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50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

Publié le jeudi 26 août 2010 à 02h03min

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Fleuron économique sous la colonisation, Bobo-Dioulasso tourne aujourd’hui au ralenti. Fermetures d’usines, chômage des jeunes, programme public de relance sans grands résultats pour le moment… La capitale économique du Burkina Faso accueille sans passion la célébration du cinquantenaire de l’indépendance.

Bobo-Dioulasso, à 360 km au sud-ouest de Ouagadougou, est un vaste chantier à ciel ouvert en ce mois de juillet. Vrombissement de bulldozers, bruit strident de marteaux piqueurs... Depuis mars dernier et le lancement officiel des activités commémoratives des 50 ans de l’indépendance du Burkina Faso, obtenue le 5 août 1960, la ville se fait belle pour accueillir dignement, les milliers d’invités attendus de tout le pays et de la sous-région. Conférences sur l’histoire du pays, concert géant et défilé militaire sont au programme des festivités organisées à Bobo en décembre prochain, pour permettre aux paysans de participer à la fête après l’hivernage et ses multiples travaux champêtres.

Le toilettage de Bobo-Dioulasso (plus de 500 000 habitants), s’imposait… "Le secteur économique de la région végète", avoue Pascal Benon, gouverneur des Hauts-Bassins, dont Bobo est le chef-lieu. Hamidou Sawadogo, 32 ans, assis dans son grin, club de jeunes buveurs de thé, vit la précarité au quotidien depuis la fermeture, en 2002, de l’usine dans laquelle il travaillait. "Je fais tous les métiers de la construction pour que ma famille ne meure pas de faim", confie-t-il amer. En face de lui, Abdoulaye Konaté 27 ans, est au chômage depuis neuf mois. Ouvrier saisonnier dans une usine de fibre textile, il a fait les frais de la baisse de la production cotonnière. Son équipe n’a pas été engagée cette année. Avec ses camarades de grin, il a sillonné différents chantiers. "Nous nous sommes présentés comme manœuvres. Malheureusement, les entrepreneurs avaient déjà leurs équipes venant parfois d’autres villes", regrette-t-il.

La fin d’une époque

Des histoires de ce genre, on en entend par centaines à Bobo-Dioulasso. La ville a même connu, en 2008, des émeutes de la faim. Sya, l’ancien nom de Bobo, était pourtant autrefois une des cités par lesquelles passait le commerce caravanier transsaharien. La ville est devenue un fleuron économique sous la colonisation avec la construction d’une gare ferroviaire de la Régie Abidjan Niger (RAN) qui la reliait à Abidjan, la capitale économique ivoirienne. L’embellie s’est poursuivie jusque dans les années 70 pour s’estomper au milieu des années 80. La dévaluation du CFA en 1994 conjuguée à la privatisation de la RAN la même année a ouvert définitivement une page sombre.

Depuis les années 90, une vingtaine d’usines, grandes pourvoyeuses d’emplois, ont fermé leurs portes à Bobo et ses environs. Fin 2009, la dernière fermeture a fait du bruit : celle d’une chaîne de montage de cyclomoteurs, succursale d’un concessionnaire du groupe Peugeot. Elle employait plus de 300 ouvriers... Quant aux usines de fabrication de piles Winner et d’agro-alimentaire SN CITEC, elles sont en crise.

Peu compétitives, les unités industrielles bobolaises souffrent de la fraude, mais surtout de la forte concurrence des produits des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Depuis l’instauration de la libre circulation dans cet espace, le 1er janvier 2000, la part de marché des sociétés burkinabè se réduit comme une peau de chagrin. Par ailleurs, la crise politique ivoirienne depuis 2002 a eu un impact négatif sur l’économie de la ville, le port d’Abidjan étant le principal port d’approvisionnement. Conséquence : les jeunes migrent vers la capitale, Ouagadougou, et le Mali en quête d’un mieux-être. "Dans les années 1970, se souvient Abdoulaye Sanou, un retraité, il faisait bon vivre à Bobo. Des jeunes venaient du Sénégal, du Mali et de la Guinée pour travailler. De nos jours, ce sont nos enfants qui s’exilent", constate-t-il, nostalgique.

Relance attendue

Pour permettre à la ville de retrouver un peu de sa splendeur d’antan, le gouvernement soutient, depuis 1996, un programme de relance économique. Au nombre des infrastructures réalisées, des routes vers le Mali et la Côte d’Ivoire, une université, la rénovation du marché central, sans oublier la récente construction d’un port sec. Les investissements consentis se montent à 100 milliards de CFA (environ 152 millions €). Mais pour l’heure, ce programme n’a pas encore produit les résultats escomptés. Ouagadougou est devenue ces dernières années le nouveau centre des affaires. La capitale politique concentre désormais l’essentiel des activités économiques.

Depuis 5 ans, des membres du gouvernement et des opérateurs économiques du secteur privé se rencontrent à Bobo chaque année. L’État espère que la commémoration du cinquantenaire insufflera un nouveau dynamisme à la ville. Moumouni, 30 ans, quincaillier, semble confiant : "Les chantiers créent des emplois. Les infrastructures vont attirer des investisseurs. Tout cela est bon pour la ville."

La majorité des jeunes voit plutôt dans les travaux en cours une opération de charme du pouvoir en place pour préparer la réélection de son candidat, Blaise Compaoré, en novembre prochain. "Que vont devenir les travailleurs une fois les chantiers achevés ?", s’interroge par exemple Hamidou. "L’État doit trouver une solution structurelle au chômage, mais je doute qu’il puisse le faire", affirme-t-il, en tendant à Abdoulaye une pièce de 100 Fcfa (0,15 €). Aujourd’hui encore, les amis se cotiseront à cinq pour jouer au PMU en espérant décrocher le gros lot, convaincus que le hasard leur offre plus de chances d’améliorer leur sort que le marché du travail.

Nourou-Dhine Salouka (Syfia Burkina)

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Vos commentaires

  • Le 25 août 2010 à 16:37, par Namzeria En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

    Belle analyse Nourou-Dhine !La question posee est tres pertinente et je suis d’avis avec Hamidou qui pense que les elections importent plus a ce regime que le developpement de cette belle ville qui m a vu grandir. Chaque fois que je repars je deviens aigre (et pourtant je suis un jeune bobolais qui a un bon boulot, mais combien de jeunes de cette ville peuvent faire une telle affirmation ?) Loin de moi l’idee de preconiser que la jeune attende tout du gouvernement (qui est du reste incapable et insoucieux), mais offrir des opportunites au lieu de nous servir chaque fois le meme argument que le jeune bobolais ne boit que du the. La photo que Nourou Dine a choisi est en evocateur. Seulement, je reconnais un de ces jeunes, qui est coiffeur, et se bat pour gagner sa vie dignement. Tout politique qui repose sur l’evenemenciel et non la vision, n aboutit a rien. Les autres chefs lieux qui ont acceuilli les fetes d’independance, sont retombes dans leurs miseres.

  • Le 25 août 2010 à 16:46 En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

    Pourquoi refuser de citer nomement la SIFA tout en parlant allègrement de la RAN et de la SN-CITEC ?
    hé journaliste burkinabé !

  • Le 25 août 2010 à 17:35 En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

    Très belle image séance thé de Bobo-dioulasso. De bons souvenirs de mes vacances scolaires dans cette adorable ville. Le bonheur, one ne s’en rend compte que lorsqu’on l’a perdu. Je suis aujourd’hui en amérique du Nord et ces moments délicieux me manquent ! Ici, la course effrenée contre le temps ne permet jamais de pouvoir se réunir entre des amis autour d’un thé - :)

  • Le 25 août 2010 à 18:09, par Tigré En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

    Nan lara an sara...quant les choses bougent a bobo c’est tout le faso qui en profite.on investt des millard ailleur pour promovoir l’agriculture alors qu’avec les 1/4 on peux realiser des merveils a l’ouest.

  • Le 25 août 2010 à 18:58, par Diarradougou En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

    Merci pour ce article qui constitue une bonne entree en matiere pour parler de cette ville qui se meurt, ou plutot qui agonise depuis belles lurettes.

    Les interrogations posees sont effectivement les bonnes : l’evenementiel construit-il une cite, une region, un pays ? La reponse est trois NON ! Fada et OHG sont la pour en temoigner. Mais nos autorites ont l’air d’en avoir cure. Aucune evaluation n’est faite des fetes d’independances passees.

    En lieu et place, une bonne polotique d’amenagement du territoire et des programmes d’investissement regionaux bien reflechis seraient beacoup plus efficaces.

    C’est vrai que la fin de regne que nous vivons (et oui c’est de cela qu’il s’agit. Souvenez-vous de la Cote d’Ivoire, la fin de l’ere Houphouet, qui s’est enclenchee depuis la moitie de la decennie 80 ...) consomme toutes energies utiles, qui sont depensees dans le sens du rebondissement pour l’apres Compaore.

    Mais prenons garde. Bobo-Dioulasso est une ville plus que "aigrie" aujourd’hui. Elle s’achemine vers la revolte, voire plus ... Et a juste titre. Elle pourrait imploser ! Et ce n’est pas une vue de l’esprit. Toucons du bois, Mais ouvrons l’oeil et le bon.

    A bon entendeur, SALUT !!!

  • Le 25 août 2010 à 20:58 En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

    Nous avons interet à retrousser les manches et trouver un peu plus d’optimisme pour l’avenir de notre pays. Y a t il quelqu’un pour nous galvaniser ? Des pays mieux lotis ont sombré par manque de vision de leur leaders qui n’avaient plus les pieds sur terre mais la tête bien dans les nuages. Nous devons être en alerte pour ne pas sombrer.

  • Le 26 août 2010 à 09:09, par Generation consciente En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

    Très belle analyse qui nous permet de mener une reflexion au délà du caractère festif, si vrai il y a quelque chose à se rejouir ? On aurait bien pu utiliser toutes ces sommes colossales afin de relancer certaines industries qui s’engagerait en retour à fournir du travail aux jeunes de la ville de Sya. Voilà là une activité durable. AU lieu de cela, l’argent du contribuable sera utilisé pour construire des batiments de luxe où dormiront Blaise et sa queue chaque fois qu’ils viendront à Bobo et on donnera l’impression que tout va bien au Burkina même si le prix de l’essence monte de jour en jour et que nous soufflons le chaud en buvant notre thé et le froid par les inondations. c’est domage que Fada et Ouahigouha ne nous ont pas servis d’eemple/ Mais tout cela n’est que de la politique politicienne visant à seduire l’électorat. Rira le dernier qui se laissera sééduire. Vienne l’avènement de la génération consciente.

  • Le 26 août 2010 à 10:16, par Youpek En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

    Je suis désolé pour les jeunes de Bobo.
    C’est très facile de s’assoir et d’attendre que la manne tombe du ciel.Ils veulent que Dieu bénisse l’ouvrage de leur main alors qu’ils ne font rien de leur main.
    Même a 2heures du matin vers les gares routière à Ouaga vous trouverez des enfants de moins de 15 ans vendre des lotus et des cartes de recharge.
    Et a force de persévérer Dieu bénira leur petit gagne pain et ils prospèreront.
    Jeune de Bobo lèvent toi,foncent,pour toi sortira si et seulement si tu arrêtes de boire thé a longueur de journée.
    Amen

    • Le 26 août 2010 à 20:12, par kaboré En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

      Ridicule,le thé est un moyen de socialisation faute de trouver mieux car le thé est pour le bobolais ce qu’est la bière pour le Ouagalais à la différence le ouagalais est fonctionnaire. Et puis ouaga étant la cité qui occupe 70% des fonctionnaires il est normal qu’il y est un rélatif mouvement d’argent.A mon avis la galère à bobo tient au fait que la CI est en crise car l’essentiel des échanges se fait avec ce voisin mais pour palier à cette situation les pouvoirs publiques doivent revoir radicallement nos politiques de villes, honnetement ouaga est surpeupler par rapport à ses capacités d’acceuil infrastructures,climat,position géo...il est urgent de faire une réflexion sérieuse, faire de ouaga ce qui est Rome pour l’italy ou berlin pour l’allemagne c-à-d une ville administrative et po ainsi bobo pourra abriter l’industrie et l’économie si l’eau c’est la vie il n’ya point d’industrie sans eau.Meditons

    • Le 22 octobre 2010 à 14:15, par Ardjata En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

      Cette façon de voir les choses m’a un peu blesser en tant que bobolaise car pas totalement vraie mais je reconnais effectivement que si les jeunes bobolais ne se lassaient pas et qu’ils continuaient toujours de faire plus, la situation pourrait s’améliorer. Il est temps que nous nous prenions en mains et arrêtions d’attendre toujours du gouvernement qui apparemment ne se soucie pas de nous ( et ils ne sont pas les seuls, car la majorité des burkinabè de nos jours ne pensent qu’à leur intérêt personnel, même ceux qui se plaignent de ce comportement du pouvoir !), que nous sortions des sentiers battus de la bureaucratie, du monde des "affaires" et commerce et des futilités en général pour penser à des vrais sentiers innovants de développement. Mais pour cela,toute la jeunesse burkinabè a besoin de changer complètement de mentalité pour revenir à nos valeurs ancestrales.

  • Le 26 août 2010 à 10:24, par Dekrin En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

    Très bel image pour mettre en exergue un des fleaux dont soufre la jeunesse bobolaise.Mais, moi je prie dieu pour qu’aucune camera ne soit braquée sur moi come ça l’est ici.
    J suis originaire des haut bassin,’suis etudian et j me suis toujours senti gené d’etre là asssi souven toute la journé à ne rien faire.Même s’il le faut,je chercheré une broche et une boite de cirage pour gagner mon pain quotidien afin d’eviter d’être frappé par ce mal tant redouté par nous jeunes, cpndant souven très peu combattu.n’an ma wili ka dô kè dô yé,dô n’an kê dô yé !

  • Le 26 août 2010 à 10:54, par Dekrin En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

    Pourtant il y a des guerriers nationaux,et même etrangers qui s’en sorte trè bien dans des metier qualifié de "sot metiers":cirage,coiffure,blanchissage et j’en passe, en attendant d’avoir mieux à faire.il souffrent ainsi moins des effets du mal social(chômage).pourquoi certains frères burkinabè ont-ils honte d’imiter ces derniers ?je crois que si y avait lieu d’encourager des gens au faso,ce serrait ces jeunes debrouilleurs,ceux qui affiche d’abord vraiment une telle volonté d’aller de l’avant.Merci !

  • Le 26 août 2010 à 12:02, par le Che En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

    Bel article plein dde réalisme...Tout les grands opérateur économique on fait leur richesse à partir de Bobo Ville carrefour pour se rendre au Ghana en RCI...Route du sel et de la Cola aujourd’hui ce sont les camion chargé de coton et de cacao en provenance de RCI qui traversent la ville en détériorant d’avantage. Ce commerce qui profite a Soro et à sa Clic avec (pendant que Gbagbo et la sienne volent au sud) leur acolyte Burkinabè n’apporte rien à Bobo délaissé par les pouvoir public qui n’y courent que lorsque les élections approchent...La zone industrielle se meurent..Bobo vivote et a Ouaga on s’en fout...Laciné Diawara, Seydou Diakité, mamadi Sano Et même Tertius Zongo ont interêt a ouvrir l’oeil..car a Bobob on comprend difficilement qu’il participe a un pouvoir qui n’a aucun égard pour Cette terre de Sya ville aux multiple nationalité où chacun est chez-soi d’où qu’il vienne. Bobo bê ka sô. Bobo en ka so...nan laara an saara

  • Le 26 août 2010 à 12:23 En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

    L’analyse qui est faite des difficultés que vit la ville de bobo-dioulasso et d’une manière générale tout l’ouest burkinabè est en partie vraie.Par contre elle ne prend pas assez en compte la responsabilité de l’état. La révolution avait initié de grands projets de développement de la ville de bobo qui passaient entre autre par la construction d’un aéroport international qui devait recevoir tous les vols commerciaux en direction du Burkina. Mais aujourd’hui on parle plutôt de l’aéroport international de Ziniaré. Cet exemple montre le manque de visibilité et d’intelligence dans le développement du pays. C’est dans la même optique qu’on a vu des unités industrielles grandes consommatrices d’eau comme la Brakina, transférées de bobo à ouaga alors qu’on sait que le problème numéro 1 de ouaga,c’est le problème d’eau.C’est la seule capitale de la sous région qui n’est pas située sur un cour d’eau exploitable. Raisonablement,on devrait arréter d’attirer tout le monde vers Ouaga.Au contraire, c’est des réalisations cache-misère comme Ouaga 2000 ou les échangeurs qui constituent pour un pays comme le Burkina des gouffres financiers et de véritables goulots d’étranglement pour le développement de l’ensemble du pays car il faudra rembourser les milliards de prèts contractés. Avec une population actuelle de moins de 3 millions d’habitants la galére de l’eau est sans pareille comparée aux autres capitales qui nous entourent.A ce rythme il faut dire qu’à l’orée de 2025 quand la population de Ouaga va avoisiner les 10 millions d’habitants on va compromettre le développement de tout le pays pour seulement faire vivre ces 10 millions d’habitants de notre chère capitale. Quelle stupidité ! quoi de plus normal que depuis octobre 87 le Burkina tourne en rond et à la même place : dernier du monde. La seule intelligence qu’ont nos dirigents,c’est l’intelligence du pouvoir. C’est tragique !

    • Le 26 août 2010 à 19:44, par Traoré En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

      Je voudrais ajouter à ce qui a été déjà dit que le problème de Bobo-Dioulasso n’est pas exclusif à Bobo. Souvent j’ai le sentiment que nous faisons des comparaisons entre Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso et Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays. Une capitale ne peut guère ressembler à une deuxième ville. Ensuite, nous regrettons beaucoup le passé de nos villes, sans pour autant nous poser la question de savoir : "qu’ai-je fait pour moi-même ? ma famille ? mon village ? ma ville ? ma province ? mon pays ?" L’Etat burkinabè fait très peu d’effort, il est vrai ; mais l’Etat tout seul ne peut nous apporter le bonheur. Les jeunes en image qui prennent le thé vivent chez leurs parents qui se tuent pour les nourrir. Ces parents sont des vendeurs de bouillie, de dolo, des mécaniciens, taximen.... Ils ne vivent pas de plaintes et de discours de révolte, mais à la sueur de leur front. Oui, il est difficile d’avoir du travail aujourd’hui, mais on peut toujours en avoir, en osant inventer son propre avenir. A Bobo, il y a d’énormes possibilités et les jeunes en quête d’un mieux être qui viennent de cette capitale tant méprisé ou des autres contrées de notre pays parviennent à s’en offrir. Peut-être que les yeux des jeunes bobolais sont trop habitués à ces possibilités qu’ils ne les voient plus.

  • Le 26 août 2010 à 13:52, par Yarbila En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

    Tout ce que vous dites est vraie. Malheurement, nous Burkinabè, nous ne sommes pas un peuple apprenante.
    Nous ne savons meme pas pourquoi Bobo était bien de par le passé et pouquoi elle sombre aujourd’hui. Est-ce la ville de Bobo seulement ? la region de l’ouest ? ou bien d’autres villes au Burkina sont concernées.
    Je suis sure d’une chose : Le developpment du Burkina Faso depend grandement de la region de l’Ouest. Je sais ce que je dit car étant originaire de l’Est, je sais que l’Ouest peut amener le BF à l’autosuffisance alimentaire.
    On n’a pas besoin d’aller à l’ecole pour savoir cela !!!

  • Le 27 août 2010 à 08:26, par El-Boubino En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

    Très bon article.
    Evidemment c’est le désespoir dans la jeunesse bobolaise. Originaire de de cette ville je peu vous dire que j’ai bu autant le thé que la majeur partie des bobolais cela ne m’a pas empêcher d’étudier et de m’en sortir aujourd’hui en Europe. Cela fait partie de la vie de la ville comme la bière en Allemagne par exemple. Alors evitons de mettre de l’huile sur le feux. Mais j’avoue qu’aujourd’hui et je ne suis pas le seul expatrié à le penser si je dois rentrer au bercail je chercherai comme premier point de chute Ouaga qu’une autre ville du Faso pour me chercher. Cela est dû à une politique de décentralisation non maitriser de la part du gouvernement et finalement tout à été concentrer sur Ouaga.
    Donc Bobo n’est que la face cachée de l’iceberg. toutes les villes du Faso souffre de la concentration de toutes les activités économique et socioculturelle sur Ouaga. Et donc tout le monde migre sur Ouaga pour "se chercher". Or Ouaga ne peu pas abriter tout le monde. A force Ouaga finira par ne plus être cette capitale si sympathique et dynamique. Il va falloir le plus vite possible mettre en place une vraie politique de décentralisation afin de permettre à Ouaga de souffler et aux autres villes d’émerger sur l’échiquier nationale, sous-régionale et internationale.

    Burkinabé For ever.
    Découragement n’est pas burkinabé.
    Il ne faut jamais baisser les bras les frères !

  • Le 27 août 2010 à 09:11, par PATR En réponse à : 50e anniversaire du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, le cinquantenaire et après ?

    Tout est vraie. Parlons aussi de l’aeroport de Bobo Dsso.
    Nou avons affire a des FAUX types, qui n’ont aucunes visions. Nous avons tout au Burkina pour s’auto-suffire ; mais nous preferons les grosses voitures, les chateaux, que de preparer l’avenir. Et bonjour le changement climatique qui rentre en jeu.

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