LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Editorial de Sidwaya : Coup d’accélérateur à la présidentielle

Publié le dimanche 22 août 2010 à 23h44min

PARTAGER :                          

Ibrahiman Sakandé, DG des Editions Sidwaya

« Nous, délégués au troisième congrès extraordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), désignons le camarade Blaise Compaoré comme candidat de notre parti ». C’est l’une des conclusions fortes du rassemblement politique du parti majoritaire qui s’est achevé le 7 août dernier par l’investiture du Président du Faso comme candidat au scrutin présidentiel du 21 novembre prochain. Le 12 août, l’Alliance de la Majorité présidentielle (AMP) emboitait le pas du CDP. Le 15 août, l’Alliance pour la démocratie et la fédération- Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) affichait la candidature de Blaise Compaoré à la présidentielle du 21 novembre.

Le 20 août, la FEDAP-BC officialisait sa position de soutien à la candidature de son "ami" le Président du Faso. Samedi 21 août, au Palais Omnisports de Ouaga 2000, Blaise Compaoré a dit, oui à ses partisans, sympathisants et amis au cours d’une cérémonie organisée pour la circonstance qui a rassemblé du beau monde. Komki Ipala, village situé à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Ouagadougou en 1991, la Maison du peuple de Ouagadougou en 1998, Ziniaré, chef lieu de la province de l’Oubritenga en 2005, ont respectivement abrité le rituel d’investiture du candidat Compaoré.

Qu’est-ce qui fait courir tant de monde que d’aucuns qualifient de « non-évènement » ?

C’est faire insulte aux uns et aux autres réunis dans la salle omnisports de Ouaga 2000 et aux milliers d’autres dispersés au Burkina et ailleurs qu’ils ne sont rien d’autres que des courtisans à la recherche de prébendes. Parmi ces « courtisans », figurent de nombreux burkinabè qui, en terme de prébendes, si prébendes il y a, n’attendent rien. Ils soutiennent la candidature du président Blaise Compaoré pour des raisons que les uns et les autres, sans esprit partisan, qualifieraient de nobles. Chacun a sans doute ses raisons secrètes, intimes, ses profondes convictions, mais il y en a qui font consensus.

Blaise Compaoré est faiseur de paix à l’interne et à l’externe.

La stabilité politique interne depuis plus de vingt ans, s’il n’en est pas seul l’artisan, il y contribue pour beaucoup. De là, découlent beaucoup de choses : le climat des affaires, la paix sociale, la liberté d’expression et de presse… Les agences de notation internationale sont unanimes pour reconnaitre que dans bien des domaines, le Burkina Faso a fait des progrès. Attention, le Président du Faso n’a jamais prétendu qu’il a apporté le bonheur aux quinze millions de burkinabè ; le bonheur étant relatif et difficilement mesurable, par ailleurs, on ne connait nulle part dans l’histoire, un président ou un chef qui a apporté le bonheur à tout son peuple.

Même les « petits pères des peuples », « les dirigeants bien aimés et vénérés », « les guides éclairés » ont montré à l’évaluation qu’ils étaient loin du compte. Le retour à une situation apaisée au Togo, qu’on le veuille ou non, porte la griffe de Blaise Compaoré. Le silence des armes en Côte d’Ivoire depuis maintenant plus de trois ans est l’œuvre de Blaise Compaoré et des acteurs ivoiriens.

Le processus électoral en cours en Guinée Conakry, émane également des diverses contributions de Blaise Compaoré. Ce sont là des faits que les « révolutionnaires du 4 août » résumaient dans le slogan : « qui aime son peuple, aime les autres peuples ». Traduit en français d’en bas, cela donnerait : « c’est parce que Blaise Compaoré aime le peuple burkinabè, qu’il se préoccupe de la situation des peuples de Côte d’Ivoire, de Guinée, du Togo… »

Toutes ces raisons suffisent à drainer des foules pour la candidature du Président sortant.

Chaque groupe socioprofessionnel a ses raisons de porter ou non Blaise Compaoré au soir du 21 novembre au Palais de Kossyam pour un bail de cinq ans. Pour l’instant, c’est une candidature. Six autres burkinabè y prétendent. Il s’agit de : Maitre Bénéwendé Stanislas Sankara de l’UNIR/PS, Maxime Kaboré, candidat indépendant, François Ouédraogo du PDP/PS, Laurent Bado du PAREN, Norbert Tiendrebéogo du FFS...

Avec l’investiture de Blaise Compaoré par des partis politiques et des organisations de la société civile, la précampagne électorale prend une autre dimension. Ses challengers sont forcés de sortir le grand jeu à travers des programmes politiques susceptibles d’emporter l’adhésion de la majorité des burkinabè. Et le peuple saura choisir, qui de ses fils est le plus apte à conduire sa destinée pour les prochaines années.

Par Ibrahiman SAKANDE (sakandeibrahiman@yahoo.fr)

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?