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GREVE A L’ HÔPITAL SOURO SANOU DE BOBO : Des médecins militaires appelés à la rescousse

Publié le dimanche 22 août 2010 à 23h43min

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Les travailleurs du Centre hospitalier national Souro Sanou (CHNSS) de Bobo- Dioulasso ont observé les 17 août et 18 août 2010 un mot d’ordre de grève de leur organisation syndicale, le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA). Il a été fait recours à des médecins militaires pour assurer, durant le laps de temps, les soins et les consultations.

"Manque de matériels didactiques, la radiographie standard en dysfonctionnement, un manque du minimum de matériels d’intervention d’urgence au bloc opératoire, problème d’hygiène…" ce sont, entre autres, les problèmes vécus au CHNSS et qui ont valu une grève des travailleurs du 17 au 18 août 2010.

Et cela à l’appel du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA). Tôt le matin, les hommes en blouses blanches se sont retrouvés dans l’enceinte du CHNSS. Les responsables syndicaux ont donné des consignes aux grévistes et mis en place des dispositifs d’urgence avant de vider l’hôpital du personnel soignant. Dans certaines sections, ce sont des militaires médecins et infirmiers qui ont assuré les soins et les consultations. Ce fut le cas par exemple à la section imagerie où il n’y avait qu’un seul militaire qui assurait les consultations, le secrétariat et l’accueil en attendant d’être relevé à treize heures par son collègue et ce, jusqu’au 18 août. Selon Drissa Sankara, Secrétaire général adjoint de la section locale du SYNTSHA, la plate-forme revendicative des travailleurs date de 2009.

A l’époque une remise solennelle à l’administration des doléances, qui se résument au manque de matériel de travail, avait été faite. Face au silence injustifié de l’administration, ils ont donc été contraints d’aller en grève et d’organiser des sit-in dans le but d’avoir un dialogue avec la direction de l’hôpital. "Un petit renfort avait été donné en son temps, mais courant août, on est retombé dans une situation pire qu’avant, nous confie M. Sankara avant d’ajouter que depuis le 22 juillet, il est impossible de faire des examens dans le laboratoire du CHNSS. Pour ces travailleurs de la santé, cette grève est une interpellation pour que l’administration et l’état prennent leur responsabilité car, si d’ici là rien n’est fait, la lutte va s’intensifier, a révélé un responsable syndical.

Josias Zounzaola DABIRE

Le Pays

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