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Discours d’investiture du candidat Blaise Compaoré

Publié le dimanche 22 août 2010 à 23h21min

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Monsieur le Président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès ; CDP
Monsieur le Président de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération /Rassemblement Démocratique Africain ; ADF/RDA
Messieurs les Présidents des partis politiques de l’Alliance des Partis et Formations Politiques de la Mouvance Présidentielle ; AMP
Mesdames et Messieurs les membres des organes dirigeants des partis politiques ;
Mesdames et Messieurs les Présidents d’associations ;
Mesdames et Messieurs les délégués des Partis politiques et Associations ;
Chers amis et sympathisants ; Honorables invités ;

J’ai suivi avec beaucoup de satisfaction et de fierté, vos nombreuses manifestations, les mobilisations citoyennes au niveau des villes et des campagnes. J’ai été extrêmement sensible à tous ces appels incessants, provenant des organisations politiques, des mouvements associatifs de femmes, de jeunes, de paysans, d’éleveurs, de travailleurs de tous les secteurs et des personnes du troisième âge. Ces appels ont un même dénominateur : l’exigence de ma candidature à l’élection présidentielle du 21 novembre 2010.

Comment ne pas être sensible à cet élan populaire, à tous ces actes de responsabilité et d’engagement patriotiques qui me mettent en accord avec toutes les forces vives de notre pays ? Le service de la nation est un devoir auquel nul ne doit se dérober quand il est sollicité. C’est pourquoi, il est temps pour moi d’annoncer aux populations des villes et des campagnes, de réaffirmer à l’ensemble des Burkinabè, que ma disponibilité et mon devoir d’être au service du peuple burkinabè demeurent forts et constants. La sollicitation du suffrage est pour moi un acte à nul autre pareil, auquel il convient de conférer toute la solennité requise, en l’exprimant devant les hommes et les femmes, représentatifs du peuple et qui ont foi en notre capacité à relever avec eux, les défis de la construction d’une société démocratique, épanouie et solidaire.

Militantes et militants des partis politiques et associations ; Notabilités coutumières et religieuses ; Personnalités de toutes obédiences ; J’ai entendu votre appel. Par des canaux divers, qui sont propres à chacune de vos formes d’organisation ou de regroupement, vous m’avez fait parvenir votre ardent désir de me voir me présenter à l’élection présidentielle du 21 novembre 2010. Certains d’entre vous m’ont déjà formellement investi au cours de la tenue des instances habilitées de leurs partis ou associations. L’élan est tellement massif et l’attente si forte, qu’il ne convient pas d’entretenir un suspens scénique autour de mon intention de répondre oui à vos appels, en proclamant devant vous, avec force, sérénité et confiance, ma candidature au scrutin présidentiel de 2010.

Oui, j’accepte de solliciter le suffrage du peuple burkinabè pour écrire avec lui, de nouvelles pages de notre histoire et poursuivre l’édification de notre nation pour laquelle nous consentons des sacrifices énormes et multiformes. Oui, je sollicite le suffrage du peuple pour réaliser les aspirations de notre pays à un avenir de progrès et de prospérité, pour parachever la construction d’un système économique performant, capable d’assurer le bien-être de chaque citoyen et d’une société démocratique de consensus, de solidarité, de cohésion et de tolérance dans laquelle il n’existera pas de place pour l’exclusion et la marginalisation.

Mesdames et Messieurs les membres des organes dirigeants des partis politiques ; Distingués Délégués ; Honorables invités ; En annonçant ma candidature devant cette représentative assemblée, j’ai voulu témoigner ma profonde gratitude à toutes les composantes de la nation qui nous ont permis de remporter des succès éclatants dans tous les domaines. Cette candidature est l’expression de ma légitime fierté, au regard des remarquables transformations et des impressionnants résultats réalisés ensemble durant deux décennies de travail. Elle traduit également ma conviction profonde que le devoir nous commande de consolider ces acquis et d’élever nos performances de développement, pour le bien-être de nos populations et le rayonnement de notre pays.

Militantes et militants des partis politiques et des associations ; Mesdames, Messieurs ; Les victoires enregistrées depuis 1991 ont été facilitées par la mise en œuvre efficace de différents programmes auxquels vous avez massivement adhéré. En premier lieu, le programme de large rassemblement a posé les fondements de la renaissance démocratique du Burkina Faso et a permis de réconcilier notre peuple avec lui-même, avec ses dirigeants, de créer un consensus national pour affronter les grands chantiers du développement et de consolider les fondamentaux de notre économie.

Le second programme, centré sur le raffermissement de la solidarité nationale, a conforté la sécurité humaine à travers le développement des secteurs de la santé, de l’éducation, de l’alimentation, du logement et du cadre de vie. Le quinquennat 2005-2010 a été placé sous le signe du progrès continu pour une société d’espérance. Le programme qui en a découlé, s’est articulé autour des grands axes suivants :
- la valorisation du capital humain ;
- l’élargissement des opportunités de création de richesses ;
- la modernisation des infrastructures économiques et des services ;
- le raffermissement de la gouvernance ;
- la promotion de la culture, des arts et du sport ;
- le rayonnement international du Burkina Faso. Le bilan de ce programme, largement apprécié par vos instances statutaires, nous invite à toujours poursuivre la bataille du développement que nous avons ensemble engagée.

Mesdames et Messieurs les membres des organes dirigeants des partis politiques ; Distingués Délégués des partis et associations ; Honorables invités ; L’instauration et la consolidation de l’Etat de droit, l’option judicieuse d’une économie de marché à dimension humaine, ont été déterminantes dans la conquête des multiples acquis socio-économiques. Au titre de la promotion de l’Etat de droit, nous avons souscrit sans réserve à la profonde aspiration des citoyens à la liberté et à la démocratie où le pouvoir s’acquiert et s’exerce par le suffrage universel.

Notre adhésion à l’économie de marché et à la liberté d’entreprise indique notre foi en la capacité des opérateurs économiques à assumer pleinement leur rôle d’acteurs précieux du développement. Le recours aux investisseurs, à l’initiative privée et à la libre concurrence a considérablement accru l’efficacité et la rationalité économique dans les secteurs productifs. Ainsi, l’Etat a su utilement concentrer ses efforts dans les secteurs stratégiques, dans la réalisation des infrastructures et facteurs de production. Les principaux domaines concernés sont : le désenclavement, l’extension du réseau électrique, la maîtrise de l’eau, les aménagements hydro agricoles, la recherche minière et la valorisation du capital humain.

Militantes et militants du CDP, de l’ADF/RDA, de l’AMP et des associations ; Distingués invités ; Mesdames, Messieurs ; Au plan de l’exercice démocratique et du fonctionnement des institutions républicaines, nous avons atteint des performances appréciables, respectant les rendez-vous électoraux ainsi que les critères pertinents de la bonne gouvernance. Nous sommes aussi parvenus à un stade de la communalisation intégrale où les populations à la base mettent en œuvre avec enthousiasme, le développement local et contrôlent de très près l’action des élus. Au total, ces trois programmes nous ont permis d’édifier :
- une société de développement solidaire qui assure la justice sociale et l’égalité des chances à tous nos compatriotes ;
- une société d’épanouissement qui se caractérise par une volonté permanente de créer les éléments favorables au progrès de la liberté, de la démocratie et de la bonne gouvernance politique, institutionnelle et économique ;
- une société de responsabilité au sein de laquelle le civisme et la participation sont porteurs de la liberté créatrice et de la prise en charge de notre destin par chaque Burkinabè. Toutes ces avancées ont été saluées par la communauté internationale, au travers de plusieurs rapports d’évaluation dont le plus remarquable et le plus éloquent est le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP).

Grâce à une stratégie efficace de mobilisation et de gestion des ressources, à une politique attrayante et de facilitation des investissements, et au regard de la stabilité politique, de la paix et de la sécurité intérieure, nous inspirons confiance aux acteurs nationaux et internationaux de l’économie et de la finance. Nos acquis dans les domaines sociaux sont particulièrement importants. Nous tendons vers la stabilité de la sécurité alimentaire, l’universalité de l’éducation et l’extension des infrastructures de santé, aussi bien en quantité, en qualité, qu’en accessibilité. Sur le plan diplomatique, le Burkina Faso est désormais un pays respecté et régulièrement sollicité pour la résolution pacifique des différends auxquels certains Etats sont confrontés.

Militantes et militants des partis politiques ; Chers amis et sympathisants ; Mesdames, Messieurs ; Le prochain contrat que je propose à l’ensemble des Burkinabè en sollicitant leur suffrage, est fondé sur un programme qui sera bientôt rendu public. En résumé, il retrace mon ambition d’offrir de nouvelles perspectives à toutes les générations de notre pays. Il dégage la vision stratégique ainsi que les moyens à mobiliser pour consolider nos performances économiques et approfondir notre démocratie. Il nous commande un ancrage dans nos valeurs culturelles tout en nous ouvrant sur l’environnement mondial. Il s’agit d’amplifier le progrès continu afin de réussir l’émergence dans les temps opportuns, d’initier des réformes majeures pour davantage fortifier, vivifier la démocratie et atteindre une prospérité partagée.

Dans l’esprit de la démocratie républicaine, des plateformes de concertation seront organisées le moment venu pour apprécier la nature et le rythme des réformes utiles à la modernisation et au raffermissement de notre système de gouvernance politique et institutionnelle. Après cinquante ans d’indépendance et deux décennies de pratique démocratique, il est indispensable d’instaurer une dynamique d’évolution institutionnelle et de modernisation de l’appareil d’Etat. Loin d’être un effet de mode, c’est une exigence voulue par le temps et notre degré de maturation.

Mesdames, Messieurs les délégués ; Chers amis et sympathisants ; Pour le quinquennat 2010-2015, je vous invite à la construction d’une société prospère, optimiste, volontariste et à contribuer à l’avènement d’un pays économiquement émergent. Ce programme procède de l’esprit de réforme et de modernité qui a toujours présidé à ma démarche fondée sur les principes et les valeurs de la démocratie et de la bonne gouvernance. Il est une nouvelle bataille de l’excellence qui concilie les initiatives créatrices individuelles et les ambitions collectives.

Il fait appel à toutes les composantes et à toutes les compétences de la société burkinabè et de la diaspora au premier desquelles les forces sociales d’avant-garde qui ont constamment soutenu mon combat au service de notre peuple. Ce programme ouvre les portes de l’avenir en fixant un véritable agenda pour l’émergence. Il se décline en cinq grands chantiers :
- l’accroissement de la production économique par l’organisation de pôles de croissance et de compétitivité ;
- l’investissement massif dans les ressources humaines et le développement social ;
- l’aménagement du territoire urbain par une modernisation maîtrisée et une plus forte valorisation des terres rurales ;
- l’impulsion d’une nouvelle dynamique de promotion de tous les secteurs de la culture ;
- l’insertion de notre pays dans le temps mondial à travers une diplomatie résolument engagée pour la paix, l’intégration africaine et la coopération internationale.

Mesdames, Messieurs les délégués ; Chers invités ; Dans une démocratie, les consultations électorales sont un moment de compétition libre et sans entrave dont le seul arbitre est le suffrage universel. Elles sont éclairantes sur l’état de la nation et sur la manière dont elle est administrée. Elles constituent un bon indicateur d’évaluation de la qualité de notre démocratie et des acteurs du jeu démocratique. C’est pourquoi, je vous invite à vous investir davantage afin que tous les électeurs puissent acquérir à temps, les documents indispensables à leur participation aux opérations de vote. J’en appelle à la mobilisation de l’administration électorale et de toutes les forces sociales en vue de l’organisation d’élections transparentes et équitables.

Monsieur le Président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès CDP ; Monsieur le Président de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération /Rassemblement Démocratique Africain (ADF/RDA) ; Messieurs les Présidents des partis politiques de l’AMP ; Mesdames et Messieurs les membres des organes dirigeants des partis politiques ; Mesdames et Messieurs les Présidents d’associations ; Mesdames et messieurs les délégués des partis politiques et associations ; Chers amis et sympathisants ; Je suis là cet après midi pour vous dire que j’accepte le défi que vous me chargez de relever, avec l’assurance que vous saurez mobiliser tout le potentiel de notre peuple sans exclusive, pour une brillante victoire au soir du 21 novembre 2010.

Ouagadougou, le 21 août 2010

Je vous remercie.

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Vos commentaires

  • Le 23 août 2010 à 10:58, par RAKIS. En réponse à : Discours d’investiture du candidat Blaise Compaoré

    Blaise n’a dit que la vérité. malheureusement, ce n’est pas toute la vérité. Pire encore, ce n’est qu’une infime partie de la vérité. Soit, Blaise a réalisé beaucoup et de bonnes choses dont il vient d’en faire l’étallage en résumé. Il est normal qu’il en soit fier. Partout oú il passe, il ne voit que le reflet de son image. Ne contempler que cela lui permet à lui de vivre heureux. Mais il y a cette immense partie de la vérité dont il ne fait cas dans son discourt, peut-être parce qu’il ne la connaît vraiment ; dans tous les cas, ce n’est pas contempler cela qui le rendra heureux, donc il est normal qu’il n’y fasse pas attention. Demander à M Blaise s’il connait le village de Fadona dans le département de N’Dorola. Là -bas, il n’a même pas réussi a insufflér l’espoir d’y avoir l’électricité dans quelques décénies. Est-il déjà allé dans le village de Sougouma dans le département de Kourouma ? là-bas, l’écrasante majorité de la population n’a jamais bu l’eau d’un robinet. et je pourrais citer par milliers les exemples. Blaise ne connait pas ces localités, qui ne peuvent lui réfléter son image.
    Mes amis, je pense qu’un des grands avantages de l’alternance au pouvoir, c’est qu’avec un nouveau président, nous avons affaire à quelqu’un qui ne peut encore se féliciter de rien, et qui a donc besoin de travailler dur pour au moins se voir réflété quand il sortira de son palais. El il suffit de peu pour atteindre ce but minimal qui lui permet de vivre heureux et se faire un petit entourage d’heureux qui le flateront toujours. Voilà pourquoi je dis qu’il revient à la polulation de se lever pour "chasser" tout président dès qu’il ne fait que se féliciter des acquis. cela se fera normalement par des institution fortes comme la non modification de l’article 37, ou alors, si cela ne fonctionnait pas, il faut le mette KO. c’est ça le coup d’etat salvateur.
    Honte à nous tous si Blaise se présente en 2015, Et je ne sais comment nous qualifier s’il gagne.
    Je reviens tout à l’heure commente quelque chose de son discours.

  • Le 23 août 2010 à 14:24, par rigobert En réponse à : Discours d’investiture du candidat Blaise Compaoré

    bla bla bla, vous acceptez quoi ? D’être candidat ? N’importe quoi ! La mascarade seulement !

  • Le 23 août 2010 à 16:13, par JLK En réponse à : Discours d’investiture du candidat Blaise Compaoré

    On se demande ce qu’il aurait fait si on ne le lui avait pas demandé.Il fait le type genre qui aime le burkina pour ne pas le servir !!!

  • Le 23 août 2010 à 17:47 En réponse à : Discours d’investiture du candidat Blaise Compaoré

    Le chien aboie la caravane passe

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