Les participants à ce conseil syndical ont constaté une baisse générale du niveau de formation des délégués et celle des recettes issues des cotisations des membres de la structure. Ils ont également évoqué les difficultés de placement des cartes de membre. A cela s’ajoute la cessation de parution de l’Etudiant Burkinabè, l’organe d’information et de formation de l’Ugeb, et le non renouvellement de son site Web. Mais, globalement, affirme ses responsables, l’Ugeb se porte bien. Pour les conseillers qui ont pris part à ses travaux, « les dysfonctionnements observés dans la structure sont liés à l’absence d’un plan de travail scientifique ». Des instructions « fermes » ont alors été données afin que toutes ces insuffisances soient corrigées avant le 25e congrès qui se tiendra, en principe, en août 2011.

Pour ce qui est des études, selon l’Ugeb, l’Université de Ouagadougou est prise dans un cycle infernal d’années académiques dont on ne connaît jamais l’issue. Pour Moumouni Derra, président de l’Ugeb, « alors qu’on n’a pas encore achevé les programmes de l’année en cours, qu’une nouvelle démarre, biaisant ainsi la formation des futurs cadres du pays ». Pire poursuit-il, « les autorités universitaires se sont « aventurées » dans le système Licence Master Doctorat (LMD) et ne savent plus aujourd’hui que faire des étudiants qui ont servi de cobayes à l’application de ce système ».

Vu que ce conseil syndical intervient au moment où l’Ugeb fête son cinquantième anniversaire, ces responsables se disent fiers de leur mouvement, qui, affirment-ils, « est un véritable cadre authentique de formation pour la jeunesse burkinabè ». De leur avis, « si l’Ugeb est la seule association d’étudiants des années 1960 à vivre et à continuer à mobiliser la jeunesse étudiante, elle la doit à ses méthodes de lutte certes, mais aussi et surtout à sa juste orientation qu’elle s’est dégagée, depuis son neuvième congrès en 1979 », a révélé, M. Derra.

Inoussa Ouédraogo (Stagiaire)

Fasozine