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L’enseignement supérieur africain est en inadéquation avec le marché de l’emploi

Publié le jeudi 19 août 2010 à 23h21min

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Aucun pays ne pourra se développer tant qu’elle ne fera pas du développement et de la qualité de l’éducation, ses principales préoccupations. C’est fort de cette conviction que la Jeunesse étudiante catholique internationale (Jeci) a organisé, le mercredi 18 août 2010, à l’université de Ouagadougou, un colloque international sur « l’enseignement supérieur et le développement de l’Afrique ».

L’enseignement supérieur africain est en inadéquation avec le marché de l’emploi. C’est ce qui est essentiellement ressorti des différentes communications de ce colloque. Ce qui, de l’avis des panélistes, rend difficile l’insertion socioprofessionnelle des diplômés produits par les universités du continent. Le Burkina n’échappe pas à ce cas de figure. D’où l’urgence, selon eux, d’adapter l’enseignement, tel que pratiqué dans ces universités africaines, à l’évolution actuel du monde tout en s’appuyant sur les valeurs locales.

Pour Gérard Zongo, étudiant en Diplôme d’étude approfondie (DEA) option droit public et sciences politiques, « plutôt que d’être un système d’éducation de qualité, le système éducatif burkinabè tend de plus en plus vers l’instruction. D’où, selon lui, l’urgence de le reformer profondément, en intégrant par exemple dans tous ses composants, l’enseignement de la philosophie et des valeurs morales.

Le colloque qui a réuni des participants venus du Liban, de l’Espagne, de la France, de l’Inde, du Kenya, etc., a été aussi l’occasion de lancer un appel aux étudiants du continent sur ce qui devrait être leur responsabilité dans la bonne marche des universités africaines. Selon Edouard Koutsava , secrétaire général de la Jeci, « nos étudiants se comportent plus en opposants qu’en apprenants sur nos campus, oubliant parfois qu’ils sont d’abord à l’université pour apprendre. »
Au cours de cette rencontre, un appel à la responsabilité a été lancé aux dirigeants politiques et à l’ensemble des partenaires de l’enseignement supérieur du continent, afin de permettre aux universités de participer de manière efficace et efficiente au développement de l’Afrique.

Inoussa Ouédraogo (Stagiaire)

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 20 août 2010 à 21:24 En réponse à : L’enseignement supérieur africain est en inadéquation avec le marché de l’emploi

    J’ai un probleme avec ce Koutsevi. Toi- meme tu es etudiant de quel pays ? Tu es plutot la bouche et l’ oreille de ton gouvernement qui a du mettre la main a la poche pour que tu oses venir raconter du n’ importe quoi ici. C’est quoi un etudiant qui accvepte le statu quo qui ne profite qu’aux voleurs de la republique ? Si c’est apprendre par coeur les cours qu’ on vous dicte, ce n’est pas etre a l’ univerrsite. Universite contient le mot univers et ca veiut dire qu les etudiants doivent mettre en cause les choses. S’ ils ne le font pas comme dans certains pays ou la jeunesse a ete formolee, les etudiants ne sont guere mieux que les talibes de nos madersas qui apprennent les choses par contre sans comprendre leur sens. Un jeune qui s’aligne a 2o ans est deja un vuieillard cachochyme qui se meurt comme Warba 43 ans.

    • Le 23 août 2010 à 14:45, par Serge En réponse à : L’enseignement supérieur africain est en inadéquation avec le marché de l’emploi

      Merci pour ton intervention !

      Faudrait pas mettre à la poubelle tout ce que le journaliste à dit. Pourquoi faut-il que nous voyons le diable partout ? Il fait son travail et contribue d’une façon ou d’une autre à la recherche de solutions pour notre système éducatif de façon général. Il a fait le point sur les travaux du colloque.
      Je le rejoins d’ailleurs en disant qu’être étudiant ne signifie pas être opposant "aveuglement". On peut bien s’opposer aux idées de ses professeurs en parvenant à le convaincre ou pas ; là on est étudiant.
      En tant qu’étudiant, quel écrit scientifique (mémoire, thèse, article) ai-je produit et qui propose des solutions pour sortir de la crise au supérieur ? C’est ça aussi être étudiant. Il y a plein d’exemples.
      Si le politique ne propose rien parce qu’il n’est plus étudiant, c’est à toi étudiant de prendre tes responsabilités. Tôt ou tard, on t’écoutera : tous nos dirigeants politiques ou universitaires ne sont pas insensibles. Oublies les casses et mets-toi au boulot.

      Fraternellement,

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