La furie des flammes n’a rien épargné comme matériels dans le domicile de El hadj Moussa Bakouan, un résidant du secteur 15, non loin de la salle de ciné de la Patte d’oie. Sur les lieux autour de 17h30, une tristesse perceptible s’était emparée de toute la famille, toujours sous le choc. Selon les explications de Mme Louise Bakouan, tout serait parti d’une bouteille de gaz butane.

Les flammes d’une intensité rare sont parties de la cuisine où autour de 12h, elle tentait de monter une bouteille de gaz de 12 kg. Un fourneau de braise se trouvait à proximité. « J’ai voulu fixer le raccord du foyer à la bouteille. Mais je ne savais pas que la bouteille était complètement ouverte. Lorsque j’ai enlevé le caoutchouc de sécurité, le gaz s’est échappé en force et se diriger vers le fourneau de braise.

En un temps record, les flammes ont envahi toute la maison », a expliqué Mme Bakouan visiblement choquée. Les dégâts matériels sont importants. Rien n’est sorti de la maison sauf un seul matelas que nous avons aperçu sous le hall. Outre les meubles, des documents importants comme des permis urbains d’habiter, les diplômes, des enfants, ainsi qu’une somme d’argent de plus de 1 300 000F sont partis en fumée. Que ce soit dans les chambres ou dans le salon, tout n’était que de la cendre noire.

Selon le chef de famille El hadj Moussa Bakouan, les dégâts peuvent s’évaluer à plus de 27 millions. Fort heureusement, on ne déplore aucune perte en vie humaine. Seule Mme Bakouan a été blessée au bras par les flammes, dans sa tentative de sauver son enfant qu’elle ne voyait pas. M. Bakouan s’en remet à Dieu surtout qu’aucun membre de sa famille n’est resté dans le feu. « Tout est parti en fumée dans la maison.

Ce qui me touche le plus ce sont les 14 écrits (romans) de mon frère défunt Nébila Bado qui attendaient d’être publiés lorsque les moyens me permettraient », a-t-il ajouté les yeux imbibés de larmes. La victime déplore toutefois l’arrivée tardive des secours ; ce qui n’a pas permis de sauver le minimum de la maison. « L’incendie s’est déclaré autour de 12h.

Les secours sont arrivés vers 13h 30 », soutient-il. Ayant tout perdu dans les flammes, Moussa Bakouan par ses propres mots ; souhaite que les autorités de son pays et toutes les bonnes volontés viennent à son secours. Les flammes ont été maîtrisées grâce à l’intervention des soldats du feu, devant des voisins mobilisés mais impuissants face à la situation.

Moussa CONGO

Sidwaya