouédraogo

    La prochaine fois il faudrait corriger les fautes inadmissibles de certains.

    Ex : Aly Verutey qui chante dans la moitié de ses titre "Je t’ai marié, tu m’as marié"

    On ne marie pas quelqu’un, on l’épouse. Par contre on SE marie à quelqu’un.

    J’en ai un tas de ces types de français incorrects dans mon sac.

    Et question langue, tirons notre chapeau à SMOCKEY. Voilà quelqu’un qui ne fouille pas le dico pour produire ses rimes. On voit une profonde culture dans ses textes et ça, c’est à faire étudier à l’école par les gosses. Bravo.

  • Le 26 août 2010 à 20:15 En réponse à : MOUVEMENT HIP-HOP AU BURKINA : L’analyse sociolinguistique de Adama Ouédraogo

    Petit pedant, il ya en poesie comme en chanson ce qu’ on appelle la licence poetique qui nous permet de faire entorse a la langue pour des besoins d’ esthetique artistique ou meme pour son orchestration artistique. Qui es tu pour dire que Ali Veruthey (il y a un H a son nom comme tu es si a cheval sur l’ exactitude)doit dire ce que tu veux qu’ il dise ? Le francais n’est pas notre langue et le petit a un message qu’ il voulait faire passer. Meme s’ il a fait entorse ala langue comme tu le pretends, est-ce que les burkinabe ont compris son fond, oui ou non ? Aiment - ils sa musique oui ou non ? Smokie est un grand mais evite ces comparaisons bidons. Smokey serait le dernier a s’ attarder sur de telles considerations, lui qui est ne en france et a peut- etere beneficie de conditions de scolariation meilleure .

    LOP

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