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Jean Guion répond au <I>Figaro</I>

Publié le mardi 10 août 2010 à 22h38min

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Dans le quotidien français Le Figaro du 9 août dernier, la journaliste Sybille Rizk, au détour d’un article sur le Burkina, s’en prenait au Burkina. Ce qui lui vaut le droit de réponse suivant, de M. Jean Guion, président du Conseil International de Solidarité avec le Burkina Faso


Madame,

Vous faites payer bien cher à ce pauvre Liban sa culture, sa diversité, son dynamisme et son ouverture d’esprit !
Vous trouvez, à cette occasion, judicieux de mêler un autre Etat Francophone à votre analyse, le Burkina Faso.

Comparaison n’est pas raison…En effet que peuvent avoir en commun un Etat Sahélien enclavé, un Etat établi autour d’un port commercial millénaire situé au carrefour des Mondes, et un autre Etat classé parmi les premiers producteurs mondiaux de diamants ?

Ne considérez pas, Madame, qu’être voisin d’un pays tel que le Burkina Faso est une faute, voire une tare.

Tout d’abord permettez-moi de vous dire que vos sources ne sont non seulement pas fraîches mais aussi plus que contestables !

Que diriez-vous si l’on vous classifiait, Dieu nous est témoin que cela ne nous a pas effleuré, dans une liste officielle "des journalistes déficients", établie par un "Fonds mondial pour la pensée unique" créé sans contrôles ni bases sérieuses, il y a moins de trois ans, par des pasteurs intégristes, racistes et homophobes dont on sait les liens avec les tenants des violences au Moyen-Orient ?

Après l’Irak, le Liban serait-il la nouvelle cible ?

Des organismes, eux reconnus et sérieux, ont une toute autre idée du Burkina Faso...

Transparency International le classe dans le top dix des pays les moins corrompus, il est le premier et seul pays de l’espace UEMOA et le 3e de l’espace CEDEAO après le Cap Vert et le Ghana. Il est à la 8e place des pays d’Afrique subsaharienne où la corruption se pratique le moins.
Pour Reporter Sans Frontière le Burkina Faso est passé de la 85ème place en 2002 à la 57ème en 2008. Soit un bond de 28 rangs sur 175 pays étudiés.

Il n’est plus devancé sur le continent que par des pays tels le Ghana ou l’Afrique du Sud !
Les conclusions de « Doing Business » sont claires et nettes, le Burkina Faso a l’environnement d’affaires le plus attractif parmi des pays de la zone OHADA, et est considéré comme le 6ème meilleur réformateur mondial !

Le Monde du 17 avril soulignait que le Burkina Faso serait un des rares pays à avoir une croissance positive de près de 5% cette année ! Peu étonnant car avant « notre » crise la croissance fut si forte que, fait exceptionnel en Afrique, un taux à 2 chiffres était à portée de main !

Quant à la revue "Challenges" elle considère que le Burkina Faso est le seul pays francophone, avec huit autres anglophones, à réunir les conditions pour faire partie des pays émergents.

Ce ne sont là que quelques exemples qui démontrent que le Burkina Faso a su conjuguer la bonne gouvernance économique et financière avec la bonne gouvernance morale basée sur les droits de l’homme.

Le Burkina Faso a su apporter une réponse à l’hémiplégie dont sont trop souvent atteints les états en voie de développement qui tentent d’être bons gestionnaires certes, mais font parfois fi de l’humanisme et de l’éthique dans le domaine de la pratique gouvernementale et des libertés publiques !

Jean R. Guion
De l’Académie Française des Sciences d’Outre Mer
Conseiller Spécial Politique & Diplomatique
Président de l’Alliance Francophone
Vice-Président du Gala de la Presse

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Vos commentaires

  • Le 10 août 2010 à 23:52 En réponse à : Jean Guion répond au <I>Figaro</I>

    Just nice ! Merci Mr Guion. Amnatou

    • Le 11 août 2010 à 11:47, par Jean TIMO En réponse à : Jean Guion répond au <I>Figaro</I>

      Nous reconnaissons bien là le talent du Président Jean GUION.
      Il était en effet indispensable de répondre à ces contre-vérités affirmées dans le premier quotidien national Français, qui nous avait jusqu’alors habitué à plus de sérieux.

      Jean TIMO.

  • Le 11 août 2010 à 08:56 En réponse à : Jean Guion répond au <I>Figaro</I>

    Quel est le problème ? On entre de plein pied comme ça dans un débat sans même savoir le fond du problème ! Les journalistes sont souvent désolants ! Si c’est juste pour remplir le journal d’écrits, cela ne sert à rien ! Un petit rappel des faits incriminés aurait suffi pour situer le lecteur !

  • Le 11 août 2010 à 09:38, par moubass En réponse à : Jean Guion répond au <I>Figaro</I>

    "Conseiller Spécial Politique et Diplomatique". Voici encore un exemple du genre de blancs aux titres ronflants qui arpentent les couloirs de nos palais présidentiels et font croire à nos dirigeants qu’ils sont "indispensables" à leurs pays.

  • Le 11 août 2010 à 09:40, par Pa-sambdé En réponse à : Jean Guion répond au <I>Figaro</I>

    Pour que quelqu’un de cette stature nous défende avec tant de virulence, il faut que nous ayons été agressés violemment. Que ce soit un oeil (observateur) extérieur qui nous apprécie ne peut que nous donner du baume au coeur. Tous les indicateurs fournis sont vrais ; donc malgré nos tares et nos insuffisances que nous regrettons et que nous devons tout faire pour corriger, il est juste que chaque burkinabè digne et intègre sur sa couche soit libre d’esquisser un sourire de fierté. Mais la rédaction aurait de mon point de vue bien fait de nous rappeler l’article incriminé pour nous autoriser une opinion plus objective.

  • Le 11 août 2010 à 10:14, par nonga En réponse à : Jean Guion répond au <I>Figaro</I>

    Desolé M. Guion vous parlez d’un autre BURKINA ou de mon pays où rien ne va. La mojorité de la richesse se trouve dans les mains des barons du rigime en place et plus de 90% de la population vit dans la misere

  • Le 11 août 2010 à 10:32, par Dragan En réponse à : Jean Guion répond au <I>Figaro</I>

    Suis burkinabé vivant au Burkina Faso. Cette réponse régorge beaucoup de mensonges grossiers !
    Le Burkina est devenu un des pays les plus corrompu d’Afrique. Au jourd’hui c’est un pays qui perdu plus que son économie et sa confiance ; le burkina baigne à la suite d’une crise économique et politique , une vraie crise mondiale ! Unitule d’aligner des rapports pour occulter la malgouvernance. Surtout pas de la part de ce Monsieur J. Guillon qui oublie de préciser qu’il est français , conseiller de la présidence du Burkina.

  • Le 11 août 2010 à 12:32, par POLY En réponse à : Jean Guion répond au <I>Figaro</I>

    Bonne reponse mon frère Jean j’aimerai que certains petit esprits burkinabé qui aiment denigré le FASO, prennent de la graine !!! quant à notre chère journaliste on va lui dire de reprendre ces cours. Elle aurait dû faire du "raportage " et non du jounalisme

  • Le 11 août 2010 à 17:39 En réponse à : Jean Guion répond au <I>Figaro</I>

    Je trouve que monsieur Jean Guion fait beaucoup de publicité à l’article de la journaliste Sybille Rizk qui sans cette réponse de monsieur Guion serait passé inaperçu d’autant que le terme Burkina Faso n’apparait qu’une fois dans son texte. Ce n’est en effet qu’en lisant cette répons e que je me suis rendu sur le site du figaro curieux que j’étais de prendre connaissance de la critique qui aurait été faite du Burkina. En fait elle se refère à un classement où le burkina est en mauvaise position dans le classement mondial des états défaillants. C’est sur que ces classements sont toujours criticables car on se sait pas comment sont estimés les indicateurs pris en compte dans les calculs. C’est sur qu’en tant que burkinabè on préfère se référer à d’autres classements où le Burkina serait 1er par ci, 3ème par là, mais je vis à Bobo et je constate chaque jour à différents niveaux les défaillances de l’etat (état des routes, faibles infrastructures, fort niveau d’analphabétisme, coupures d’électricité, lenteurs administratives, lenteur des réseaux internet, pauvreté des populations rurales...). Il y a surement du progrès ces dernières années mais on part de tellement bas n’en déplaise à monsieur Guion.

  • Le 11 août 2010 à 20:24 En réponse à : Jean Guion répond au <I>Figaro</I>

    Bataille franco- française incriminant un article que peu de Burkinabe a lu. De toutes façons, au Burkina Guion est connu comme un defenseur acharné du Faso (ou de Blaise Compaore ?) Peut on savoir l’objet de cette bataille ?

  • Le 26 août 2010 à 20:27 En réponse à : Jean Guion répond au <I>Figaro</I>

    Desole mais avec des indicateurs definis par les enqueteurs, des reponses fournies par peut etre des autorites...vous pouvez avoir le rang que vous voulez. Qui enquete et ou au faso pour fournir les renseignements ?

  • Le 26 août 2010 à 20:30 En réponse à : Jean Guion répond au <I>Figaro</I>

    Dans le classement mondial des États défaillants, le Liban se classe avec un score de 90,9 points entre le Burkina Faso et le Liberia, parmi les 37 pays (sur 177) pour lesquels les auteurs de l’étude tirent la sonnette d’alarme.

    voila pourquoi il ya cette reponse virulente. Faites vous votre idee de la necessite de la reponse

  • Le 27 août 2010 à 09:01, par afo2001 En réponse à : Jean Guion répond au <I>Figaro</I>

    je remercie Mr Jean
    je dois aussi lui dire que les informations ou encore la promotion du Burkina qu’il est entrain de méner me semble noble. Mais qu’il n’oubli pas qu’au Burkina il y a un regime dictatorial qui nous impose des reformes sans avoir réellement étudier les besoins de la population. je voudrais également dire à Mr Jean que sa place en tant que Directeur Marketing pour le Burkina lui va très bien mais qu’il n’ignore pas que le marketing c’est du concret et que quand nous devons chercher à mieux vendre un produit ou service il faille savoir à qui vendre et à quel prix. Tout le monde Burkina sait que le regime Burkinabè n’est pas adapté aux besoins exprimés par la population c’est plutot du forcing de monopoliser le Burkina en créant des sous partis qu’on pourrais appélé des produits simulaire il s’agit des partis de la mouvance présidentielle qui au depart viennent comme des opposants ensuite ils sont racheté par le soit disant mega parti. On a plutot des entreprises de partis politique et tout cela fait la fierté d’un intellectuel de tel rang de croire que le Burkina peut etre émergent.

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